Jaques Dubois est un homme simple et généreux. Il n'a ni but, ni rêve particulier, excepté celui de rendre le sourire à sa nouvelle colocataire.
Cora a une vie différente : elle est handicapée. Ayant perdu la vue il y a deux ans dans un accident d...
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JE CROIS
Les pieds en dedans, la tête penchée et le regard perdu, je patientais dans la salle d'attente. Après la gueulante qu'avait poussé Cora, je me devais de la laisser seule. Elle avait besoin de méditer à tout cela. Si jamais elle devait ne pas y croire, je devais trouver un moyen de lui redonner espoir. Mon portable vibra dans ma poche, et je rejoignis Ivy à l'entrée de l'hôpital.
- Tu as de la chance que son docteur soit compréhensif, j'ai failli me faire mettre à la porte, me sermonna-t-elle en me tendant la boule de poil.
- Cora n'est pas malade, elle ne risque rien avec les microbes qu'il peut lui apporter, mais certains le sont, alors il m'a simplement demandé de ne pas le laisser traîner dans les couloirs.
- Aller. Va réconforter ta maîtresse, encouragea-t-elle Baloo avant de l'embrasser sur le front. Si jamais elle ne va pas mieux, continua-t-elle, tu me rappelles, je ferais mon possible. Il est hors de question qu'elle sombre à nouveau dans la dépression. Pas maintenant que vous commenciez à voir le bout du tunnel.
Je la remerciais, et me dirigeais le plus rapidement possible vers la chambre 126. Baloo gigotait dans mes bras, impatient de revoir sa maman. Doucement, je poussais la porte qui grinça aigrement, dévoilant ma belle endormie. Blottie contre la couverture fine du lit d'hôpital, une main sous l'oreiller, la bouche en cœur, elle dormait paisiblement. Comme si rien ne la tracassait. Les yeux fermés, elle semblait s'épanouir dans un monde où rien ne la contrariait. Elle était maîtresse de tout, son destin, son avenir, elle dirigeait tout avec aisance, avec bonheur, sans même penser aux problèmes que ses actes engendraient. Je m'approchais à pas de loup, et déposais le petit animal sur le lit. Ce dernier n'hésita pas à piétiner sa maîtresse pour aller lui lécher le front. Cora se retourna, et sa bouche émit un bruit de protestation. Elle était absorbée par son rêve, et rien ne semblait pouvoir lui en faire décrocher.
- Jax...murmura-t-elle.
Notre chien aboya, apparemment jaloux de l'attention que sa maman me portait. Cora sursauta, et elle se redressa avec empressement.
- Q..Qui est là ?
Baloo répondit par un aboiement spontané, et Crevette fronça les sourcils avant de mener sa main vers la boule de poil qui faisait un bruit épouvantable. Il sautais sur le lit, respirait aussi fort qu'un ventilateur et sa queue balayait tout sur son passage.
- Baloo !
Elle frotta énergiquement sa main sur son crâne, et le sourire dont je rêvais refit son apparition.
- Jax ?
Je m'approchais lentement et, me sentant arriver, elle enroula ses bras fins autour de mon torse. Elle posa sa tête sur mes abdos et je passais mes bras autour d'elle. Son souffle se répercuta contre mon ventre, et je gigotais, chatouilleur.
