Chapitre 19

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Kurt s'appuya de nouveau contre la tête du lit et remua un peu sous le poids de Blaine. Il passa un pouce sur la peau délicate en-dessous de l'œil du garçon et observa ses longs cils sombres battre légèrement. Son cœur bondit dans sa poitrine quand il détailla son visage – ses lèvres entrouvertes, son expression paisible, son souffle tiède et régulier qui lui caressait le cou.

Il n'avait toujours pas d'explication pour l'œil au beurre noir et le pansement sur l'arcade de Blaine, ou même comment il avait atterri chez lui. Sincèrement, Blaine était la dernière personne que Kurt s'était attendu à voir quand il avait entendu quelqu'un descendre dans sa chambre. Mais il n'aurait pas pu espérer meilleure surprise, du moins jusqu'à ce que les larmes se mettent à couler. Les pleurs déchirants du garçon lui avaient serré la poitrine jusqu'à lui bloquer la respiration, et il avait fait la seule chose qu'il pouvait faire. Il avait pris Blaine dans ses bras et l'avait amené jusqu'au lit, l'avait couché et l'avait serré contre lui jusqu'à ce qu'il s'endorme.

Cela n'avait pas été très long. Les quelques minutes où ils s'étaient vus au lycée le matin même avaient suffi à lui faire comprendre que Blaine avait atteint le bout du rouleau. Il ne serait pas surpris d'apprendre que le garçon n'avait pas dormi du weekend, et même s'il l'avait fait, il n'avait pas du récupérer grand-chose étant donné qu'il avait dormi dans tous les cours et qu'il s'était réveillé encore plus épuisé qu'avant.

Avec un soupir triste, Kurt glissa de quelques centimètres contre la tête du lit et serra Blaine contre sa poitrine. Le garçon marmonna dans son sommeil et enfouit son visage dans son cou. Le bras enroulé autour de son ventre se serra légèrement. Mon dieu, Blaine était imparfait de la manière la plus parfaite possible. Ce qu'il essayait de dissimuler était tout ce que Kurt adorait chez lui. Il était soulagé qu'il semble enfin comprendre que Kurt allait le prendre tel qu'il était, et tant pis pour les difficultés et les migraines que cela causerait.

Kurt entendit sa porte s'ouvrir en haut des escaliers, puis le son de pas qui s'approchaient. Pendant un instant il eut peur que soit son père. Il savait qu'il était encore incertain au sujet de Blaine, mais ça ne pouvait pas être lui. Burt était strictement confiné au rez-de-chaussée, à part quand il montait se coucher. De plus, ces pas étaient trop rapides. Et trop légers pour appartenir à Finn.

Carole s'arrêta un instant sur les dernières marches, un plateau plein de nourriture et de boissons dans les mains.

"Comment va-t-il ? demanda-t-elle doucement." Elle descendit le reste des marches et s'approcha du lit.

Kurt haussa les épaules autant qu'il put sous le poids de Blaine, et réfléchit pour trouver les mots justes. "Il va mieux maintenant qu'il est avec moi, mais il est loin d'aller bien."

Carole hocha tristement la tête et tira sa chaise de bureau pour s'asseoir à côté du lit. "Il a traversé tellement de choses. Il a vraiment de la chance de t'avoir.

- C'est moi qui ai de la chance de l'avoir, marmonna Kurt." Il déposa un baiser sur le front de Blaine et tenta de s'asseoir. "Je ne m'attendais pas à ce quelqu'un me comprenne quand papa était à l'hôpital. Mais il était là.

- Viens-là, dit Carole." Elle posa le plateau sur bureau et détacha un peu Blaine pour qu'il puisse s'asseoir. Blaine grogna en guise de protestation et se débattit, s'agrippant à Kurt comme du Velcro. Kurt ne put s'empêcher de sourire largement quand Blaine se blottit à nouveau contre sa poitrine. Il adorait sentir l'étreinte de Blaine qui se pressait contre lui et l'entourait. Il adorait se sentir aussi désiré.

Avec l'aide de Carole, il posa l'une des assiettes à côté de lui sur le lit et commença à manger.

"Il est probablement affamé, mais je détesterais avoir à le réveiller, murmura Carole." Elle tendit la main et écarta les boucles du front de Blaine.

Go Your Own Way (Klaine)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant