Chapitre 14 - JAX

Start from the beginning
                                    

- Heu...je...c'était bien mais -

- Non, c'est bon, la coupais-je.

Je me levais, peiné et déçu. J'étais même trop triste pour être énervé. Mon cœur s'était fissuré, et ma bonne humeur s'était envolée. Qu'avais-je fais de travers ? Je pensais qu'elle le voulait. Il fallait croire que je m'étais royalement planté.

- Jax, attends !

Je n'avais pas le cœur à l'entendre, et pour la première fois, je la laissais seule volontairement. Je n'aimais pas la savoir seule et triste, mais pour le moment j'étais dans le même état.
Je fermais ma porte derrière moi, et soupirais. Je passais une main dans mes cheveux, et sursautais lorsque la porte de la chambre d'Ivy s'ouvrit, laissant sortir cette dernière encore en pyjama. Elle me sourit, mais je restais bloqué, et me contentais de la regarder. Elle fronça les sourcils et vint vers moi, une main tenant sa chemise de nuit en soie.

- Qu'est-ce qui se passe Jax ?

De dernière la porte, nous entendîmes Cora sangloter, et mon cœur se fissura un peu plus.
Ivy, inquiète, me lança un regard d'incompréhension et ouvrit la chambre pour rejoindre Cora. Je soupirais à nouveau, désespéré. Je pensais que cela allait être les deux semaines les plus joyeuses de ma vie, et là encore, je m'étais planté en beauté. Putain, qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ?
Je soupirais, et me rendais à la cuisine. Calvin était assis, le torse découvert et les cheveux humides.

- Salut, t'es parti tôt ce matin, lui dis-je.

- Ouais, je préfère être de retour quand Ivy se réveille.

Ainsi notre conversation se termina. Nous ne parlions jamais abondamment, nous n'en voyions pas l'utilité. Je ne savais pas ce que les filles trouvaient à se raconter. Sûrement des bricoles inutiles, juste pour bavarder.

- Ivy est levée, l'informais-je. Elle est avec Cora.

Il hocha la tête et me remercia.

- Je vais prendre une douche, sers-toi dans le frigo et dans les placards. Maintenant qu'elle est enceinte ils sont pleins de cochonneries. Il y a des pains au chocolat près du grille-pain.

Il se rendit à la douche, me laissant à nouveau seul avec mes pensées. Les sanglots de Cora résonnaient dans ma tête, me procurant un début de migraine. Des bruits de chaussons claquant sur le carrelage me vinrent, et je me retournais pour voir Ivy descendre les escaliers. Elle attrapa la paquet de pains au chocolat et vint s'asseoir en face de moi.

- Calvin vient juste d'aller se laver, tu l'as raté de peu.

- Je le vois tout les jours, parfois ça fait du bien de pas l'avoir en face de soi. Surtout quand il est aussi chiant que maintenant que je suis enceinte.

Elle croqua dans sa pâtisserie, et l'engloutit en quelques secondes. Surpris, je la regardais en prendre une autre, puis deux, puis je lui enlevais le paquet de sous les yeux.

- Eh ! S'égosilla-t-elle. Je dois manger pour deux maintenant !

Je levais les yeux au ciel, et le regardais intensément.

- Est-ce que Cora va bien ?

Elle soupira, et laissa tomber sa main tendue vers le paquet.

- Elle n'arrête pas de répéter que c'est de sa faute, je ne comprends rien. Qu'est-ce qui s'est passé hier ?

J'avais envie de tout lui dire, de lui dire pour les baisers, de lui dire pour les sentiments qui se développaient petit à petit. Mais avec la réaction de Cora, je n'étais plus sûr de rien. Peut-être ne voulait-elle pas en entendre parler, peut-être avait-elle honte d'avoir succomber, peut-être avait-elle simplement peur. Cora n'était pas facile à cerner, c'était comme si son amaurose était une barrière entre le monde extérieur et elle. Comme si, en perdant ses yeux, elle perdait le contact avec les gens. Comme si une carapace s'était formée autour d'elle, et que j'avais beau cogner plus fort à chaque fois, elle refusait de céder.

- Il faut que tu arrives à savoir à quoi elle pense. Je ne peux rien faire cette fois-ci, parce que c'est moi le problème. Enfin, je crois, murmurais-je.

- Tu sais que c'est compliqué. Je ne peux pas la forcer non plus. Cora est fragile, je ne peux pas la secouer comme un prunier pour qu'elle me donne ce que je veux.

- Je sais bien, me lamentais-je. Tout est de ma faute.

- Ah non ! Commence pas toi aussi ! Alors, elle elle pense que c'est sa faute, et toi la tienne. On va pas aller loin.

Je passais une mais dans mes cheveux, et Ivy prit l'autre dans ses mains, un éclat réconfortant dans les yeux.

- Tout va s'arranger, commença-t-elle. Vous ne pouvez pas vivre l'un sans l'autre. Crois-moi, avant le coucher de soleil, vous serez réconciliés.

- Tu crois ?

- J'en suis sûre, Jax. Est-ce que je me trompe souvent ?

Je pouffais, et elle recula, indignée.

- T'es le pire des meilleurs amis !

J'éclatais de rire, et elle me frappa à l'épaule.

- Ivy !

Nous nous tournâmes vers Calvin qui s'était habillé, et qui regardais sa - future - femme méchamment.

- Ne te penche pas sur la table comme ça ! Ton ventre est aplati, je veux pas que mon bébé ait une malformation après.

Je pinçais les lèvres pour éviter de rire et Ivy croisa les bras sous sa poitrine, boudeuse. Eh bien, ça allait être comique pendant neuf mois. Calvin commença à lui rappeler les conseils de sécurité, alors qu'Ivy ne l'écoutait pas. Maddog était allongé dans son panier près du canapé, endormi, ne se souciant pas de son maître, Aiden devait probablement encore dormir et je me dis que ces quatre là formaient une magnifique petite famille. Bientôt, elle s'agrandirait, et je me sentirais encore plus rejeté. Pendant des années j'avais été au centre du monde d'Ivy, mais à présent, j'étais bien plus loin. A présent, j'étais au centre du monde de Cora, et là encore, je semblais avoir perdu ma place.

-----------------------------------------------------
Coucou tout le monde !

Réaction de Jax quant au comportement de Cora, ça se détériore aie aie aie !

Jax qui perd un peu confiance en lui ?

Les deux qui pensent que c'est leur faute ?

Qu'imaginez-vous dans la suite ?

Cora et Jax réconciliés au coucher du soleil ?

N'hésitez pas à voter et à commenter.

Bisous❤️

Résurrection Where stories live. Discover now