65. Froid contre sentiments

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- Justin tu fais comme on a dit, tu regardes les feuilles et les grappes ensuite tu observes si les lignes sont régulières, enfin bon tu t'en rappelles, dit Pierre avant de se faire reprendre par sa femme qui lui garantissait qu'il n'allait pas oublier.

On se dépêchait alors de rejoindre notre parcelle avant que le ciel ne fasse des siennes. Main dans la main on traversait les lignes de vignes pour arriver presque à hauteur du verger avant de bifurquer à droite et arrivée à destination.

- Bon, c'est partit ! Il s'accroupit à hauteur des vignes pour prendre une feuille entre ses doigts et l'inspecter.
- Alors Monsieur le vignoble quelque chose à noter ?

Je ne lui étais d'aucune aide, ne sachant pas comment m'y prendre alors c'était beaucoup plus sympa de le voir s'affairer et se concentrer comme ça.

- Tu vois ça ? Me demanda t-il en me montrant la feuille.
- Oui, c'est une feuille de vigne.
- Exact, mais c'est surtout qu'elle est en parfaite santé, si n'est que les grappes aurait besoin d'un peu d'eau... mais le tronc est en bonne santé donc pas de maladie à déplorer.
- Bon c'est bien, en plus il va certainement pleuvoir donc on est bon, là ?
- Oui, on est bon, les récoltes devraient être meilleures que l'année dernière.

Il me plaqua un bisous sur le nez avant de se redressait pour faire le tour entre les allées de vignes. Je marchais derrière lui faisant attention à ne pas lui foncer dedans quand il s'arrêtait pour voir de plus près je ne sais quoi.

- Tu sais, je crois que j'aimerais bien acheter une maison ici.

Je rigolais pendant que nous continuions à marcher. Nous arrivions vers la fin de la parcelle de nos bienfaiteurs et quand il le vit il s'arrêta pour me regarder avec un air que je lui connaissais bien, celui de la folie des grandeurs qui me rappeler que nous n'avions pas évolué dans le même monde.

- Tu me dis ça comme ca, comme si nous étions en course, répondis je. Mais tu ne peux plus te le permettre Jay, Matthew ne peux plus t'aider sans se faire avoir...
- Je le sais bien.
- Mais tu as raison si j'avais eu le choix et l'argent, j'aurais aimé habité ici.
- J'avais les deux, j'aurais pu.

Je crois bien que cette fois du regret face à son passé ou tout lui était dû se fit ressentir chez lui. Je pouvais comprendre, il y a un peu plus de trois si il avait voulu il n'aurait eu qu'à penser pour avoir ce qu'il venait de me demander.

- Tu sais Jay, des fois je me dis qu'un jour tout va se finir... parce que bon ne soyons pas idiots, il te reste de l'argent mais il n'y en auras pas pour toute une vie. Et moi, je ne peux pas compter seulement sur toi, je vais devoir travailler à un moment. Le problème est que maintenant je suis liée à toi, dans tous les sens. Si je pars, personne ne me lachera.
- Si tu pars, je ne pourrais pas continuer, dit il en posant son front sur le mien. Mais je sais...

Il n'avait pas besoin de finir sa phrase pour savoir que ce que nous savions allait être inévitable. Il y avait quelque chose de mélodramatique dans ce qui venait de se dire et ce qui était resté silencieux.

- Alors promets moi quelque chose, murmura t-il.
- Ce que tu veux.
- Que d'ici les cinq années nous vivrons cachés-
- Oui cinq années de répis à parcourir le monde cachés, ça me va, avouais je en le coupant, contente qu'il me le propose.
- Je n'ai pas fini, il me dit un regard m'indiquant que cette fois-ci j'avais intérêt à écouter jusqu'à la fin.
- D'accord, je ne dis plus rien.

Il prit mes mains avant de se baisser et de mettre un genoux à terre, je le regardais ne comprenant pas vraiment où ça allait finir.

- Ça ne fait pas longtemps qu'on se connait mais je sais déjà presque tout de toi et toi de moi. Et il y a une chose dont je suis sûr ce n'est pas pour ma vie de paillettes et de diamants que tu es ici.

Je voulais ouvrir la bouche mais je ne dis même pas le geste qu'il me reprit à l'ordre.

- Tu n'as pas hésité à partir avec moi, ce qu'il le prouve bien. Je ne peux pas en dire autant des autres quelque qu'il soit malheureusement. On a passé de bons moments et des mauvais et même si je sais que d'autres sont à venir je ne voudrais me disputer avec personne d'autre que toi. Tu veux bien de moi avec tout ce que j'ai à te faire partager et moi, bien sûr que je veux de toi.

J'avais vraiment envie de dire quelque chose là où de lui sauter dessus mais encore une fois il m'en dissuada.

- Non, j'ai encore pas fini Opaline, donc je reprends, il reprit une grande inspiration comme pour se donner du courage. Ce dont je suis encore plus sûr c'est que d'ici cinq années environ, je ne pourrais plus nous faire vivre comme ça et si ils nous recherchent encore, ça va devenir de plus embêtant. Mais on sera toujours ensemble, c'est certain parce que je te récuperais toujours, peu importe la gravité de notre dispute ou de la situation. Et ce jour là je te quand je t'aurais retenu je te demanderais de m'épouser. Tu deviendras ma femme et moi ton mari, je le vois déjà. Et pour ton bien et celui de notre future​ famille, je prendrais toutes les responsabilités que je distance depuis un petit moment déjà et que j'évite maintenant avec toi. Seulement tu seras à mes côtés et cette fois-ci et je sais pertinemment que tout se passera bien tant que tu seras à mes côtés. Dans quelques années, je t'offrirai la vie que tu mérites. Je te le promets. Mais je te demandes encore cinq années de calme, dans la peau d'un autre.

Je ne savais pas quoi dire ce n'était nullement une demande (sauf peut-être sa dernière phrase) mais promesse d'avenir.

- Tu sais bien que je ne te refuserais rien, dis je en me mettant à sa hauteur.
- Je le sais mais c'est toujours bien de demander, dit il en penchant sa tête et haussant les épaules.
- Oui.

Je l'embrassais tendrement en passant mes bras sur sa nuque. Quant aux​ siens, ils me serraient la taille comme il ne l'avaient jamais fait. Nous étions plaqué l'un à l'autre, on ne se détacherait que par urgence. Ce qui arriva bien plus vite que prévu, lorsque la pluie fit son entrée. Je levais mon visage vers le ciel, les gouttes mouillaient tout mon être sur leur passage. Je fermais les yeux savourant ce moment unique, les paroles de Justin se répétant indéfiniment dans ma tête comme une musique de fond. Je ne pourrais jamais les oublier.

- Je t'aime à en mourir, lui confiais je en reposant son regard sur son visage qui ne m'avait pas quitté des yeux et qui à présent était trempé. Mais fais moi penser que je dois te couper les cheveux, dis je en passant une main sur son fronts pour dégager les mèches qui dégoulinaient devant son regard.

Le tonnerre retentit en fond et ce fut le moment de courir pour retourner à la maison avant qu'il ne nous rattrape. Jay sur mes talons me disait de me dépêcher car la pluie était de plus en plus forte, mais lorsque je vis le premier éclair, il n'eut pas besoin de me le dire deux fois. Je pris mes jambes à mon cou l'entrainant avec moi ayant trop peur de rester plus longtemps dehors. Dedans la maison Maria nous attendait et dès qu'elle nous vit, elle ouvrit les portes de salon en nous faisant signe de se débarrasser de nos habits qui avait souffert de ce temps. On se déshabillait vite fait avant de rentrer pour ne pas salir le sol de nos vêtements qui avait prit l'eau et la terre. Nous étions donc en sous-vêtements dehors pour rentrer et se précipiter dans les serviettes qu'elle nous tendit avant de récupérer ce que nous avions dans les mains.

- Allez prendre une douche vous deux, avant de tomber malade, nous ordonna t-elle pendant qu'elle se dirigeait vers la buanderie.
- Oui tout de suite, merci Maria, répondit Jay.

EN QUÊTE (fanfiction)Where stories live. Discover now