twelve

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Liam.

J'ai toujours pensé qu'on pouvait tout contrôler, que ce soit les sentiments, qui nous sommes, ce que nous faisons. Je pensais que la personnalité que nous avons, on la choisit. On choisit d'être vulnérable, ou non, d'être fort mentalement, ou non, de se mettre des barrières, ou non. Je le pensais. Puis j'ai remarqué que c'était un mécanisme. Que ce que l'on est, dépend des autres, de notre passé. On ne réfléchit pas vraiment. On ne se lève pas un matin en se disant "Aujourd'hui je vais être fort." Enfin, si, on se le dit. Mais est-ce toujours vrai ? N'y a t-il pas possibilité qu'une quelconque chose vienne tout chambouler vos plans, votre façon d'agir ? Si, bien sûr que si. Personne ne contrôle quoi que ce soit. Alors si personne ne contrôle quoi que ce soit sommes nous coupable de ce qu'il nous arrive, de nos choix, de nos pensées?

À l'instant où mes lèvres entraient en contact avec les siennes, j'avais cette voix dans ma tête, qui me donner un avertissement. Avertissement que j'aurais du prendre en compte. Ce n'était pas un simple baiser. C'était dur. C'était dur, plein de haine, mais pourtant bien trop intime. Ma langue avait commencé une danse endiablée avec la sienne. Mon corps était contre le sien, plus aucun espace entre nous. J'y mettais toute ma haine. Tout ce que j'avais enduré après cette dure semaine, avec lui dans les pattes, avec tous les ennuies que j'ai pu avoir. C'était intense. Tellement intense. Et quand je me rendais compte de cette intensité, la réalité me frappait de nouveau au visage. Je mettais jeter sur les lèvres de Zayn Malik. Et il répondait au baiser, lui aussi.

Je ne sais pas si j'étais soulagé, ou alors dégouté, mais une personne venait de nous interrompre, ou du moins un bruit venant de l'entrée du vestiaire. Et c'est à ce moment là que je me suis mis à paniquer, parce que le bruit qui nous avait intrigué, était le bruit d'un appareil photo, que le gars de l'équipe ayant embrassé Zayn, puis frappé Zayn, tenait entre ses mains. Je m'éloignais le plus possible du métis, la panique se lisant clairement sur mon visage. Alors que sur le visage de ce gars, un sourire fier était dessiné. L'assurance que j'avais d'habitude était parti. Parti d'un seul coup en un claquement de doigt. Je n'osais pas regarder le basané, lui, toujours à la même place. Je n'osais pas. Je fixais juste l'entrée des vestiaires, sous le choc.

"Alors Payne ? Tu as rejoins notre team de pédale ? Je ne sais pas si tu es le bienvenu, j'ai le droit de demander l'avis du public ?

-Supprime cette merde tout de suite, fils de pute, avant que j'te refasse l'visage avec mon poing.

-Supplie moi, peut-être que j'accepterai.

-Va te faire enculer.

- Par toi, vu que tu aimes les queues ?

-J'te jure. Tu montres ça à qui que ce soit, tu signes ton arrêt de mort, on est bien d'accord ?

-Payne. J'ai tout le pouvoir entre mes mains. J'ai juste à appuyer sur 'partager' et t'es foutu. Je serais toi, je ferais tout ce que je te demande. Maintenant, excusez-moi, je suis venu pour chercher mon sac, et non pour assister à une séance de cul."

Il prit son sac, en m'adressant un sourire hautain, comme s'il se croyait supérieur à moi. Puis partit. Je crois le pire dans tout ça c'est que Zayn restait là, sans rien dire, étant juste spectateur de la scène. En même temps je m'attendais à quoi ? Qu'il me défende ? Je suis qu'un crétin. Et je suis sûr que tout ça n'était qu'au final un piège.

Je regrette ce baiser. Je regrette d'être tombé dans un piège alors qu'à la base, c'était moi qui devait le piéger. Je regrette d'avoir apprécié ce baiser. Je regrette de le connaître. Je regrette le fait que nous sommes tous les deux de gros connards. Je regrette d'avoir de la culpabilité. Je regrette d'avoir accepté ce pari débile. Je regrette d'être là en ce moment même. Je regrette ce que je ressens. Je regrette de m'être levé ce matin. Je regrette tout.

"C'est ta putain de faute ça. Tu as réussi ton coup, t'es heureux ? Bâtard. Et dire que j'avais aimé. J'te souhaite de crever en enfer, enfoiré."

Je récupérais violemment mon sac que je jetais sur une de mes épaules. Je n'étais pas qu'énervé. Je me repugnais. Je me dégoutais. Je me faisais honte.

J'avais peur. Peur qu'il utilise cette photo contre moi. Peur de tout perdre. Perdre ma réputation, perdre mon statut de capitaine, perdre le peu de connaissance que j'ai, perdre ma dignité. Et je sais que, si ça arrive personne ne sera là pour me relever. Personne n'aura le courage ni l'envie. Parce que les gens sont des égoïstes qui pensent qu'à leur putain de gueule, et que voir sombrer une personne semble pratiquement être un divertissement qu'autre chose. Combien de personnes au monde sombrent sans que personne vienne aider ? Combien ? Une centaine ? Des milliers ? En tout cas nous savons juste que le nombre est élevé. Pourtant, certaines ne se bougent pas.
Et j'ai pas envie d'être cette personne là, juste à cause d'une connerie. Je n'ai pas envie d'être cette personne là qui a besoin d'un pillier, d'etre dépendant à une personne pour se relever. Je n'ai pas envie.

Je suis Liam Payne, et tout est entrain de partir en couilles dans ma vie. Mais j'ai de l'espoir. L'espoir qu'un jour, les bons moments dureront plus longtemps, et l'espoir de ne pas avoir à sombrer à cause d'une merde.

Les bons moments ne durent jamais longtemps, il y a toujours une chose, minime ou non, pour bousiller cet instant. Vous êtes là, entrain de savourer votre bonheur, mais sachez qu'à chaque fois que vous le savourez, une autre personne le fait. Sauf qu'elle, elle savoure votre perte. Elle vous regarde sombrer, alors qu'elle voyait clairement le bonheur, la joie, dans votre sourire, dans vos yeux, dans vos gestes. S'il vous plait, ne dites pas qu'être humain c'est avoir un coeur, sinon, les humains ne se détruiraient jamais entre eux. A moins, peut-être qu'on est comme des animaux. Prêt à s'entre-tuer, ou à se tuer sois même.

Divertissement puéril. ZIAM. (1)Where stories live. Discover now