Chapitre 22 : La magie d'un baiser

2.6K 119 44
                                    

Will se dépêcha de rejoindre ses sœurs. Elle priait silencieusement que son choix fut le bon. Elle espérait que Naomi n'aurait pas besoin de soins extraordinaires et qu'elle pourrait se passer de l'offre du ministre...
A l'infirmerie, les aurors n'étaient plus là, remis sur pieds ils organisaient la condamnation à mort des Mangemorts. Le directeur s'était fermement opposé à ce qu'on les exécute dans l'enceinte de Poudlard. Ils seraient transférés à Pré-au-lard, d'une minute à l'autre. En revanche les médecins de Ste-Mangouste étaient là. Ils s'affairaient autour de Naomi, formulant des incantations pour découvrir les sortilèges pratiqués sur elle, étalant des onguents pour soigner des plaies, lui donnant des potions pour soigner les blessures internes. D'après Diane, ils s'occupaient de Naomi depuis dix minutes et le corps de Naomi reprenait déjà des couleurs. Elle semblait soulagée, presque contente. Will préféra rester sur ses gardes. Boop était à nouveau alitée.  Diane ne la quittait pas. Will resta également. Boop semblait très affectée par sa propre agression. Elle n'avait même pas été capable de se défendre...On avait infiltré son esprit. Cela ne lui était pas arrivé depuis qu'elle avait l'âge de 6 ans et encore, s'était ses maîtres qui l'infiltraient, pour lui enseigner, par pour lui promettre un mariage morbide avec un monstre. Si elle n'avait pas était si faible, elle aurait pu se défendre et Naomi n'aurait pas autant souffert.
-          Excusez-moi, mesdemoiselles, l'auror Wayne venait de s'approcher. Les jeunes filles la regardèrent :
-          Un des condamnés, à une dernière requête...il...il voudrait voir...Je cherche Diane ?!
Elle les regarda désolée de formuler une demande pareille. Mais c'était son devoir de réaliser l'ultime requête avant sa condamnation.
Les sœurs se regardèrent. Diane se leva :
-          Tu ne vas tout de même pas y aller ? Demanda Will ulcérée.
-          Je sais ce que j'ai à faire ! Lui lança Diane pour la faire taire.
-          Mais...
-          Je vous suis...Diane s'adressait à la jeune auror. Elle ouvrit le chemin, Diane marcha derrière, sereine et froide.

Cela prit du temps de marcher jusqu'au village. A la lisière de la forêt interdite, Diane, qui se sentait observée, décela des ombres, mi humaine-mi chevaline qui suivaient sont itinéraires. Elle entendait aussi ses échos plaintifs propres aux nymphes qui pleurent. Wayne ne disait rien et s'était très bien. Diane fut finalement menée dans une maison, propriété du gouvernement. Une quinzaine de personnes d'agitaient dans la pièce principale. Ils contactaient le ministère, ils contrôlaient les alentours, ils rédigeaient des procédures. Wayne indiqua l'étage. Diane monta. En haut il y avait 5 portes. 4 étaient gardées par les aurors. Une pour Orbis, une pour Scorpius, une pour Walden Macnair et une pour Antonin Dolohov. Elle s'immobilisa en attendant qu'on lui indique quelle porte prendre. Un des aurors lui ouvrit le passage.
-          Avez-vous votre baguette ? Demanda-t-il avant de la laisser entrer.
-          Oui.
Il tendit la main pour qu'elle s'en défasse.
Elle le regarda étonnée :
-          Dans cette pièce, dit-il, il y a un condamné à mort, catégorie 4. Nous ne pouvons prendre aucun risque. Un détraqueur est à l'intérieur il ne pourra pas vous attaquer.
Diane haussa les épaules et concéda à lui donner sa baguette. Elle entra. Une lumière bleutée l'aveugla légèrement. Un patronus, une gazelle, sautillait dans la pièce. Lorsque la jeune femme entra, l'animal se rapprocha d'elle, empêchant le détraqueur de l'atteindre. En revanche Orbis n'était que très peu couvert par le bouclier de lumière. Déjà les prémices du désespoir et de la folie se lisaient sur son visage. Diane en ressenti une plaine satisfaction. Orbis était enchaîné, et ferré aux pieds et aux mains. Il ne portait plus que des oripeaux de condamnées. Il avait perdu sa prestance et son petit sourire malveillant. Il était recroquevillé sur lui-même, comme un moins que rien. Les bras rabattus sur sa tête pour se protéger du détraqueur. Il gémissait. Il était...méconnaissable. Quand il aperçut la jeune femme, ses yeux verts bouteilles réussirent à s'illuminer malgré tout les malheurs qui s'abattaient sur lui.  Cette jeune femme, elle était son patronus ! Sa source de joie ! Diane le regarda, dégoutée à l'idée de pouvoir lui procurer une once de soulagement :
-          Tu es venue, dit-il la voix lointaine et pleine de reconnaissance.
Diane tiqua, la mort ne lui donnait pas le droit de la tutoyer et de briser les barrières de la bonne éducation. Le garçon rampa dans sa cage comme une petite chose qui n'a pas la force de tenir sur ses jambes. Il était déjà atteint et vaincu comme un homme qui aurait déjà fait des années et des années de prison. Il était médiocre et à la fois il suscité la pitié. Cette mauvaise pitié qui vous donne envie d'abréger les souffrances...Il saisit les barreaux pour contempler la jeune au plus près.
-          Tu es la plus belle créature que je n'ai jamais vu ! Dit-il.
Diane ne dit rien. Elle recula dans l'ombre pour qu'il ne puisse pas la regarder davantage. Cela affecta le garçon :
-          Non reviens ! Reviens dans la lumière ! Dit-il.
-          Non.
-          S'il te plais...S'il te plais...Pitié ! Dit-il. Pitié...Je vais mourir...Je vais mourir, laisse moi te regarder une dernière fois...Il gémit.
Ses complaintes pitoyables soulevèrent le cœur de la sorcière :
-          Tu ne m'inspires aucune pitié, dit-elle. L'idée de t'infliger davantage de souffrance avant ta mort me réjouit, même ! As-tu la moindre pitié pour ma sœur !? Alors non !!! Il n'y a pas de pitié, pour les bourreaux de ma famille ! Seulement la mort et le désespoir !
-          Petite garce ! Cria-t-il, puis il se remit à gémir, comme s'il réalisait qu'il s'était laissé emporté : Non attends ! Pardon, ce n'est pas ce que je voulais dire...C'est lui ! C'est lui qui me fait perdre la tête ! Il désigna l'ombre encagoulée qui s'abreuvait de ses souvenirs heureux. Fais le sortir ! Fais le sortir, nous pourrons parler...
-          Non.
-          Comme tu es dure...tu avais l'air si douce...
-          C'était avant que tu martyrise ma sœur ! Que tu la marques comme un animal !
-          Ce n'était pas moi...Dit-il comme un enfant qu'on accuse à tort.
-          TU ÉTAIS L'EXÉCUTEUR ! S'emporta Diane face à temps de lâcheté et de mauvaise foi. Tu m'inspires la haine et le dégout ! Cria-t-elle.
Elle s'approcha finalement de lui, dévorée par la colère. Elle s'accroupit pour se mettre à sa hauteur. Leurs visages étaient tout près. Elle aussi saisit les barreaux mais c'était  pour occuper ses mains, pour éviter de saisir le condamné et de l'étrangler :
-          Regarde-moi ! Dit-elle. Il leva les yeux vers elle. Ce n'eut pas l'effet souhaité : Il était éblouit, au lieu d'être craintif ! Regarde-moi bien ! Répéta-t-elle pour le ramener sur terre alors qu'il semblait s'absenter. Fais face au visage qui te hait et qui ne souhaite que ta mort ! Je vais te regarder mourir ! Je vais regarder ce détraqueur déposer ses lèvres sur les tiennes pour aspirer ton âme et ne laisser sur terre qu'un corps vagabond et sans but ! Je vais te regarder disparaître ! Elle secoua les barreaux de la cage.
Orbis semblait à peine l'entendre. Il la regardait avec intensité, il posa ses doigts sur sa joue :
-          Tu es si belle...Je t'aimerai jusque dans ma mort !
Elle repoussa sa main et frappa les barreaux de sa prison faute de pouvoir l'atteindre lui. Elle voulait tant le frapper, lui faire du mal :
-          Tais-toi ! Cria-t-elle. Tais-toi ! Ne me touche pas ! Tu es indigne de me toucher ! Je t'interdis de m'aimer ! Je t'interdis de te servir de moi pour rendre ta peine plus surmontable ! Tu mérite la souffrance et la mort ! Je ne t'appartiendrai jamais ! Ni dans la vie ! Ni dans la mort !
-          Ne dis pas ça...Ne dis pas ça...pleurnicha-t-il comme un enfant. Je veux t'aimer...
-          Non ! Non ! Tu entends ! Tu vas mourir seul ! Seul ! Tu n'avais qu'a pas t'en prendre à ma famille ! TU VAS PAYER ! TU VAS PAYER POUR CE QUE TU LEUR AS FAIT SUBIR !!! MES SŒURS ! MA CHAIRE ! MON SANG ! TU VAS PAYER ! JE VAIS TE REGARDER MOURIR ! Hurla-t-elle.
-          HEY ! RECULEZ !

Les Maraudeurs et la quête de Gryffondor TOME 2 [INACHEVÉE]Where stories live. Discover now