Leçon n°66

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" [...] Mes affaires dans le coffre, Djibou côté passager, mes au revoir faits, j'suis assise sur le capot. La nuit est déjà tombée, la cité est vide.

Je fixe le nom marqué dans mes contacts. Je repense aux paroles de Titi tout à l'heure, elles raisonnent en moi.

Je prends une inspiration et appui sur "appeler". Allez j'me lance... "

/ Hey les Sananoes, je sais que j'ai pris du temps à poster alors que j'avais laisser un gros suspens mais je vous ai écrit une partie tah les ouf, longue comme j'ai jamais fais alors pardonnez-moi et laissez vos avis à la fin de cette partie parce que pour une fois j'ai changé de d'habitude.
Bisous, Sana. 💋

J'entends la tonalité et je commence à stresser. Waaah, si ça se trouve il va même pas répondre.

Au bout de plusieurs longues secondes ça décroche.

<< ... : Allô ? >>

J'entends une voix de meuf et raccroche immédiatement.

Bha ouais, je m'attendais à quoi ? La dernière fois je l'avais bien vu avec une meuf dans les escaliers, j'savais très bien qu'il en avait jamais rien eu à foutre de moi, j'aurais jamais dû rentrer dans le délire de Adah.

J'ai toujours eu une petite préférence pour lui mais en fait j'avais raison dès le départ, toutes les fois où il a agit gentillement avec moi c'est juste parce que j'suis Sana, la shab à sa soeur.

Je reste poser sur le capot et regarde dans le vide en réfléchissant et en repensant à quand j'étais chez Djamel et j'me suis énervée parce qu'il avait appelé Nadjib, j'aurais peut-être pas dû réagir de cette façon et m'énerver de ouf comme ça pour rien.

Je regarde mon répertoire en réfléchissant et appuie finalement dur le bouton << appeler >>.

J'me préparais mentalement à ce que j'allais dire mais j'ai même pas eu le temps parce que ça a décroché au bout de même pas trois tonalités.

... : Ouais c'est qui ?

Moi : T'as supprimé mon numéro carrément.

Y a un silence au bout du fil.

... en reprenant : Nan j'ai décroché direct c'est tout.

Ouais l'excuse bidon mais bon.

Moi : Hmm.

De nouveau y a un silence, je sais plus quoi lui dire d'un coup.

Moi en me raclant la gorge : T'as bien reçu l'enveloppe ?

... : Ouais mais fallait pas, j'y ai pas touché à l'argent.

Moi : T'es malade, quand j'ai eu une dette j'ai une dette, même si ça aurait été 40 centimes je t'aurais rendu.

... : Pourquoi t'as fais ça ?

Moi : J'viens de te le dire, une dette c'est une dette-...

Code de la rue : Survivre à MarseilleWhere stories live. Discover now