L'initiation de Claire - Version Wattpad (roman édité chez Harlequin)

Chapitre 31

Claire se mordit la lèvre dans une expression qui tenait autant de l'envie que de la gêne. Il ne lui laissa pas le loisir d'hésiter.

– Retire ton short.

Et il appuya l'ordre d'un regard assez ferme pour que Claire ne le discute pas.

Elle expira. Puis elle obéit. Ses doigts naviguèrent sur le bouton de son vêtement, le défirent, et le short glissa sur ses cuisses. Son corps s'exposa à son regard dans son intégralité : avec ses marques sombres sur sa poitrine et ses cuisses, avec ses mamelons rouges et gonflés par les pinces qui les avaient enserrés, avec sa fine toison, qui recouvrait sans dissimuler totalement les reliefs féminins qui séparaient ses jambes... Et cette façon d'être qu'elle avait et qui ne le laissait jamais savoir comment elle réagirait la seconde suivante : si elle s'abandonnerait ou si elle battrait en retrait. Quand Claire fut sur le point de défaire les lacets qui remontaient sur ses mollets depuis ses chaussures, il lui indiqua d'un geste de ne pas poursuivre. Elle releva les yeux sur lui. Il ne répéta pas l'ordre qu'il lui avait donné. Seulement, il attendit.

Claire considéra le cheval d'arçon. Le plug la dérangeait, il pouvait le voir à la manière dont elle examinait le meuble, comme si monter dessus représentait un défi. Elle dirigea sur lui un regard frondeur.

– Dans quel sens ? demanda-t-elle.

Son ton était à la limite de l'insolence.

Il sourit. Un autre lui aurait collé une claque pour une telle attitude. Sous ses airs amicaux, Olivier ne se serait pas privé de le faire. Isabelle aurait été encore plus expéditive. Il n'en fit rien.

Le cheval d'arçon était bien plus large que ceux utilisés dans le domaine sportif, bien assez pour accueillir un corps étendu d'un côté comme de l'autre, mais Mathieu voulait la position avec laquelle Claire l'avait allumé, la première fois. Celle qui l'avait forcé à la rappeler à l'ordre pour son comportement inadapté. Celle qui lui avait donné envie d'enfoncer son sexe entre ses fesses dans l'instant.

– Sur le ventre, précisa-t-il. Les mains et les coudes sur les appuis. Maintenant.

Claire lui adressa un regard chargé de doutes. L'intimité qui existait entre eux le décontenançait toujours autant.

– Grimpe, redit-il enfin.

Son ton était devenu plus doux, mais l'ordre était encore là : la volonté à laquelle il exigeait qu'elle se plie.

Elle finit par se positionner à l'extrémité du meuble, et à se hisser à l'aide de ses bras d'une manière précautionneuse qui avait des atours félins. Son ventre trouva l'assise de cuir, ses genoux les petits rebords qui firent se rehausser son bassin, et ses avant-bras leurs jumeaux. Sa joue se posa sur le cuir tiède, comme si elle en cherchait la caresse, avec cette sensualité rêveuse qu'elle avait, parfois, comme si elle ne se rendait pas vraiment compte de ce qu'elle faisait. Ses fesses se tendaient, en l'air, à sa disposition.

Tendrement, il enfouit la main dans sa chevelure et la vit fermer les paupières, comme enivrée. Il appuya alors, d'envie, sur son crâne, le poussant contre la surface inflexible, faisant naître une lueur vacillante dans son regard qui répondait parfaitement à ce qu'il éprouvait. Il avait besoin de lui rappeler qui dirigeait. De se le rappeler, aussi. De remettre en perspectives la relation qui était la leur, alors. Qui d'eux donnait. Et qui prenait.

– Ne bouge pas, dit-il en la relâchant.

Son sexe réclamait toujours libération, pulsant derrière le tissu de son pantalon, et le désir, l'incapacité de savoir ce qui résulterait d'eux après cette séance, le besoin de la dominer, puissant... tout lui brouillait l'esprit.

Il passa derrière elle pour contempler ce qu'elle lui exposait : ces fesses qui, de par sa position, se trouvait parfaitement à la bonne hauteur. Pour qu'il les claque. Pour qu'il les possède. Pour qu'il les écarte et enfonce son sexe entre elles.

Doucement, il appuya sur l'extrémité externe du plug, sans trop le faire bouger. Claire frémit.

– Tu veux que je te le retire ?

– Oui, confirma-t-elle dans un souffle.

Elle avait retenu trop longtemps l'expression de ce besoin.

En réponse, il appuya dessus, la faisant frissonner.

– Bientôt, dit-il.

Et lui-même put percevoir à quel point sa voix était brûlante, d'envie et d'impatience retenues.

A la place, il claqua sa fesse. Fort. Laissant une empreinte rouge et arrachant à Claire un gémissement de surprise et de douleur mêlées. Son cri suscita en lui un désir de recommencer. Il le fit sur son autre fesse, lui laissant une coloration jumelle et extirpant de Claire une autre manifestation sonore d'émoi. Il enfonça alors ses doigts dans son entrejambe, butant jusqu'à son poing, sentant à quel point elle était humide. En réaction, Claire se raidit avec tant de force qu'elle ondula sur le cheval d'arçon mais il posa une main sur ses reins pour l'y maintenir.

– Calme, chuchota-t-il sans retirer ses doigts.

Claire souffla profondément. Il pouvait percevoir la tension qui jouait en elle, pressant sur ses parois de par la présence de sa main, et du plug de l'autre côté.

***

Note d'autrice : Je sens que je vais encore me rendre coupable de frustration de mes lectrices (je n'arrête pas de me faire "gronder" à ce sujet, en ce moment). xD

Courage ! La suite demain. :)