Chapitre 38: Find her.

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Nrt: Omniscient.

  Alex vient de ramener Alyssa à la maison, où l'a attendue Lydie. Entre temps Aly leur a raconté la scène entre ledit Immani et Mélissa, et son récit les a complètement paniqués. Maintenant, Alex est parti arpenter les rues à la recherche de la disparue. Les heures passent, et toujours pas de nouvelle, ni de lui, ni d'elle. Lydie essaie de faire aller dormir Alyssa.

Nrt: Alyssa.

-Allez, tu dois dormir.

  Je me tends encore plus sur mon petit bout de canapé. Je n'ai aucune envie de dormir. Elle devrait le comprendre, non ?

-Je peux pas. Je pense beaucoup trop pour y arriver, je dis comme pour moi-même.

  Sans m'en rendre compte, je fixe le vide. Je pense à tout ce qui a pu arriver depuis le moment où nous nous sommes quittées, après le phénomène de la boule de lumière explosant à l'arrêt de bus. C'est forcément Mélissa qui l'a produite, puisqu'elle contrôle l'électricité. Mais quels ont été les effets sur l'autre homme ? et sur elle ? Je me lève d'un coup, brusquement trop agitée pour rester sans bouger une seconde de plus.

-Ça t'inquiète pas, toi ?

  Je me retiens de me ronger les ongles.

-J'ai pour philosophie qu'avoir peur, c'est souffrir deux fois, dit-elle.

  Je me rassois, changeant d'humeur à chaque seconde. Je me retrouve à fixer Lydie avec des yeux de merlan frit.

-Appelle Alex et demande lui si il l'a...

  Elle me coupe d'un geste vif de la main.

-Ah, non ! Je l'ai déjà appelé il y a trente secondes ! S'il la trouve, il nous préviendra, tu le connais.

  Je soupire intérieurement de rage.

-Non. Je le connais pas. Et c'est bien ça le problème.

  Mes mots semblent l'attrister. Je ne vois pas pourquoi. Je ne suis pas à plaindre. Là où j'ai perdu quatre mois, d'autres oublient toute leur existence. Alors non, je ne me juge pas à plaindre.

-Eh bien, moi, je le connais. Et Alex ne rompt jamais ses promesses.

  C'est censé me convaincre ? 

-Est-ce que avant que je perde la mémoire, on était proches, toi et moi ? demandé-je au bout de quelques secondes de silence.

-Je dirais qu'on était... des connaissances. Mais on était -et on est toujours d'ailleurs- liées, d'une façon ou d'une autre, par nos pouvoirs.

-Ah, ouais... l'eau, la nature, ça va de pair...

  Elle rit légèrement.

NRT: Juliette (rappel: ils sont dans un endroit inconnu, et Harry a débuté un jeu avec Juliette: le premier qui tombe amoureux de l'autre perd. Mais ce qu'ignore Juliette, c'est que le bouclé a perdu avant même de commencer le jeu... voilà de quoi pimenter cette petite promenade de santé imprévue, non ?)

-T'es au courant que te métamorphoser en chien va pas nous aider à sortir d'ici ? râle Harry.

  Je lui grogne au nez. Il lève les mains, d'un air innocent. Il doit ignorer que les chiens possèdent un odorat bien plus développé que celui des hommes. On nous a emmené dans une sorte d'appartement pendant notre sommeil. Régulièrement, "apparaissent" mystérieusement des plateaux de nourriture. Je perds toute notion du temps, et Harry aussi. Depuis quand sommes-nous là ? Trois jours, une semaine, un mois ? L'endroit est beau, mais je deviens folle.

Cinq pouvoirs, cinq destinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant