- Ok OK lâche-moi je te pris dis-je en tentant de retirer ma main.

Contrôle tes émotions comme toujours Fatima me dis-je intérieurement.

- D'accord parlons d'autres choses. Alors comment va ta vie de reine.

- Ennuyante à souhait dis-je en essayant d'avoir la situation sous contrôle.

- Bon Fatima si on est là c'est pour officialiser nos fiançailles dit-il en sortant une bague de sa poche. Je sais qu'on va un peu trop vite en besogne mais...

Je le coupe

- Toi tu vas trop vite en besogne le rectifiais-je.

- Est-ce que Mademoiselle veut bien me laisser poursuivre me repond-t-il d'un brin agacé.

- Poursuivez monsieur souris-je.

- Bon Fatima Zahra Aïdara est-ce que tu souhaiterai devenir ma fiancée me demande-t-il en s'engenouillant devant moi sous le regard de tout le monde.

- Non

Brusquement il s'était relevé et est sorti me laissant planter là. Il devait savoir qu'en demandant ma main, il allait trop vite en besogne.

Mais il n'a pensé qu'à son soit disant fichu devoir de mariage envers ses parents sans prendre en compte mes ressentis comme le mec égoïste qu'il est.

Il s'attendait à ce que je l'accueille les bras ouverts. Non mais je rêve, le gars, il disparaît des  années de ma vie et pense que tout redeviendra comme avant.

Il n'a même pas pensé une fois à me demander pardon. Je sais que sa fierté d'homme en a pris un coup et qu'il s'est senti rejeter.Mais sur le moment je voulais lui faire mal et qu'il ressente ce même sentiment de rejet car c'es le mot qui correspond bien à mon ressenti lorsqu'il est parti. Il a tout emporté avec lui surtout ma confiance.

Il aurait dû me proposer d'avancer avec lui pas à pas. Mais non, il a fallu que monsieur mélange les torchons et les serviettes.

En ce moment, le cadet de mes soucis est ce qu'ils pensent .Ils peuvent penser ce qu'ils veulent. Pour cette fois je m'en contre fiche de ce qu'ils peuvent dire.

Maintenant il est temps que j'ouvre un nouveu chapitre de ma vie. Tout allait pour le mieux avant lui et tout continuera d'aller pour le mieux pour moi..

Ah Fatima et sa manie de se voiler la face à chaque fois.

***


Une année plus tard....

Ah en une année, il peut se passer tellement de choses. Je peux  dire que j'en ai vécu des choses en ces quelques mois.

Je ne suis plus reine de beauté!

Certes je ne pensais pas éternellement garder cette couronne mais je ne voyais plus ma vie sans elle. Cette couronne était le signe que j'ai pu accomplir ce dont on me croyait impossible.

J'ai tout sacrifié pour elle et me voilà plouf plus rien. Je me sens comme une tortue sans sa carapace car ce titre me donnait la chose que je n'avais jamais eu: Savoir que j'étais importante.

Et maintenant je n'ai plus rien, car pour moi être reine de beauté suffisait largement comme métier. Mais la réalité est bien cruelle, vu que je ne suis plus miss Sénégal donc plus populaire je n'ai plus de shootting pour magasin et ni de pub à faire. J'étais tellement obnubilée par ce titre que je n'ai jamais pensé à après et de ce que j'allais faire de ma vie et pour dire vrai je n'y ai pas vraiment songé.

Je crois qu'ils m'ont vite trouvé une remplaçante : l'actuelle reine de beauté.
Mais le côté positif est que je n'aurais plus à faire semblant d'être la personne que je ne suis pas. Il faut voir les bons côtés aussi car maintenant j'aurais ENFIN une vie à moi. Une vie qui ne sera plus contrôlée et épiée par la presse people.

Je suis out comme l'on dit et c'est bien tard et à mes dépends que je me rends à l'évidence que la beauté et le succès sont éphémères.

La pilule est vraiment dure à avaler car on se rend compte qu'hier on était quelqu'un et qu' aujourd'hui on était jeté aux oubliettes.

Maintenant je comprends ce qu'ont dû ressentir mes prédécesseurs à ce titre. Fini les soirées de la jet-set et la célébrité.

Me voilà assise devant mon grand lit pensive que je vais bientôt devoir quitter. Crise oblige, je dois déménager car je ne pourrais pas continuer à entretenir ce train de vie sans job.

Je l'avoue le plus dur pour moi a été de me séparer d'Amina pour ses beaux et loyaux services. La pauvre, elle en a vu de toutes les couleurs avec moi.

Mais maintenant la vraie question est : Où est-ce que je vais bien pouvoir vivre.

Ah oui, je sais ! Je m' empare de mon IPhone et compose le numéro de Lissa. C'est la seule en qui je peux compter et je peux vous dire qu'elle est la seule sur ma liste.

Tin ! tin !

Désolé ce numéro n'existe plus.

Mais c'est une blague ! Je recompose et toujours le même message. Mais je ne comprends pas, je l'appelle toujours sur ce numéro.

Eurêka ! Je vais appeler chez elle peut-être qu'elle a changé de numéro. Je compose et attends au bout de trois sonneries qu'elle décroche.

- Allô. Dieu soit loué, j'ai pu enfin de joindre car je commençai à désespérer. Figure-toi que je n'arrive pas à te joindre sur ton portable dis-je d'un brin agacée.

- C'est moi qui ai fait cela car je ne voulais plus que tu m'appelles me dit-elle.

- Bon je vais faire abstraction de ta mauvaise humeur et te demander si tu pouvais m' héberger histoire de quelques jours. Vu que je suis au bout du rouleau ces temps ci lui dis-je anxieuse d'entendre sa réponse.

- Non ma maison n'est pas un hôtel et si tu es dans la galère tu n'as qu'à te débrouiller toute seule. Je ne traîne pas avec des ratées et ne m'appelle plus dit-elle en raccrochant.

Je ne sais pas ce qui me choque le plus entre la façon dont elle m'a parlé et son refus de me venir en aide. Je crois que je viens de saisir la notion de cette phrase :C'est quand on est dans la galère qu'on reconnaît ses vrais amis

Maintenant qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ?

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La Vie D'une Reine De BeautéWhere stories live. Discover now