Elle : Maaais nan mais nan. Suis-moi après tu jugeras par toi même.

Moi : Ololo tu m'fais peur.

Elle : Sana, tu m'fais confiance ou pas ?

Moi : Bha nan.

Elle : Putain pourquoi elle peut jamais faire comme dans les films.

Moi : Peut-être parce que j'suis pas dans un film ?

Elle : Bon suis moi et si ça te plaît pas on part.

Je décide de la suivre mais c'est pas pour autant que j'ai pas peur, mais bon, on verra bien. On arrive dans un stade de foot où une équipe s'entraîne, on monte dans les gradins puis je la vois s'assoir.

Moi : Attend attend, c'est ça ta sortie ?

Elle : Exactement. Assis-toi tu vas attirer l'attention sur nous wesh.

Elle me tire la main et me fais m'assoir sur les gradins, à côté d'elle.

Moi : Mais c'est pas une sortie ça ! (j'imite sa voix mais en prenant une voix de pimbêche) "On a 20 ans en dirait des vieilles, c'est pas une vie ça." Bha putain ! Là en dirait on a 15 piges et encore, même à 15 ans je faisais pas ça. J'sais même pas qu'est-ce qu'on est venu foutre là, ouai d'ailleurs, on est venu foutre quoi ici ? Supporter l'équipe locale, non mais sérieux ?

Elle : Regarder l'entraînement à Nadjib.

Moi : Quoi ?

Elle : C'est son équipe qui s'entraîne là. Chut et regarde.

Je tourne ma tête et c'est là que mon regard croise Nadjib en train de courir torse nue. Comment vous dire que d'un coup je parlais même plus. La scène était trop.... Comment dire ? On aurait dit les car-wash dans les best of des Anges là, ou encore Alerte à Malibu quand Pamela sort ou cours vers l'eau j'sais plus mais en version pectoraux. Enfin bref, on aurait surtout dis la pub Haagen-Dasz quand la glace fond.

Amira : Bon ça te plaît pas ? Vas-y on part.

Moi : Non non c'est bon... Maintenant qu'on est là ça sert à rien de partir.

Elle en rigolant : J'savais que t'étais une coquine au fond.

Moi : Quelle coquine t'es malade toi, c'est juste j'aime le foot.

Elle rigole encore plus. On passe une bonne trentaine de minutes à les téma jusqu'à que Nadjib lève la tête, il fronce les sourcils, remet son t-shirt et vient nous voir.

Nadjib : Vous faites quoi ici !

Amira : On est venu te soutenir.

Lui : Soutenir de quoi, rentre à la maison avant que j'me zehef là.

Moi : Je tiens à préciser que je savais pas qu'elle m'emmenait ici.

Amira me lance un sale regard.

Lui : Ça fait longtemps que vous êtes ici ?

Moi : Cinq minutes même pas,

Lui : Hmm, bon rentrez.

Amira : Mais on est pas venu avec la voiture à Sana, on est venu en transport.

Je regarde Amira, elle me fait un clin d'oeil. Elle joue à quoi ? On est venu en voiture pas en transport.

Lui : Vas-y j'vais me changer et j'vous ramène.

Il part, j'me retourne directe vers Amira.

Moi : Pourquoi tu lui as dis ça ?

Elle : Comme ça tu rentres avec mon frère.

Moi : Mais j'ai pas besoin, j'ai ma voiture.

Elle : C'est bon, j'ai capté que t'as kiffé sur mon frère.

Moi : Alors toi, tu dis que de la merde.

Elle : Tu peux assumer je m'en fous hein, au contraire c'est hella si tu deviens ma belle-soeur.

Moi : Ok toi, j'te laisse te faire tes séries turques toute seule dans ta tête, j'sais pas ce que tu penses mais te fais pas de faux espoirs.

Elle : Arrête de faire genre, avoue la vérité, je sais qu'il te p-...

Nadjib revient.

Elle en souriant : Ah t'as fais vite.

Je la regarde de côté en pensant qu'elle est pas si conne que ça.

On monte dans la voiture à Nadjib, moi devant, allez savoir pourquoi. Puis il commence à faire le chemin vers chez moi.

Amira : Tu m'déposes pas ??

Lui : Si mais d'abord Sana.

Elle fait une tête grave.

Elle : Mais nan, mais nan, dépose-moi en première j'ai mal au ventre.

Je la regarde de travers à travers le rétroviseur.

Lui : Nan j'ai déjà pris la direction de vers chez Sana.

Elle : Nadjib j'ai archi mal au ventre là ! Dépose-moi en première sinon j'vais chier sur ta banquette arrière, moi je m'en fous c'est pas ma voiture,

Lui : Putain Amira j'vais te défoncer.

Il fait demi-tour et la dépose d'abord chez eux. J'me retrouve toute seule avec lui dans la voiture.

Lui : Djibou il se tient bien ?

Moi : À carreaux.

Lui : Tant mieux.

Il me dépose devant chez moi, avant de sortir, je lui tend une enveloppe.

Lui : C'est quoi ça ?

Moi : L'argent du vétérinaire, je sais que c'est toi qui a payé.

Il fait une tête bizarre puis fronce ses sourcils.

Lui : Mais c'est pas moi qui a payé.

[ Leçon n°47 : Pleins de mystères tu sais toujours pas qui est ce mystérieux compère qui en l'absence de ton père, te protège comme si vous faisiez la paire. ]

| À suivre, To be Continued... |

Code de la rue : Survivre à MarseilleWhere stories live. Discover now