twenty six

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jphotnhard: je crois que tu avais raison.

z_mxj1: Ravi. j'ai étonnement souvent raison.

jphotnhard: Tu ne me demandes pas pourquoi ?

z_mxj1 : Non.

jphotnhard: Pourquoi ?

z_mxj1 : Pourquoi quoi ?

jphotnhard: Pourquoi tu ne me demandes pas pourquoi ?

z_mxj1 : Pourquoi je devrais te dire pourquoi j'ai demandé pourquoi ?

jphotnhard: Mais c'est toi ! Sauf si nous connaissons la réponse, nous répondons pourquoi, or tu ne l'as pas fait, donc pourquoi tu ne me demandes pas pourquoi ?

z_mxj1 : Putain Liam, tu saoul.

jphotnhard: Liam ? Comment as-tu trouvé mon nom.

Depuis la dernière fois où Zayn était venu à la maison totalement défoncé, tout avait changé. Il y avait d'abord ces regards, ces sourires, cette jalousie, ces provocations. Mais aucune parole. Je ne le voyais qu'une fois à la salle, ou entre les cours. On se salue, on s'observe. C'était comme si les mots n'étaient que poussières, que chaque échange était fait à travers des regards significatifs. On dit souvent qu'un regard suffit. Ou alors que le regard est le reflet de notre âme. C'est vrai, le regard ça dit beaucoup. Il est facilement déchiffrable, quand nous nous donnons pas la peine de cacher ce que nous ressentons. J'étais ce genre de personnes, auparavant. Laissant voir que ce que je souhaitais que les personnes voient de moi. Et quand j'y pense, tout le monde peut avoir cette capacité. Il suffit de croire à la chose qu'on essaie de faire croire aux autres.

"Tu l'aimes ?"
Avait demandé Louis, en parlant de Zayn. Droit dans les yeux, je lui ai répondu d'une réponse négative, en essayant de me convaincre que mes sentiments n'étaient pas aussi développés. Il faut se convaincre soi-même pour réussir à convaincre les autres, ça, c'est la règle.

Je n'ai obtenu aucune réponse de la part de l'inconnu du site de rencontre. Il savait mon nom. Il savait qui j'étais. J'ai été vérifié une trentaine de fois dans mon profil, au cas où que mon identité c'était étrangement révélé. Mais rien n'apparaissait. À part mes gouts musicaux, mes gouts vis à vis des hommes, et quelques une de mes caractéristiques physique. Rien d'autre. J'en devenais parano. Il m'arrivait en pleine nuit de me réveiller, et d'aller vérifié si une quelconque réponse avait été reçu, une notification ou autre.
C'est cinq jours plus tard que je décidais d'y renvoyer un message, hésitant. Mais ma confusion prenait le dessus.

Jphotnhard: Je n'ai aucune idée de comment tu as pu te renseigner sur mon identité. Mais je tiens à te dire que ça ne me plaît pas. Ce qui ne me plaît pas également, c'est ce manque de réponse. Serait-ce un signe de lâcheté ?

Je mettais en œuvre une sorte de manipulation. Une autre de mes nombreuses techniques. La technique consistait à montrer à quelqu'un, quel type de personne était-elle. Mais péjorativement. Celle-ci voudra, par réflexe du comportement humain, prouver que ce nous disions est en réalité faux. Inutile de dire que j'étais d'humeur joueuse, aujourd'hui.
Un grand match était prévu en fin d'après midi. Grâce à la stabilité qu'avait reprit ma vie, j'ai pu reprendre au fur et à mesure les entraînements, de manière stricte et régulière. J'avais l'impression d'être dans mon élément, j'avais l'impression de revivre. Dès l'aube, j'étais parti courir en ville, seul, ou bien accompagné, si on comptait la musique. Je me souviens plus jeune lorsqu'on m'obligeait à courir, je ne cessais de jouer l'enfant malade, un peu fiévreux. Une fois, je m'étais rendu chez un ami, spécialement pour qu'il me fasse un certificat médical et être dispensé. Le professeur m'avait regardé sévèrement avant d'annoncer : "Il ne suffit pas de gribouiller des mots au hasard sur une feuille, de façon illisible, pour imiter un médecin, monsieur Payne. Par contre, ce qui sera très lisible sera la retenue que vous recevrez d'ici deux trois jours dans votre boîte aux lettres. Pensez à gribouiller des excuses auprès de vos parents."

Depuis j'ai arrêté de demander des services à des amis, puis je me suis mit à courir volontairement. Il faut croire que ce professeur a bouleversé ma scolarité. Ou alors c'était simplement la réaction de mes parents qui ont tout changé.
Alors que je faisais mon sac, en chantonnant, je sentais mon cellulaire vibré contre ma cuisse. Une montée d'adrénaline. Ou alors un faux espoir. Puisque la raison du vibreur était : un message de Louis.

Loueh: "Mec, j'ai un truc urgent à te dire. Je t'attends devant la salle. Ramène un truc à bouffer aussi, je meurs de faim, pourquoi vous n'avez pas de distributeur dans ce trou à rat bordel ?"

Un soupire d'exaspération sortait d'entre mes lèvres. Je me trouvais parfois enfantin. Heureusement, j'avais mon meilleur ami pour me rassurer sur le fait qu'il y avait pire que moi : lui-même. Je ne ressentais aucune curiosité vis à vis de ce qu'il avait à m'annoncer. C'était sans doute un ragot sur une fille qui l'avait dragué, comme à son habitude.
Mon sac étant fait, je ne perdit pas plus de temps pour sortir de mon chez moi, avec la motivation de gagner ce match, même si la barre était placée haute.

Sur la route, j'en profitais pour griller tout de même une cigarette, une mauvaise habitude que je commençais à prendre. Je me notais à moi-même de diminuer ma consommation. Si je devais améliorer davantage mon niveau au basket, cela comprenait aussi arrêter ces cochonneries.

C'est au bout de quinze minutes que j'arrivais devant la salle. Personne n'était présent. Sûrement étaient-ils tous à l'intérieur entrain de se changer, et de se préparer psychologiquement à ce qui nous attendait. Je ne stressais pas pour ma part. Je me trouvais même étonnement confiant. Pourtant, les adversaires n'étaient pas des débutants, au contraire, leur réputation intimidait parfois les joueurs. Mais je préférais pas y penser, ça empêchait la perturbation et le manque de confiance.
Je rejoignais Louis, là où il m'avait indiqué. Je lui tendais un paquet d'oreo -les seuls qui me restaient-, en roulant des yeux insolemment.

_Merci bro, tu me sauves la vie. Je vais éviter de te proposer une pipe en échange, puisque tu es à présent conscient de ton homosexualité. Il ne faudrait pas que mes paroles soient prises au sérieux. Et encore moins pour faire des jaloux !

_La ferme, idiot ou je les reprend.

_Je rigole, c'est fou ce que tu es beau aujourd'hui.

_Pas besoin de te racheter non plus !, Je grognais, ce qu'il lui fit évidemment rire. Mais pendant quelques instants. Il semblait se rappeler de quelque chose, puisqu'à peine dix secondes de passées, son visage prenait un air sérieux. Inutile de préciser mon froncement de sourcil.

_Ecoute, Liam, j'ai découvert un truc tout à l'heure. Mais tu m'écoutes jusqu'à la fin. J'ai un plan.

_Quand tu parles de plan, tu parles de plan cul, j'imagine ?

_Liam James Payne.

_Putain, mec, on dirait ma mère.

_Je ne rigole pas. Tout à l'heure j'étais avec Zayn et quelques gars. On parlait de tout et de rien à la fois. Zayn était sur le banc, avec deux autres, moi derrière eux, et ceux restant étaient face à eux. Quand ton gars a sorti son téléphone de sa poche, je jure avoir vu l'icon du site de rencontre. Je veux dire, bro, merde, je crois que tu lui parles sur ce putain de site.

Je crois avoir oublié de réagir. Mais mes pensées s'entremêlaient. Mes lèvres se pincaient d'abord, avant que mes yeux se plissent. Louis reprit:

_Mais je ne suis pas sûr. Alors je te propose un truc. C'est de tester. Et si il s'avère que ce soit lui: nous allons retourner la situation. Nous aurons le contrôle, sans même qu'il le sache.

_Je n'ai pas laissé mon nom sur mon profil. Devine quoi, il m'a appelé par mon prénom.

_Alors à nous de jouer, maintenant.

Je restais néanmoins perplexe.
Parce qu'il y a cinq jours j'allais lui annoncé de nombreuses choses à son propos.
Quel con.

Divertissement puéril. ZIAM. (1)Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ