dix-sept » éternelle

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[ POINT DE VUE DE : NORA ]

14h57, Murder House, Los AngeleS

En larmes et assise sur mon lit, je regarde un album photo. Celui que m'avait créé Kurt, juste avant la maladie de ma mère. Deux ans avant, deux années heureuses. Comment aurais-je pu savoir que ma vie prendrait un tel tournant ?
Mes ongles effleurent un cliché de ma génitrice, avec sa belle chevelure brune et son regard envoûtant. Elle a été mon contraire, j'ai été sa déception.

À l'hôpital, c'est ce qu'elle m'avait crié. Devant les infirmières, les médecins, ma famille, sa voix avait retentit dans toute la pièce. Mes émotions s'étaient déclarés en une seconde ; sous la panique de voir ma mère disparaître, le stress et le lycée qui ne cessait de me rejeter, je me suis écroulée.
Mon père m'a fait sortir de la chambre, je me souviens encore de leur visage lorsque la porte s'était refermée sur moi.

— M-m-maman, je murmure avant d'appuyer mes poings fermés contre mon front.

Après cette crise de pleurs, je range l'album dans mon sac-à-dos ainsi que des vêtements et ma trousse de toilette. Je me place devant la glace, dévisage une dernière fois mon reflet puis sors de cette chambre.

Les yeux embués d'eau, je force mes jambes à descendre les escaliers. À la dernière marche, j'aperçois Tate au comptoir de la cuisine. Le blond arrête de parler à Moïra dès qu'il me voit. Je soutiens son regard noir avant de partir de cette maison macabre.

Sans que je m'y attende, une main me retiens par le poignet.

Nora, je reconnais la voix de Maureen.Parlons, s'il te plaît.

— Je dois m'en all-..

D'un coup, la rousse se jette dans mes bras et je perçois ses larmes roulées dans mon cou.

— Viens dans l'arrière jardin.

Après cette phrase, le fantôme disparaît. J'hésite, mais ma conscience me dit que je n'ai plus rien à perdre alors autant affronter Tate et discuter avec les gens que j'ai tué.
Le plus rapidement possible, je cours dans les couloirs, sans regarder derrière moi. Je pousse la porte en fer identique au grand portail de la maison, et cherche Maureen. Elle est debout, la menton baissé vers la terre où j'ai enterré mes victimes.

D'un pas lent, je marche jusqu'à mon ancienne amie d'enfance et me tient à ses côtés. Les bruits du vent, des oiseaux comblent le silence. Ses sanglots résonnent dans mon âme, s'intensifient, pourtant je n'ose pas la regarder.

AFRAID • ahs; murder houseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant