Cinq pouvoirs, cinq destins

Chapitre 10: She's tacky!

  Elle le heurte de plein fouet, tandis qu'elle courait vers la porte de sortie.

  Elle pousse un cris de surprise suite à la chute. Du revers de la main, elle essuie ses larmes et regarde qui elle a légèrement bousculé. Leurs respirations saccadées sont emmêlées.

-Alyssa ??! Qu'est-ce que tu fous ?? dit-il, encore surprit.

  Encore sous l'influence de ses pleurs, Alyssa bégaie.

-Je... désolée je...

  Sa ton est brisé et sa voix, elle, l'est encore plus.

-Alyssa, t'es yeux sont rouges... tu pleure ??

  Elle est complètement couchée sur lui, leurs visages à quelques millimètres l'un de l'autre. Alyssa s'appuie sur ses mains et se relève habillement. 

-Désolée.

  Il n'a pas le temps de se relevé qu'elle est déjà partie. La douleur parcourant son dos l'indiffère, seule celle déchirant son cœur l'importe. Pourquoi est-elle partie en courant ? Pourquoi pleure-t-elle ? N'est-elle pas censée s'entraîner avec Liam aujourd'hui ? Pourquoi a-t-elle agi telle un fantôme ? Alex ramasse rapidement son portable et les feuilles tombées pendant la chute. Il est frustré, quand il avance d'un pas rapide vers la salle d'entraînement. Dans les couloirs, non loin de ladite salle, il entend des cris. Il reconnaît les voix de ses amis. "Bordel que s'est-il passé ??" se demande-t-il. Il arrive finalement dans l'immense salle aux murs de fer.

  Lydie et Juliette sont face à Liam et Mélissa.

(NDA: pour cette partie j'ai mit les prénoms avant les paroles, afin que vous vous y repériez plus facilement, car écrire à chaque fois "dit machin" et tout ça, c'est juste trop dur chiant, sorry du langage xd)

Lydie: T'es vraiment qu'un idiot ! Qu'est-ce qu'il t'as prit de lui dire tout ça ?! C'est censée être ta copine imbécile !

  Les cris de Lydie raisonnent dans toute l'immensité de la pièce.

Liam: J'ai juste dit la vérité ! Tu veux quoi ?! Que je lui dise qu'elle est branchée et tout le bordel ??!

Juliette: Maturité, quand tu nous tient...

Mélissa: Pfff, et moi j'ai tout raté, comme d'habitude.

  J'avance vers eux.

Alex: Mélissa, vas serrer ton ras-le-cou, peut-être que ça t'empêchera de dire de la merde. Liam, qu'est-ce que t'as encore foutu ?! 

Liam: J'ai juste di-

Alex: En fait, non. Lydie ?

  Lydie lui raconte la scène entre Liam et Alyssa. Les mots tranchant qu'il a prononcés, et la fuite de sa "petite-amie". Le sang d'Alex ne fait qu'un tour.

Alex: Tu es en train de me dire que cet abruti de première a fait fuir l'élue ?

  Lydie hoche timidement la tête. Les muscles d'Alex se tendent. Si elle ne revient pas, c'est l'humanité qui est en péril.

Alex: Vas la chercher.

  Liam roule des yeux et marche dans le sens inverse de celui où est parti la jeune fille. Alex attrape son bras au moment ou il passe à côté de lui.

Alex: Vas. La. Chercher.

  Débute alors un combat entre les regards des deux garçons. Le marron/orange des yeux d'Alex laisse place à un noir avec des flammes désormais rouges. Personne dans cette salle ne l'avait déjà vu entrer dans une telle colère. Son poing le démangeait. Ça fait des années qu'il rêve de le lui asséner en pleine mâchoire. Ça fait des années qu'il sait que s'il fait ça, il ne pourra pas s'arrêter de le frapper. Juliette fait quelques pas vers les deux garçons et choppe Liam par l'oreille. Liam gémit de douleur et se soumet à la poigne de sa sœur.

Juliette: Toi, le bâtard, tu vas la chercher ou je te jure que je gèle ton corps de lâche, compris ?

  Un rictus de satisfaction de dessine sur le visage d'Alex. La souffrance sur le visage de Liam lui procure une joie incommensurable.

Mélissa: Je veux pas dire mais-

Juliette: Oh non ta gueule...

  Mélissa la fusille du regard.

Mélissa: Pour une fois, écoutez-moi. Je pense qu'Alex ou une de vous devrait y aller. Pas Liam.

  Cette fois, elle a toute leur attention.

Lydie: Pourquoi ??

Mélissa: Elle n'écoutera jamais Liam après ce qu'il lui a dit. Elle a besoin de quelqu'un dont elle est proche.

  Leur mâchoire en tombent au sol. Tous pensent rêver. Mélissa, aimable avec Alyssa ?? Jamais ils n'y auraient pensé.

Liam: Bas vas-y, toi, si c'est comme ça.

Mélissa: Je ne l'aime pas, et c'est réciproque. Elle a besoin d'un ou d'une ami(e).

  Tous se tournent vers Juliette, celle dont elle est la plus proche ici. Celle-ci affiche un grand sourire incertain.

Juliette: Même pas en rêve.

Mélissa: Pourquoi ??

Juliette: Je n'ai aucune idée de quoi lui dire...

  Tous se tournent donc vers Lydie.

Lydie: Hum... Pourquoi pas Alex ?

  Tous les regards se posent sur Alex, qui devient instantanément rouge.

Alex: C'est à peine si elle m'apprécie.

  Juliette se rapproche de son oreille et lui chuchote quelques mots:

Juliette: N'oublie pas ce que nous avons tous les deux vus Alex. Ne la laisse pas avec lui. 

  Ces mots ont l'effet d'une décharge électrique. Il hoche la tête et repart vers le la porte arrière.

PDV: Alyssa.

  (je reprend au moment où elle sort par la porte, en gros avant la scène d'au-dessus)

  J'ouvre la porte, et une bouchée de fraîcheur fouette mon visage. Le vent est si fort qu'il sèche mes larmes en à peines quelques fractions de secondes. Je claque la porte en bois derrière moi et me remet à courir. J'ai laissé mon portable et mon sac à main dans la maison, mais je m'en fout. Je coure à en perdre haleine. La maison est plutôt isolée, car nous faisons pas mal de bruit, que ce soit avec mes tsunamis ou avec les ouragans de Liam, alors mieux vaut être loin de toute population. Je coure à travers le champ d'herbes, mon t-shirt tiraillé par le vent et mes cheveux devant mon visage. L'herbe chatouille mes pieds nus. Il y a des barrières et des fils électriques délimitant les terrains. Je sais qu'il y a une rivière pas loin d'ici. Toujours en courant le plus vite que mes jambes me le permettent, je prend le chemin vers cette rivière. Je ralentis le rythme quand j'y suis presque. Même dans la pénombre qui s'installe, j'aperçois la surface de l'eau scintillante. Je me met à marcher quand l'herbe fraîche laisse place à des cailloux et des pierres. Je ne tiens pas à avoir les pieds entaillés par des pierres. J'arrive au bord de l'eau, et m'asperge le visage avec celle-ci. La sueur est vite remplacée par de l'eau fraîche. Ma respiration saccadée est accompagné par mes pleurs. Je ne suis qu'une pauvre snob qui ne peut pas supporter que sa moyenne ne baisse que d'un point. Je pousse le cris le plus puissant que mes poumons puisse contenir quand deux mains se posent sur moi. Une autour mon ventre et l'autre vient se poser sur ma bouche quand je crie.