Chapitre 7 - JAX

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L'INATTENDU

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L'INATTENDU

J'arrivais, essoufflé, à la salle de danse. J'avais couru jusqu'ici dès lors que Tamara avait raccroché. Crevette était assise dans un coin, les genoux repliés. Ses épaules se secouaient au rythme de ses sanglots. Mon cœur se serra dans un étau de tristesse et je soupirais. Elle n'était pas prête à revenir ici, pas du tout. Je m'approchais d'elle à pas de loup pour ne pas l'effrayer. Il ne fallait pas qu'elle se referme sur elle même. Je m'accroupis à sa hauteur et posais une main sur ses cheveux pour qu'elle sente ma présence. Elle releva la tête d'un geste vif et fondis dans mes bras. Ses pleurs redoublèrent et elle reniflait péniblement. Elle commençait à avoir du mal à respirer, et c'était mauvais signe.

- Cale ta respiration sur la mienne, lui murmurais-je.

J'inspirais et expirais lentement, en exagérant ma respiration pour qu'elle sente mon torse de soulever. Ainsi, elle commença à se calmer et elle agrippa mon teeshirt de peur que je m'éloigne.

- Je suis désolée, sanglota-t-elle. J'aurai dû t'écouter.

- On apprend de ses erreurs, Crevette. Et même si je déteste te voir comme ça, tu sais à présent que tu n'es pas prête.

Elle hoqueta et posa sa tête entre mon épaule et mon cou.

- Tu m'en veux pas?

Je soupirais et m'assis sur le sol pour pouvoir la serrer contre moi plus confortablement.

- Non, je savais qu'un jour tu voudrais revenir.

Pendant une quinzaine de minutes, nous restâmes blottis l'un contre l'autre. Tamara était rentrée chez elle dès qu'elle m'avait vu venir.

- J'ai trouvé un travail, avouais-je.

Elle renifla à nouveau et sécha ses larmes avec les manches de son pull.

- Vraiment?

- Je vais travailler dans une salle de sport. 4 jours pas semaine. J'ai pu négocier pour pouvoir rester avec toi au moins un jour en plus du week-end.

- Merci, Jaques. Tu n'es même pas obligé de faire ça pour moi.

- On en a déjà discuté, Cora.

- Mais pourquoi ? Je ne comprends pas. Je suis une moins que rien, Jaques, chuchota-t-elle.

- Tu comptes énormément pour moi, Crevette. N'en doute jamais. Si tu ne dois pas douter d'une chose dans ta vie, c'est de mes sentiments à ton égard.

- Mai-

- Tu me plais, Crevette. Voilà pourquoi.

Elle sursauta et sa bouche s'entrouvrit de stupeur. Je l'avais dit. Bordel, je l'avais dit. J'en avais marre de me retenir, de retenir mes sentiments. J'avais envie de la chouchouter, de la protéger, de la câliner...Elle me plaisait, tout simplement.

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