Chapitre 26 - CORA

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MON ÉCHEC

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MON ÉCHEC

Noir.

Je ne voyais que ça.

Puis-je dire que je voyais, si ma vision se limitait à cette couleur ?

Je m'en fichais. Il faisait noir, encore. Et il fera noir jusqu'à la fin de ma vie.

Comment avais-je pu être aussi stupide ? Nous avions déjà gagné une somme astronomique, comment avais-je pu espérer plus ?

"L'argent fait le bonheur", certains pensaient. "Non, il y contribue", d'autres affirmaient.

Dans mon cas, il ne servait à rien.

À rien du tout. L'argent n'avait servit qu'à me faire espérer pour mieux me laisser couler.

Aujourd'hui, je pleurais. Encore. Et pas de joie. Encore. Est-ce qu'un jour je pourrais pleurer de joie ?

En avais-je encore le droit ?

Peut-être. Mais il ne m'atteignait jamais. Le bonheur m'évitait comme la peste.

Une rafale de tristesse et de désespoir avait emportée avec elle tous les bons moments passés avec Jax, avec ma famille, mes amis, tous les moments où j'avais été heureuse.

La vie était injuste. Et j'en payais le prix. Comme beaucoup d'autres.

La rage et la jalousie étaient les sentiments les plus forts que je n'avais jamais ressentis. Je me sentais imprégnée par ces émotions puissantes et négatives. Je devenais mauvaise, peut-être. Le malheur avait probablement eu raison de moi.

Mon esprit divaguait, je le sentais. Mon cœur balançait entre la rage et la jalousie. Toujours les deux même sentiments qui dominaient largement mon corps, mon âme et mon esprit.

De qui pouvais-je être jalouse ?

De tous. Chacun, à sa manière, était plus chanceux que moi. Comme pour certains, je pouvait être plus chanceuse qu'eux. Il nous manquait à tous un petit quelque chose pour nous rendre la vie plus belle. Mais la vie n'était pas belle. Pour personne.

De quoi pouvais-je rager ?

De cette injustice qui semblait peser au-dessus de moi depuis deux ans. Avais-je fais quelque chose pour mériter cela ? Il me semblait que non. Mais la vie, en plus d'être cruelle, était injuste.

Je planais, littéralement. Je planais dans un univers noir, comme si les ténèbres m'avaient engloutis pour toujours.

Ma accident m'avait fait perdre ma confiance en moi.

Cet échec m'avait fait perdre la tête.

***

- ...son état se stabilise.

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