Je regarde l'heure, il est déjà presque 19 heures. Je voulais appeler Yassin pour lui demander de prévenir Jérémy que je serais un peu en retard, mais en allant dans mon répertoire j'vois quoi ? Y a plus le numéro de Yassin. Ni de aucun garçon. Il reste juste un contact intitulé " Le Bg trop stock 😻 ". Bon bha j'pense que y a pas besoin d'être inspecteur neh neh pour savoir qui a fait ça.

Ololo avec ses conneries je suis dans la merde là, si ça se trouve j'vais perdre mon taff au Quick. J'ai pas envie de me retrouver agent d'entretien à plein temps, nan merci, au Quick j'ai trop été habituée à être payée à rien foutre. J'avale deux doliprane, je m'habille en même pas trois secondes et j'suis partie pour le boulot. Bha ouais, vous croyez quoi ? Qu'un p'tit coup de fatigue va m'faire rater le taff ? Ah nan. L'argent appelle l'argent.

Heureusement Jérémy était pas là, donc mon retard est passé crème, en même temps j'ai pas raconté à Yassin ma petite sieste sinon le connaissant il m'aurait embrouillé ensuite il aurait voulu m'aider et flemme vas-y il m'a déjà trop trop aidé. Je quitte le taff à 23 heures pour pas changer, puis je me dépêche de me rendre à mon deuxième boulot.

Je me gare, je prend mon sac avec ma blouse dedans et je marche vers l'entreprise. Bha ouais quand c'est pas la casquette rouge, c'est la blouse. En vrai le nouveau but de mes études c'est d'au final trouver un travail sans uniforme parce que c'est bon ça casse les ovaires fort. Plus je m'avance vers l'entreprise, plus j'arrive à voir qu'y a un mec devant la porte. Chelou, à cette heure-ci devrait y avoir personne.

... : wAllah j'le savais.

Moi : Tu fais quoi ici et à cette heure-ci ?

Djamel : Putain la gadji la veille elle tombe dans les pommes tellement elle est K.O, ça fait même pas cinq minutes qu'elle a repris ses eprits qu'elle retourne charbonner. T'as quoi dans ta tête ?

Moi : Ololo t'es venu me faire la morale ? Parce que c'est pas ta morale qui va remplir mon assiette.

Djamel : La gadji elle est poète en plus.

Moi : La gadji, la go, la racli, la ouistiti ou c'que tu veux elle est en face de toi, donc tu peux arrêter de parler comme si elle est pas là steuplai ?

Djamel : Tu m'rends paro, t'en fais qu'à ta tête.

Moi : Comment ça j'te rend paro ! C'est qui à chaque fois qui débarque dans des lieux où il est sensé pas être ? C'est qui qui vient, qui s'permet de m'embrasser sans mon autorisation ? J'croyais que ma giffle t'avais fais comprendre d'arrêter de jouer avec moi, j'suis pas un jouet que tu trouves dans ton menu happy meal hein.

Lui : Qui a dit que je jouais avec toi ?

Je commence à rire, mais pas un rire genre haha, naaan, un rire d'hystérie.

Moi : T'as la mémoire courte ou tu t'fous encore de ma gueule ?!

Je rigole comme une malade mentale.

Moi : Je commence par quoi ? Le jour où tu m'as rabaissé en me faisant ramasser comme une chienne les potatoes que tu m'avais jetté à la gueule ? Ou alors quand tu m'as traité de pute devant tous les mecs du grec ? Ou peut-être la fois où tu m'as tiré par les cheveux jusqu'à ta voiture et que tu m'as abandonné sur une route perdue dans la nuit ? Ah non, peut-être quand t'as....

Je m'arrête pour reprendre ma respiration.

Moi en commençant à marcher : Oh et puis tu sais quoi j'abandonne, j'en ai rien à foutre. J'vais être en retard au travail.

Il m'attrape les bras avec ses deux mains, me tirent vers lui et approche ses lèvres mais j'lui fout une méga giffle puis j'me retire de lui et re-marche vers mon travail.

Moi : Tu m'as eu une fois, pas deux.

Lui en rigolant : Ça sert à rien d'aller à ton taff, t'en a plus ; je leur ai dit que j'étais ton frère et que tu démissionnais.

[ Leçon n°45 : Il peut se révéler être ton plus beau rêve comme ton pire cauchemar. ]

| À suivre, To be Continued... |

Code de la rue : Survivre à MarseilleWhere stories live. Discover now