Résurrection

Chapitre 27 - JAX

- Pardon, murmura-t-elle. Pardon, Jax.

Je soupirais, et posais mes lèvres sur le haut de sa tête.

- Je voulais pas crier, pardon, continua-t-elle.

- Tu es ma petite femme. Je ne peux pas t'en vouloir.

- Je suis pardonnée ? Me demanda-elle innocemment.

- Je ne t'en voulais même pas, riais-je.

Elle soupira de soulagement et se blottit un peu plus contre moi.

- Je veux rentrer, Jax.

Elle se détacha, et leva la tête dans ma direction, pour que je vois son regard perdu et suppliant. Elle ne me voyait pas, pour le moment, et je n'avais jamais eu autant de mal à la regarder dans les yeux. Je me sentais responsable, alors que je n'y étais pour rien.

- Nous partirons dès que j'aurais pu échanger nos billets.

- Non, refusa-t-elle. Je veux rentrer chez moi. En Angleterre.

Ma respiration se coupa, et les infos défilèrent derrière mes paupières.

- Tu veux retourner chez tes parents ?

- J'ai besoin de ma maman et de mon papa, avoua-t-elle.

Au fond, ce n'était pas une mauvaise idée. Elle était très bonne même. Revenir aux sources, revoir sa famille ne pouvait que lui être bénéfique. Cependant, je ne savais pas ce que je faisais là-dedans. Voulait-elle que je l'accompagne ?

- Et...et moi ?

Elle baissa la tête, comme si mon regard inquisiteur la brûlait.

- Je...je pense qu'il vaut mieux que je rentre seule, murmura-t-elle.

La douche froide. Mon corps se tendit et mon cœur s'accéléra. Seule. Elle voulait rentrer seule.

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée, continua-t-elle, mais j'en ai besoin.

- Je sais, avouais-je a contre cœur. Je ferais changer ton billet.

- Merci Jax. Je...je ne veux pas t'abandonner mais -

- Tu ne m'abandonnes pas, ma petite femme. Par contre, si jamais tu ne reviens pas, je viens te chercher de force.

Elle pouffa silencieusement, et frotta son nez contre le museau de Baloo.

- J'espère vraiment que ce séjour te sera bénéfique, dis-je.

- J'en suis persuadée.

Elle croyait. Elle ne croyait pas aux miracles, mais elle croyait en sa famille. C'était peut-être ça l'ingrédient magique à son bonheur. Sa famille.
Je ne pouvais pas argumenter contre sa décision, je ne pouvais définitivement pas être aussi égoïste.

- Tu sais de quoi je rêve ? Me demanda-t-elle soudainement.

- Non, avouais-je.

- De fonder une famille. Me marier, être aimée, avoir des enfants, une maison avec une cheminée, un chien. Ça je l'ai déjà, mais un deuxième ça serait parfait !

Je riais devant tant d'enthousiasme.

- C'est vrai ! Baloo va s'ennuyer sinon, argumenta-t-elle. Mais cette fois-ci, c'est moi qui l'achèterai, et je te l'offrirai !

- J'ai hâte de voir ça.

- Et je prendrai une femelle ! Comme ça on aura pleins de chiots !

- Tu sais ce qui me fait rire ?