survivant

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Harry est en train de "faire à manger" comme il aime si bien s'en vanter, lorsqu'on sonne à la porte. Je ne veux pas aller ouvrir! Je porte un chandail à Harry et les cheveux en tornade. Bien sûr, mon prince charmant ne va pas ouvrir une porte. Si je ne vais pas ouvrir, la personne va finir par partir. Honnêtement, qui n'a jamais fait ça? Si vous dites que vous ne l'avez jamais fait, vous êtes menteur. On cogne une autre fois.

"Lay! T'attends quoi pour aller ouvrir la maudite porte!" Crie Harry de l'autre pièce.

"Que tu bouges ton gros cul et que tu y ailles!"

Il rit et continue de jouer à la Play. Connard va. Je me lève et vais ouvrir à la personne. Mes yeux s'ouvrent grands comme une pièce d'un dollar et je fixe la personne devant moi. Il n'est pas dans un bon état. Je l'aide à entrer dans la maison et le monte doucement dans la salle de bain. Il est faible, très faible. Je ne pensais jamais le revoir, je dois avouer que je suis heureuse quand même. Je commence à le soigner lorsqu'Harry entre dans la salle de bain.

"Lay, fout le dehors." Dit-il de sa voix rauque. Je sais qu'il prend ce ton-là juste pour effrayer notre invité.

"Harry, laisse-moi le soigner."

"Non, il mérite pas que tu t'occupes de lui. Il sort de chez moi immédiatement."

"Tu peux pas avoir un cœur pour une fois et me laisser le soigner!" Je commence à m'énerver.

"Il était là pour te tuer et tu veux le soigner! Sers-toi de ton cerveau!"

"Mais il l'a pas fait! Il m'a guéri. Je ne serais plus ici s'il n'avait pas été là!"

"Non si je t'avais pas sauvé, là tu serais morte."

"T'a pris tellement de temps que j'aurais eu le temps de crever dix fois!"

Il serre la mâchoire et les poings en regardant par-dessus mon épaule.

"Dommage qu'il t'aie manqué." Dit Harry.

"Sors maintenant Harry, on en reparlera plus tard." Dis-je entre les dents.

Il me regarde avant de sortir et de frapper dans le mur le plus proche.

"T'as peur de vivre avec lui? Il est tellement impulsif." Dit-il doucement.

"Dois-je te rappeler que tu m'as battu."

"Tu t'es défendue, j'ai eu mal pendant deux jours après."

"Tu veux mes sympathies? J'ai failli crever ce soir-là."

Il ne dit plus rien et me laisse le soigner sans se plaindre une seule fois. Lorsque je suis rendue à soigner ses bras, je remarque une luxation de son épaule gauche. Je sens que je vais m'amuser. Un peu de souffrance pour toi mon chéri. Je pèse un peu sur la tête de son humérus ce qui le fait serrer des dents. Oh mon dieu! Lay sourit pas, rit pas et ne démontre pas de joie. Pensé-je.

Je continue à pousser le plus lentement que je peux. Il grogne de douleur et s'agrippe au comptoir. Je ris un peu.

"Bon d'accord, je me suis assez amusée." Je ris et la replace d'un coup ce qui le fait hurler.

"C'est bon, t'as fini de me torturer?" Dit-il entre ses dents.

Oh là là! Qu'est-ce qu'il est peu reconnaissant. Je nettoie tout ce qui traîne et lui ouvre la porte de la salle de bain. Harry rentre et le prend à la gorge. Il n'est pas possible. J'enroule mes bras autour de sa taille et tire le plus fort que je peux pour le séparer, mais il ne veut toujours pas le lâcher.

"Harry, lâche-le! Arrête de faire ta brute sans cervelle!"

J'appuie sur son artère jugulaire dans le cou et essaie de le rattraper lorsqu'il tombe. Oui, c'est cool comme technique, j'ai appris ça en classe de myologie en Irlande. Je disais à tout le monde que c'était inutile, faut croire que je n'ai pas toujours raison.

knockoutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant