twenty.

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"Payne et Malik, «le couple du moment». J'ai reçu la notification de l'événement sur Facebook, pour fêter ça. C'est vraiment cool de m'avoir invité les mecs. En tout cas, félicitation, bro !"

Puis il venait dans mes bras, me féliciter.

Pendant que moi je m'étais juste figé.

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Tout devient irréaliste, comme si le monde avait décidé de s'acharner sur moi. Je n'avais pourtant rien demandé. Rien fait. D'accord, je n'ai pas toujours été tout ce qu'on pouvait qualifier d'adorable, gentil, sympa. Que ce soit avec les gars du club, ou à l'établissement. Mais je restais quelqu'un d'honnête, compréhensif. Mon corps avait décidé de ne plus bouger, j'aurais voulu réagir, me défouler sur le basané à mes côtes, l'insulter. Mais le résultat restait le même : je m'étais figé, physiquement et mentalement. Mon regard passait de Louis, à Zayn, perdu, et surpris. Le grand silence qui avait prit place rendait fou. Aucun ne parlait, ne donnait d'explications, pendant que moi, je paniquais. Si Louis était au courant d'une chose pareille, tout le monde l'était.
J'étais tellement dingue à cet instant, pas moi-même, que je n'avais pas remarqué que la personne qui était venue vers moi, et que j'avais prit dans mes bras était Zayn. Mes mains tripotaient les cheveux de ce dernier à la base de sa nuque, tirant parfois sur quelques unes de ses mèches, nerveusement. Et pendant un petit instant, je fermais les yeux, me disant que tout ça n'était qu'un rêve. Et je souriais.

Je ne sais pas si je souris parce que je me dis que tout ça n'est qu'un rêve, ou alors parce que je suis dans ses bras.

C'est le brun qui mit un terme a cette étreinte. Je restais pour le moindre perturbé.

"Effectivement, nous sommes en couple. Mais étant donné que Liam n'avait pas encore assumé son homosexualité, j'attendais le bon moment."

Mon regard venait se plonger dans le regard du brun, perdu, en colère. Dans l'une de mes mains, je prit celle de Zayn, décidant que finalement, j'irais bien à l'entraînement. D'un autre côté, ça m'arrangeait d'avoir la séance à cette heure-ci. Même si de base Zayn était sorti pour me ramener dans la salle. Faut croire que son but est toujours atteint avec lui. Je lui en voulais pour ça, savoir faire de moi ce qu'il souhaitait. Il avait un pouvoir sur moi, que j'ignorais encore.
Mais tout ce que je sais sur ce pouvoir, c'est que je déteste ça. Ça me rend nerveux, pensif, anxieux, parano, je ne connais ni les limites de ce pouvoir, ni les impacts que ça pouvait avoir. Et c'est comme foncer dans un mur, ou alors, c'est comme être aveugle et marcher. Y'a des risques, de nombreux risques.
De toute façon, les sentiments c'est risqué, c'est compliqué.

J'emmenais directement Zayn jusqu'aux vestiaires, lachant sa main une fois arrivé. Je pouvais encore sentir la peau de mes doigts brulaient.

"C'est toi qui a fait ça ?, Crachais-je.

-Pourquoi ça serait moi, idiot ? Ne pense pas que sortir avec toi est un de mes fantasmes cachés, au point de faire semblant aux yeux de tous qu'on est bel et bien ensemble. Je n'ai aucune idée de qui a bien pu faire ça. Et je trouverai qui c'est. "

Je le regardais, sans même rien dire. Avec un visage indifférent, alors que lui semblait actuellement dans tous ses états.
Ce n'est pas pour autant que j'étais insensible.

Je m'approchais de lui, lentement, le regard fixé sur ce dernier. Je me demande comment est-il réellement. Il paraît qu'on a tous une partie de nous, refoulée, une carapace bien construite, avec une part de fragilité. Je me demandais quelle était la sienne. Mais d'un autre côté, j'ai la peur de savoir, j'ai la peur d'être un peu plus accroc à lui.

Parce qu'être accroc à une personne, être dépendant à une personne, c'est mal. Souvent"accroc" est un mot qu'on utilise pour l'alcool, les drogues, puis, maintenant, les Hommes. Ça signifie donc que les Hommes mènent à la folie ?

Merde. Je suis fou.

Encore une fois les paroles de l'inconnu me revenait en tête. "Fou amoureux ?" Je ne sais pas la raison de cette fixette, de cette obsession avec ce qu'il a pu me dire. Surement dû aux mots employés. Les mots me riaient au nez, se moquaient ouvertement de moi. Ils me cherchaient, me narguaient. Ils faisaient semblant. Voilà comme je voyais ces mots, écrits par cet homme, qui ne connaissait rien de moi, et qui pourtant à su me cerner, me bouleversé, me remettre en question. Zayn n'étant donc pas le seul homme à avoir un pouvoir sur moi.

Une fois proche du basané, ma main se posait au niveau de son coeur, sur sa poitrine. Il avait coupé sa respiration, par surprise, sans doute. Mais un peu plus lorsque ma main passait sous son haut, au même niveau. Sa peau était chaude sous ma main, brûlante. Elle n'attendait que la mienne. Elle était aussi brûlante que le regard qui pouvait me lancer. Un regard profond, un peu plus obscure que la normale.
Et c'est avec haine, que ses lèvres se déposaient sur les miennes. Intensément. Je sentais mon pouls battre, se précipitait. Mes mains regagnèrent sa nuque, pour attraper ses mèches entre mes doigts. Nos langues avaient commencé une danse endiablé. Une danse qui me retournait l'estomac, qui rendait dingue. Encore plus. Je faisais une overdose de sentiments, de ressentis. Je devenais fou de ses lèvres, un peu plus chaque secondes. Ça me brulait de l'intérieur, de l'extérieur. Nos gestes etaient maladroits, pressants. Et nos souffles se melangeaient, ne faisaient plus qu'un. Ça me chatouillait l'estomac. Et ça me le broyait à la fois. C'est dingue à quel point c'était les montagnes russes. Il arrivait à me mettre dans tous mes états, m'énerver, au point de le détester, triste, au point de devenir quelqu'un que je ne suis pas en me lamentant, puis, fou, au point de le désiré et de l'aimer. Parce que oui je l'aime, je ne pourrais pas le dire autrement. Je suis amoureux de Zayn Malik. Je l'aime, je le désir, je le déteste, je le hais, je l'admire, je l'envie.
Je le sentais se reculer, à bout de souffle. Son front se collait contre le mien, sa respiration courte et irrégulière, se plaquant tout de même contre mes lèvres. En sentant quelque chose sur ma joue, je devinais que c'était sa main. Il me caressait tendrement la joue. Tellement tendrement que je fermais les yeux pour en profiter.

Je n'aurais pas dû fermer les yeux, parce que je n'avais plus aucune envie de les ouvrir par la suite. Je voulais les garder fermé à jamais.

"Considère ça comme un adieu, avait-il prononcé Zayn.

Divertissement puéril. ZIAM. (1)Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz