où,, nora chester tente d'oublier une funeste perte lors d'un voyage avec ses amis à los angeles. lorsqu'elle se retrouve locataire de la murder house, l'au-delà mène une valse endiablée avec cette pauvre fille.
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⇝ fiction basée sur la série 'ameri...
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[POINT DE VUE : NORA]
08h38, Murder House, Los AngeleS
Des hurlements. L'obscurité totale. De l'eau surplombant mon corps. L'odeur du sang enveloppant mes narines. Voilà ce que je ressentais, voyais lorsque venait la nuit et que mon esprit se reposait. J'avais dû mal à sortir de ces cauchemars : le Diable revenait, au loin, dans un liquide qui me paraissait être du sang, et Kurt se tenait sur la terre ferme.
Il me faisait longs signes depuis là-bas, son visage avait l'air apeuré par cette chose qui se tenait derrière lui. J'hurlais et tentais de rejoindre mon frère qui ne savait pas nager, à cause de sa peur de la profondeur des mers ou des piscines. Dans ce liquide pesant, je me débattais tout en paniquant. J'ordonnais à Kurt de me rejoindre mais celui-ci avait bien trop peur.
Puis d'un coup, la faible lumière qui éclairait la berge s'éteint complètement. Et comme à chaque fois, se rallume un peu plus forte.
Je n'en peux plus. Voir ce monstre déchiqueté mon frère me donnait envie de vomir. Je ne pouvais pas le sauver, et je ne le peux toujours pas : je suis maintenant un danger public.
Au fond, je n'arrive même pas à me définir. Un monstre ? Une folle ? Un démon ? Un fantôme ? Je n'en sais rien. Plus rien de moi. Comme si je ne reconnaissais pas mon âme.
Encore installée dans ce cauchemar répétitif, je sens la fin de ceci arriver. Mécaniquement, je me laisse emportée par une énorme vague, étouffée par sa puissance et broyée par sa vitesse. En une minute, je me retrouve sur le sable. Je n'ose pas regarder ce qui se passe autour de moi, et ferme les paupières. J'attend mon réveil, mais, comme toujours, ses cris m'interpellent.
- No-no-no-no...ra.
Ses derniers soupirs me brisent, et un torrent de larmes dévale mes joues. Des grains de sables collés sur les joues et les cheveux trempés de sang, je lève la tête et le vois. Des hauts-le-cœur me prennent lorsque j'aperçois son doux visage d'enfant laceré, ensanglanté. Une substance provenant de mon estomac mélangée au sang qu'était la mer sort de ma bouche et brûle toute ma gorge.
- Pardon, pardon...je souffle, m'approchant de son corps délabré.
Je fixe ses yeux vitreux, à moitié crevés, en m'empêchant encore de dégueuler. Mes mains se glissent sous son dos, et je le ramène près de moi.
Je revis ça à chaque fois. Mon cœur ne résiste pas à sauver la dépouille de Kurt, malgré le dégoût que j'ai pour ses blessures. Ma bouche contre son front, j'ignore mon menton qui touche touchant le peu de son nez qui lui reste et l'embrasse. Je pleure, le serre dans mes bras et supplie à n'importe qui de me réveiller sur le champ.
