Chapitre 13 : Sentences et promesses

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Will reprit connaissance dans l'agitation :
- L'infirmerie...l'infirmerie...PAS L'INFIRMERIE ! Elle se redressa brutalement de son lit et scruta les alentours le cœur battant. Elle n'était pas à l'infirmerie ! Elle était dans la chambre des Maraudeurs. Non pas qu'elle reconnu l'endroit. Elle n'était pas en état de mener un pareil raisonnement ! Mais Sirius était à son chevet, les bras croisés, l'air impatient et ses sœurs étaient absentes. Will était soulagée. Elle entreprit alors de calmer sa respiration saccadée. Elle n'y parvint pas. Elle était trop perturbée. Elle se remit à pleurer. Sirius se redressa mal à l'aise.
- Arrête de pleurer ! Demanda-t-il.
Pour toute réponse la jeune fille s'agrippa à son cou et lui réclama un câlin. Sirius était dans une position inconfortable. A moitié sur sa chaise, à moitié dans le vide. L'héritière agrippée à lui l'entraînait de plus en plus vers el vide : Il n'allait pas tarder à tomber. D'un geste imperceptible il tenta de déterminer si la jeune fille en allait bientôt le lâcher ou non. De toute évidence la réponse était non. Contrarié, il passa son premier bras sous les jambes de Will et le seconde derrière son dos et il attira la jeune fille sur ses genoux. Will continuait de pleurer, mais elle s'apaisait. Elle était bien dans les bras de Sirius. Même si, la situation n'était pas très convenable, elle en convenait volontiers. Mais les bras de Sirius, s'était comme un retour aux sources. Ca rendait les choses tellement vraies. Elle n'était pas habituée à tant de prévenance de sa part mais à ce moment précis elle était ravie qu'il se force un peu et qu'il soit gentil ! C'était ça la qualité de Sirius : Savoir quand ! Will ne pleurait pas de tristesse, elle évacuait juste le trop plein d'émotion et la fatigue.
Remus entra à son tour dans sa chambre.
- Il se passe quelque chose de bizarre Sirius...Il interrompit sa phrase en apercevant son ami dans une situation pour le moins inhabituelle. Il le dévisagea un instant. Will n'avait même pas remarqué que Remus était là. Sirius haussa les épaules agacé. Remus fit un imperceptible sourire avant de poursuivre ses pensées afin que Sirius ne s'énerve pas :
- C'est bizarre, dit-il , tous les Gryffondor sont remontés dans la tour ! Ils ne font pas la fête avec l'équipe de Quidditch !
- Au moins, on n'est pas les seuls à rater la fête ! Lança Sirius en regardant Will avec un air accusateur. Eh voilà ! Elle dort maintenant ! Elle m'énerve déjà ! Il reposa l'héritière sur son lit. Et s'épousseta le pull.
- Ce n'est pas un animal, Sirius, elle n'a pas de poil ! Fit remarquer Remus un peu agacé.
- Oui, ben elle m'a inondée mon pull !
- Bon allons voir ce qu'il se passe tu veux !
- Oui, j'ai assez joué les nounous !
Les deux amis rejoignirent la totalité des élèves de Gryffondor qui patientaient dans la salle commune, un peu à l'étroit. Le flot de rouge et or aurait été sublime s'il n 'était pas là pour de mauvaises raisons. Remus et Sirius ne pouvaient même pas atteindre le bas el l'escalier tant la foule était dense. Cela leur permettaient cependant de surplomber la foule et de voir ce qu'il se passait. Il ne voyait ni leur équipe de Quidditch, ni les Golden Girls. Remus accosta un garçon tout près pour en savoir plus. Les Gryffondors emblaient nerveux et colérique :
- Hey ?! Tu peux m'expliquer ce qu'il se passe ? Demanda Remus. Pourquoi vous n'êtes pas au stade ?
- T'étais pas là ?! Les golden girls ont attaqué les Serpentard. Les professeurs ont du intervenir. Nous avons tous été renvoyés dans nos maisons pendant que les criminels se font juger ! On parle de nous retirer la coupe !
Remus l'écouta les sourcils froncés. Le garçon poursuivit :
- Tout ça à cause de ces pimbêches ! Si on nous retire la coupe à cause d'elle, je te raconte pas ce qu'on va leur faire !
Remus tiqua. Cependant la foule s'agita et cela détourna son attention. Quelqu'un entrait : Cet individu souleva la colère de la foule. Les élèves se mirent à huer et à insulter le nouveau venu. Même les représailles de Sir Nicolas n'apaisèrent pas la colère des supporters. Remus ne voyait pas qui s'était. Mais il entendit et cela lui glaça le sang :
- Evans va mourir !
- ON va faire leur fête aux Golden Girls !
- Espèce de débile !
- Evans la trainée !
C'était bien Lily qui fendait la foule. On la bousculait, on lui mettait des gifles, des coups à la tête. On essayait de l'attirer à droite puis à gauche pour la menacer. Lily ne luttait même pas. Remus était fou de rage. Son sang de loup s'activa dans ses veines. Il sauta par dessus la rampe de pierre. Les élèves s'écartèrent en hurlant pour ne pas se faire écraser par le garçon. Remus tomba sur ses deux pieds avec force et puissance. Il avait capté l'attention. La foule oublia momentanément Lily. Remus toisa la foule avec un air agressif qu'on ne lui connaissait pas. Peu habitué à cela, les élèves s'écartèrent spontanément de lui : Remus ayant occupé la place de préfet pendant plusieurs années, beaucoup d'élèves le connaissait et l'appréciait. Son agressivité toute nouvelle leur inspirait un certain respect. Remus fendit la foule jusqu'à sa meilleure amie et la saisie par le poignet pour la dégager des autres. Elle suivit le mouvement mollement, humiliée et honteuse. Remus se posta devant elle :
- Le premier qui s'avise encore de la malmener...aura à faire à moi !
On réclama justice dans la foule :
- C'est de sa faute si on a perdu la coupe !
La foule approuva en colère.
- Ca m'est égal ! Plus personne ne la touche !
- Tu nous fais pas peur Lupin ! Cria-t-on.
La foule acclama à nouveau cette intervention anonyme.
Remus bouillonnait de colère. D'une main, il saisit le tabouret de bois qui patientait tranquillement à côté de lui. Il le jeta avec violence contre la cheminée. L'objet avait parcouru plusieurs mètre. Il s'écrasa avec force contre la pierre. Les débris s'écrasèrent avec force sur la foule : Maintenant on avait peur de Remus Lupin ! Sirius n'aimait pas cela : C'était le sang animal et non humain qui s'exprimait ! Qui plus est, Remus prenait des risques en révélant cette force incroyable. Le garçon attrapa Lily par la main et tout le monde leur libéra le passage sans plus moufter. Lily, Remus et Sirius rejoignaient bientôt Will qui dormait toujours. Lily marcha jusqu'à la salle de bain. A grand eau, elle retira les derniers vestige de son maquillage. Les larmes en avaient balayé une grande partie. Remus la rejoignit :
- Ca va ?
Lily haussa les épaules. Elle se sentait coupable d'avoir gâcher un jour de fête de cette manière. Elle sentait qu'on la pointait du doigt. Et elle s'en voulait d'être mêlée à ce désastre ! Mais d'un autre côté, elle n'aurait pas pu empêcher cela...Si ?
A présent, la joie de James, de Gloria et de toute l'équipe était partie en fumée. Il en allait de même de l'amitié entre Alice et Cassidy...Pouvait-elle allait bien dans de pareilles conditions...Pas vraiment. Elle le réalisa peu à peu. Remus l'enlaça avec tendresse. Elle en avait besoin.
Sirius était reparti observer ce qu'il se passait dans la salle commune. James et son équipe venait de rentrer. Un silence religieux les accueillis. C'est de cette façon que les Gryffondor témoignaient leur soutien, leur fierté et leur désolation pour leur équipe chérie. James marchait en tête du cortège des sportifs, déçus, et à la fois étonnés de cette solidarité de la part de leurs supporters. Les accolades amicales, les sourires fières et les poings serrés ! En fermeture de cortège, Lucas tenait la coupe. La foule frémit en l'apercevant. Personne n'osait parler à voix haute. Hélène et Gloria ne pouvaient pas se lâcher la main. James avait du mal à avaler sa salive. La foule les dévisageait avec la même émotion. Les Gryffondor étaient fières de leur équipe mais ils avaient le sentiment que la victoire n'était réelle que pour eux, pas au reste de l'école ! Ils n'étaient pas sûrs d'avoir le droit d'exprimer leur joie. C'est pourquoi ils ne s'exprimaient que par des procéder timides mais sincères. La situation était touchante mais injuste ! Certains pleuraient, car l'équipe faisait peine à voir : Ils gardaient la tête haute malgré leur immense déception. Ils restaient unis malgré l'adversité ! Les banderoles des supporters étaient tendues mais elles n'étaient pas hissées avec fierté sur les poutres. Les tentures or set rouges ne flottaient pas avec vigueur. Et puis il se passa quelque chose d'étonnant dans la salle commune des Gryffondor :
Le tableau de la grosse dame pivota : Des élèves peinturlurés d'or et de rouge pénétrèrent dans la salle mais il ne s'agissait pas d'élève de Gryffondors : C'était l'équipe de Maxime Mayers : Les Serdaigle ! Ils étaient accompagnés d'amis comme Tchiia et Reya et d'autres visages familiers comme Gwen Nelly et son équipe. Les Ors et rouges véritables avaient du mal à comprendre leur présence. Ils perturbaient un moment de solidarité émouvant et à la fois, ils symbolisaient cet espoir fou de briser cette solitude oppressante. Les Gryffondor craignaient d'être jugés ! Ils étaient tendus.
Maxime rejoignit l 'équipe de James au centre de la pièce. Au sommet des escaliers Lily et Remus contemplaient la scène aux côtés de Sirius. La foule murmurait, se demandant pourquoi ils étaient là. James les regardaient étonnés. Il avait confiance en Maxime mais ne songeait pas, trop accablé.
- Mon équipe et moi, entama Maxime à voix haute, sommes venus féliciter les champions de l'école ! Il s'adressait aux Gryffondor avec conviction et enthousiasme. L'incident qui s'est produit, ne change pas l'issue du match et le talent de votre équipe ! Alors rendez leur ce qu'ils méritent ! Félicitations ! Il serra la main de James et la leva en signe de victoire. James semblait ailleurs et se laissa porter en triomphe par son adversaire et ami. L'équipe des Serdaigle applaudit et acclama le capitaine. Les Gryffondor ahuris mais enchantés que victoire leur soit rendue se joignirent aux applaudissements. D'abord timides. Puis ils réalisèrent qu'ils n'étaient pas jugés mais reconnus par les autres. Les Serdaigle venaient de faire preuve d'un magnifique geste : Une ouverture d'esprit et une empathie incroyable ! En quelques secondes l'équipe fut acclamées et soulevées par la foule. La victoire et la joie éclatait enfin. Les joueurs de James étaient émus mais ils se laissèrent gagner par la joie de leurs supporters ! On éleva le trophée sur la cheminée. Les élèves déchainèrent leur bonheur. Les banderoles prévues en cas de victoire furent enfin déployées. La musique s'éleva, le buffet fut dressé et la fête commença. Les Serdaigle avaient balayés l'incident. Ils avaient eut raison. Les Gryffondor avaient besoin d'entendre que ce n'était pas eux. Ils avaient besoin d'entendre qu'on leur pardonnait et qu'on savait qu'un individu ou même deux, ne reflétaient pas l'état d'esprit de toute une maison ! La fête battait son plein. James se laissa griser par cela : Après tout, son équipe gagnait et ils n'étaient pas bafoués ! Remus et Sirius vinrent féliciter leurs amis. Lily resta un peu à l'écart, mais James la cherchait. Si Lily se sentait interdite de fêter la victoire, James n'était pas de cet avis. Il vient vers elle. Lily était nerveuse. Elle entreprit de s'excuser et de lui exprimer toute sa honte et ses regrets mais James ne la laissa pas faire. Il déposa un baiser sur ses lèvres :
- Tu n'es pas responsable ! Tu nous as supportée comme les autres ! Alors fais la fête comme les autres !
- Mais...
- Aller tu es ma petite amie ! Tu dois être heureuse pour moi !
Lily regarda autour d'elle. Tout le monde semblait avoir oublié l'hostilité qu'elle suscitait il y a une heure. Alors elle se détendit. Après quelques verres elle fit totalement la fête. James et son équipe étaient ivres. Will réveillée par le bruit ne tarda pas à descendre non sans avoir troquée ses vêtements de malade contre des vêtements de moldus de Lily. Le couple l'accueillit à nouveau avec un grand bonheur. Will était aux anges loin de soupçonner ce qui s'était passé sur le terrain.
Le portrait de la Grosse Dame pivota. L'ambiance retomba d'un coup : Cecily, Lara et Cassidy venaient de faire leur entrée.
Au fur et à mesure que les autres élèves les identifiaient, ils cessaient de s'amuser pour battre froid aux nouvelles têtes de turques. Un silence hostile s'installa. Les trois anciennes vedettes étaient dévisagées et méprisées. Elles s'agitaient nerveusement, conscientes de cette nouvelle hostilité. Seuls les amis des pom-poms semblaient avoir encore quelques élans de compassion. Et encore...Lily était mal à l'aise. L'ivresse, et la colère troublaient son habituelle empathie. James croisa le regard de Maxime. Une seule seconde, une seule. Il comprit. C'était à son tour d'assumer son rôle de capitaine et d'en appeler à la clémence de ses camarades. Après tout, elles non plus n'étaient pas impliquées dans l'attaque de la Serpentard. Il ne pouvait pas pardonner à Lily et Alice et en vouloir aux autres ! Il se fraya donc un chemin jusqu'aux filles et passa son bras autour de Cassidy. Il réclama le grand pardon pour les trois soupçonnées. La foule était impatiente de reprendre la fête. De plus, maintenant que la victoire était leur et que deux têtes tombaient, les Gryffondor ne trouvaient que très peu d'intérêt à battre froid à trois personnes supplémentaires. Alors ils décidèrent d'ignorer, de pardonner à ces personnes. Cécily et Lara étaient soulagées. Elles n'avaient rien à voir dans tout ça et elles ne voulaient pas payer pour un crime qu'elles n'avaient pas commis. Lorsque la foule concéda à les laisser en paix, elles se dépêchèrent de rejoindre leurs amies. Cependant Cassidy, elle, était loin de pouvoir rejoindre ses amis comme si de rien n'était ! Elle avait besoin qu'on lui pardonne ! Qu'on lui dise, contrairement à ce que semblait penser Alice, qu'elle n'était pas la source de toute cette histoire ! Pourtant, malgré l'acolade de James, impossible pour la jeune fille de capter son regard et son sourire d'ordinaire si avenant et amical. Il regardait droit devant lui et ne tarda pas à la laisser seule pour rejoindre son équipe. Cassidy en était certaine : Elle était jugée et cette sensation l'oppréssait ! Elle retint James par le bras. Par reflexe, il se dégagea, puis se radoucit. Mais le geste de recul n'avait pas échapé à Cassidy. Cela la blessa, elle s'énerva :
- Alors toi aussi, tu penses comme tous les autres !
James ne dit rien, mais il fut rejoint par son équipe : Solidaire ! Et par ses amis : En état d'alerte.
- Tu n'es qu'un hypocrytre ! Poursuivit Cassidy.
Lily essaya d'intervenir. Will ne comprennait pas. James s'énerva :
- Arrêtes d'essayer de t'acheter une conscience Cassidy ! Tu sais quoi ?! Alice, elle, elle assume réellement ce qu'il s'est passé, alors qu'elle, elle n'a véritablement rien à voir dans tout ça !
Lily, Cassidy et les autres fronçèrent les sourcils. James le remarqua et poursuivit :
- Eh oui Cassidy ! T'as pas remarqué ! Il manque Alice ! Parce qu'elle est intervenu lors de mon procès ! Elle a demandé à être jugée à ma place ! Elle a demandé la dissolution de son équipe et renoncé à son poste ! Elle a demandé à essuyer la même sanction que tes deux foldingues de copines ! Et le pire de tout, c'est que McGonagall a accédé à sa requête et qu'en ce moment, c'est Franck qui est chargé de lui infliger sa sentence !
James ne l'avait même pas remarqué mais tous ces amis l'écoutait bouche bée, loins de se douter de ce qu'il se passait pour le couple ! Un enfer !
Cassidy regarda ses pieds ! Honteuse et humiliée ! Elle quitta la salle à toutes jambes. Personne ne la retint pour des raisons différentes.
Il fallut quelques secondes à Lily pour digérer la nouvelle. Elle empoigna James avec déséspoir pour l'engueuler :
- Pourquoi tu ne m'as rien dit !?
James haussa les épaules. Il avait eut d'autres préoccupations.

Les Maraudeurs et la quête de Gryffondor TOME 2 [INACHEVÉE]Där berättelser lever. Upptäck nu