Code de la rue : Survivre à Marseille

Leçon n°66

... en me coupant : J'te parle pas de ça. Pourquoi tu m'as appelé ? J'avais hleuf qu'après le dîner j'te laisserai tranquille, j'allais plus te casser les couilles, pourquoi t'as fais ça.

Je suis mal à l'aise de ouf d'un coup. Pourquoi j'ai fais ça ? Bonne question...

Moi : Euh... comme ça.

Bon vous avez bien compris depuis tout à l'heure que c'est Djamel au bout du fil.

Djamel : C'est pas une raison ça.

Moi : Waah t'sais quoi, t'as raison, je sais pas pourquoi j'ai fait ça laisse tomber j'vais te lai-...

Lui : T'es où là ?

Moi : Euh pas là.

Mais t'es où ? Pas là. Mais t'es où mais t'es pas là. T'es où ? mais t'es pas laaaaa. Elle me tue cette musique mdrrr.

Lui : Wesh tu fais exprès ou quoi ?

Moi : Nan mais j'veux dire j'suis sur Paris là.

Lui : Qu'est-ce tu fous là-bas ?

Moi : J'avais un truc à régler, mais j'rentre sur Marseille là j'vais prendre la route.

Lui : Tu seras là dans combien d'temps ?

Moi : Euh j'sais pas moi si j'roule toute la nuit, d'ici demain matin.

Lui : Azi quand t'es sur Marseille appelle-moi.

Moi : Euh ok.

Et il a raccroché direct.

Lui j'le pensais sorti de ma vie pour de bon, j'sais pas qu'est-ce qui m'a pris de l'appeler mais bon... En route.

[...] J'arrive vers 8h30 en bas de chez moi, à Marseille. Je monte Djibou et mes affaires, prend une petite douche pour me rafraîchir la façade et appelle Djamel pour lui dire que j'suis de retour.

15 minutes plus tard j'entend klaxonner de ouf. Je regarde par la fenêtre et vois la Range rover de Djamel, mais c'est un mahboul heda il va réveiller tout le quartier.

Je prends mes clés et descend le voir. J'arrive devant sa voiture et tape sur son carreau qu'il fait descendre.

Moi : Mais t'es un ouf ou quoi de klaxonner comme un taré, t'sais pas c'est quoi un téléphone ?

Lui : Smeh d'être un original.

Moi en me tapant la tête : J'avais oublié c'était un ouf.

Lui : Salam alaykoum sinon ?

Ça me tue comment il a dit ça, il a fait une voix trop chelou, parfois ce gars est bipolaire il me choquera toujours.

Moi : Alaykoum salam.

Lui en ouvrant la porte côté passager : Tu montes ?