7- Le prisonnier

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L'homme se tient dos au mur, la tête rejeté en arrière. Il a la gorge sèche. La prison dans laquelle il est détenu, est froide et vieille. Les briques des murs sont apparentes et s'effritent à son toucher. Le lit à ressorts, grince au moindre de ses mouvements. Lorsqu'il est monté dessus, pour voir au travers les grillages de sa fenêtre, celui-ci a fait un drôle de couinement. Pas d'issue possible par-là !

En attendant qu'on vienne lui prêter main forte, il garde la forme. Pas question de se laisser aller ! 45 minutes de sport tous les jours, du cardio, du renforcement musculaire. C'est comme une drogue ! Le détenu a besoin de sentir ses muscles brûler sous l'effort. Il lui faudra être en sacré forme pour mettre en oeuvre son évasion.

Il doit être tard. Ici, c'est difficile de conserver une notion précise du temps. Il faut se fier aux lueurs du soleil qui filtrent dans sa cellule, aux repas apportés, il en va même à se remettre à l'obscurité. Tous ses détails insignifiants, règlent désormais son quotidien si morne.

Sa cellule est pratiquement dans le noir. Ses prunelles cherchent dans les ténèbres, le rai de lumière qui file sous la porte. Quelqu'un approche. Il prête l'oreille. Des pas. Beaucoup trop de pas. Ce ne peut-être la délivrance ! Ce n'est pas non plus l'heure du repas.

Instinctivement, le prisonnier se raidit. Chaque occasion qui se présente, pourrait être la bonne pour s'échapper. Le cliquetis retentit. Ouverture sur le monde extérieur. C'est son ennemi ! Celui-ci n'est pas seul. Il n'est pas idiot, il s'entoure de gardes armés.

Le captif sent toute la haine refoulée, monter en lui. Telle une cocotte minute, celle-ci est sur le point d'exploser. Sa jalousie : une bombe à retardement.


— Que me veux-tu Hadrien ? crache-t-il, les poings crispés le long de son corps.

— T'informer que c'est bientôt la fin, avoue-t-il les mains croisées dans le dos.

— D'ici-là, je trouverai un moyen de sortir de ce trou à rat.

— Ça m'étonnerait !

— Et quand je le ferai, je ne te tuerai pas de suite. Je t'assurerai une mort lente et douloureuse.

— Comme c'est sympathique ! répond calmement Hadrien.

Le fils du Dirigeant Suprême n'est pas le moins du monde effrayé. Il sourit même à la provocation de son otage. Ce n'est pas comme si, il n'avait pas l'habitude d'entendre des menaces à son encontre.

— La vérité éclatera, tu sais. Que dira ta famille lorsqu'elle saura ? Ta chute est proche ! continue le prisonnier, debout à présent devant lui.

— Mais je compte bien rétablir la vérité, rajoute Hadrien. Tout vient à point à celui qui sait attendre ! Bonne journée mon frère.

— Je ne partage que ton sang, mais je ne suis en RIEN ton frangin ! Je ne désire RIEN de toi !

— Sauf peut-être mon pouvoir...

— Je suis né pour gouverner le pays, tout comme toi. Le temps viendra.

Le temps ! Tout est question de timing.

Les deux frères se toisent du regard. L'un possède le charisme et l'élégance, l'autre la force et la vivacité. L'un porte un masque, l'autre une armure.

Bientôt d'autres chapitres de dispos...mais pour ça, par pitié, laissez-moi des commentaires et vos avis...c'est vraiment difficile en tant qu'auteure de ne pas avoir votre ressenti. C'est un peu décourageant pour être franche...mais mille merci pour vos votes !

LIBRE  #wattys2017. Série Brèches (terminée, en correction)Where stories live. Discover now