Chapitre 39

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Aujourd'hui, nous devions partir tout les six au chalet des parents de Jason. Shaze dormait encore, alors je pris la décision d'aller lui préparer le petit déjeuner pour le lui apporter au lit. Je sortis silencieusement du lit pour ne pas le réveiller et descendis dans la cuisine en prenant bien soin de ne pas faire grincer le plancher sous mes pas. 

Je savais que Shaze aimait manger des œufs brouillés au petit déjeuner, ou plutôt il en raffolait car il en mangeait presque tous les matins. Selon moi, le petit déjeuner était certainement pour lui le repas à ne surtout pas manquer et le repas le plus important de sa journée. Il mangeait énormément de bon matin et parfois il m'arrivait de me demander où il pouvait bien enfouir toute cette nourriture avec le corps parfaitement sculpté qu'il avait. Après, Shaze était une montagne de muscles, c'était probablement pour ça qu'il se nourrissait autant. C'était mon petit ogre à moi, et mon dieu, ce que je l'aimais ce petit ogre. 

En même temps que je faisais ses œufs brouillés, je fis des gaufres aux myrtilles et d'autres au chocolat. Je partis ensuite chercher des oranges pour les presser et faire du jus. J'étais en train de presser les oranges sur le plan de travail quand je sentis des bras m'entourer. Je souris en reconnaissant l'odeur de Shaze. Il enfonça sa tête dans mon cou et commença à embrasser ma peau avec tendresse. Je levai doucement la tête pour le laisser pleinement faire en souriant. Il se mit à murmurer contre ma peau.

« Bonjour princesse.

- Tu as bien dormir mon amour ?

- Oui, mais ta présence m'a terriblement manquée.

- Je suis descendue il y a à peine dix minutes Shaze ! Tu exagères quand même ! Riais-je

- Le temps sans toi me paraît être une éternité. »

Je ris à sa remarque mais ne pus m'empêcher de rougir aussi. Je crois que je ne m'habituerais jamais au Shaze mignon et romantique qu'il était devenu. À chaque fois qu'il me disait ce genre de choses, j'étais toute rouge et toute intimidée. 

Il recommença à embrasser la peau de mon cou en me collant un peu plus contre lui. Je continuai à presser les oranges en le laissant faire. Il s'arrêta un court instant mais je sentais ses lèvres contre ma peau. Je les sentis bouger légèrement. Avant aujourd'hui, il avait à plusieurs reprises réagit ainsi et je savais ce que ça voulait dire. Il se retenait de mordiller ma peau. 

Je penchai ma tête à l'opposé et lui murmurai qu'il pouvait le faire. Il redressa la tête et me regarda assez surpris. C'était la première fois que je le laissais faire ça. Au début, je devais admettre que je trouvais ça bizarre cette envie qu'il avait de mordiller ma peau, alors dans une période de paranoïa, j'avais regardé sur internet ce que ça voulait dire. Oui, je sais, c'était complètement débile. 

J'avais finis par trouver une étude qui disait que plus on aimait une personne, plus on voulait la mordiller. C'était donc une preuve d'amour selon les participants de cette étude, tant mieux. Avec le temps, j'avais finis par ne plus avoir peur de sentir Shaze contre moi, embrasser ma peau ou me toucher. 

Depuis mon agression, ou plutôt mes agressions, j'avais toujours eu du mal, je n'arrêtais pas de revoir ces deux traumatismes alors je repoussais Shaze. Il comprenait et il était patient. Jamais il ne m'avait pressé ou obligé à faire quelque chose que je ne voulais pas. Il prenait son temps pour calmer mes craintes et m'aider à ne plus avoir peur. Au fur et à mesure, je n'avais plus eu peur, après tout Shaze n'était pas comme Loan ou le tueur. Avec lui je me sentais en sécurité, je me sentais mieux. 

Je lui souris doucement en lui hochant la tête, alors il remit sa tête dans mon cou. Dans un premier temps, il m'embrassa encore le cou et puis il se mit à mordiller ma peau doucement. Je sentais encore qu'il hésitait, mais je ne dis rien et continuai de presser les oranges pour en faire du jus. 

Troubles (TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant