seven.

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Liam.

Immobile. Totalement immobile, j'étais. J'avais carrément oublié l'existence des gars qui, je suppose, nous avait regardé tout le long, que ce soit durant le un contre un, ou même durant ce moment gênant. En y pensant, c'était vraiment dégoûtant. Mais lorsque c'était arrivé, ça m'amusait. Ça m'amusait tellement que j'aurais voulu continuer ce que je faisais. C'est à dire le perturber. Le déstabiliser. Sauf que je pense, que nous sommes tous deux déstabilisés sur ce coup. Lui parce qu'il doit sûrement pas comprendre ce qui se passe. Et moi parce que ses gestes m'avaient surpris. Quel genre d'idiot plaque le gars qu'il déteste le plus, contre lui, sans aucune distance ? Et quel genre d'idiot suis-je pour accepter d'essayer de faire tomber le gars que je déteste le plus, gay, et en couple ?

N'empêche que j'ai aimé. Et bizarrement, je pense que la suite risquerait d'être différente.

Quand je repris mes esprits, les autres étaient partis. Tant mieux, je n'avais ni l'envie de me faire agressé de question, ni de devoir en foutre une à un d'eux au cas où. Je devrais vraiment me remettre à la boxe, pour évacuer toute cette violence. Je n'ai pas très envie que tout ça se retourne contre moi. Même si en ce moment j'ai bien l'impression que c'est ce qu'il se passe.

Ce n'est pas comme si je n'étais pas fautif.

Dans les vestiaires, une fois douché et habillé, je décidais de rester ici un peu plus longtemps. Ou alors juste le temps de fumer une cigarette. Je sais bien que c'est interdit de fumer à l'intérieur, mais je risque sans doute de perdre un doigt tant il fait frais à l'extérieur. En même temps que de savourer la sensation de soulagement lorsque j'avalais la fumée, je pris mon téléphone dans l'autre main. J'avais un seul message. De Boone, le gars qui, ce midi lorsque je suis arrivé près du squat, était assis, avec le visage de Zayn posait sur ses cuisses.

"Hey mec, il s'est passé quoi tout à l'heure ? Les gars arrêtent pas d'en parler. Tu devrais leur donner une réponse pour bien qu'ils se la ferme. Mensonge ou non. Parce que là, ils pourraient me faire faire un bad trip sans avoir fumer, gros."

Mon rire résonnait dans la pièce. Boone est sans doute celui que j'apprécie le plus ici. Pas celui avec qui je traine le plus, mais que j'apprécie. Il peut me faire rire à n'importe quel moment de la journée, même si une fois qu'on est en bande, il garde ses commentaires pour lui. En quelque sorte. Parce que si une chose ne lui plait pas, être silencieux, il ne connait pas. Je décidais de répondre brièvement.

"J'te raconterai demain, si tu veux. Dis leur simplement que c'était une petite engueulade, comme d'hab."

Je ne mentais pas vraiment. Mais un peu tout de même. De toute façon, je dirais sans doute la vérité à Boone. Quant-aux autres, plutôt crever.
Je tirais une nouvelle fois sur ma cigarette, alors que d'instinct, je cliquais sur l'application du site de rencontre gay que j'ai installé. Fallait bien que je m'occupe en cour non ?
J'allais directement dans les messages. Tout le monde avait répondu à ceux que j'avais envoyé. Bien sûr, monsieur-je-me-la-joue-different ne l'avait pas fait, lui. Connard. Je décidais donc de lui envoyer un message en premier, avant de répondre aux autres.

jphotnhard: Tu as passé une bonne journée ?

Plus ridicule ? Impossible. Ce n'est pas avec cette phrase d'approche que je risquerais de faire tomber amoureux des gars du site. Même faire tomber amoureux Zayn serait plus facile, si je reste sur cette façon de fonctionner. Mon téléphone vibrait après de longues minutes. De longues minutes où j'avais eu le temps de finir ma cigarette.

Divertissement puéril. ZIAM. (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant