Chapitre 13

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Harry

« Bon tu le gardes pour toi, hein ? Mais finalement, ton frère n'est pas si con que ça. »

J'ai souri à Louis avant d'enfouir ma tête dans son cou pour lui faire plein de bisous. Axel a accepté de laisser Louis venir à la maison et papa ne s'est même pas opposé une seconde ; il a simplement dit qu'il en profiterait pour réparer sa voiture. Axel est allé voir Clarissa – certainement dans le but d'arranger les choses – et j'ai trouvé bien qu'il ne la laisse pas filer parce qu'elle avait l'air de beaucoup tenir à lui.

« Je ne lui dirais rien. », j'ai promis alors qu'il caressait mon dos.

Je ne m'étais jamais senti aussi bien avec quelqu'un qui n'était pas de ma famille et c'était agréable de juste profiter de l'instant sans avoir peur de quoi que ce soit. Louis m'apaise ; il a une telle aisance pour capter mon attention quand il sent que je ne vais pas bien ou que je vais paniquer que j'en suis parfois étonné, avec le recul. Je ne pensais pas que ce serait aussi facile d'être en couple et d'accepter que quelqu'un qu'on estime nous aime. J'ai sans cesse peur de le décevoir, de ne pas être assez bien mais il a toujours les mots pour me rassurer et me prouver qu'il n'accorde pas d'importance à tous mes défauts. Je me sens valorisé, je me sens en sécurité et j'ai l'impression que je pourrais tout faire lorsqu'il est là. Tout.

« Tu repars quand ?, il a fini par me demander.

– Dans trois jours, j'ai répondu dans un soupir parce que je n'avais pas tellement envie de penser à tout ça.

– Et on se verra quand après ? »

Mon ventre s'est serré et je me suis encore plus accroché à son cou.

« J'en sais rien. Je ne sais pas si je vais revenir ici de si tôt.

– Pourquoi ?

– Parce que c'était beaucoup d'angoisses à gérer d'un coup et—

– Mais tu y es parvenu !, il m'a coupé. Regarde comme tu es ici, tu montes en voiture avec ton frère sans que ce soit une épreuve, tu sors sans avoir peur de ne pas savoir où tu te trouves... Tu es bien ici. Tu es complètement différent et j'ai l'impression que c'est bien pour toi. »

J'entends ce qu'il me dit mais je ne suis pas certain de vraiment tout comprendre ; moi je n'ai pas l'impression d'être mieux mais en regardant les choses de son point de vue, c'est vrai qu'il a raison et je ne comprends pas comment c'est possible.

« Je suis bien chez moi, j'ai quand même dit.

– Je ne dis pas l'inverse.

– Alors qu'est-ce que tu essaies de me dire ?, je demande en me relevant pour m'asseoir en tailleur.

– Eh bien... »

Il était sur le dos alors il s'est redressé sur ses coudes.

« Ce que je veux dire c'est que tu as l'air d'aller bien. Que si ça se trouve tu vas beaucoup mieux mais que chez toi tu as tes habitudes et tes angoisses habituelles, que tu ne penses jamais t'en sortir alors elle continue à te faire peur. Ton père ne s'est pas arrêté une fois sur le retour de l'aéroport et pour venir me chercher tu as mis plus de trois heures. Comment tu expliques ça ? »

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