Puissance 1 000 (Terminée)

Baisser la garde

- Merci, mais garde un oeil sur moi, hein, je fais beaucoup de conneries ce soir.

- Ca va aller Querida ...

Alors qu'il allait partir vers la mezzanine, toujours pleine à craquer de dindes en chaleur, je le rattrape fermement par le bras pour le ramener vers moi

- Et Thiago, n'oublie pas notre deal, promis ?

- Promis ma belle ... Allez, je te laisse en de bonnes mains, vous avez des choses à vous dire je crois.

Son clin d'œil me rassure, tout autant que le baiser qu'il me dépose sur le front avant de disparaitre et de me laisser avec Alex.

Quand je me tourne vers lui après avoir inspiré plusieurs fois, je réalise qu'il est bien plus proche de moi que ce que je pensais et mon cœur se remet à s'affoler. Incapable de sortir un son, je le regarde, totalement perdue entre ce que me dictent ma tête et mon corps.

Lui non plus ne dit rien, se contentant de me regarder, une lueur fébrile et affamée tapie au fond de ses pupilles. Si la foule ne continuait pas à se trémousser autour de nous, j'aurais littéralement l'impression d'être tombée dans une faille spatio-temporelle.

Quand la musique se fait soudainement plus douce et plus sensuelle, il tend une main vers moi et la pose sur mes reins, me rapprochant de lui, parfaitement conscient que je ne le repousserai pas. Son autre main vient se placer tout naturellement sur ma nuque, son pouce et son index exercant une exquise pression à la base de mes cheveux, emportant mes dernières résistances sur son passage. Je laisse ma tête partir vers l'arrière, à la recherche du contact de ses doigts de manière plus prononcée, et mon corps rééquilibre de lui même son centre de gravité interne en se pressant contre Alex, faisant ainsi fusionner nos bassins. La décharge qui s'ensuit, violente, profonde et brûlante me vide de toutes mes forces et me laisse pantelante, à la merci des réflexes d'Alex qui me rattrape in extremis quand mes jambes décident de me lâcher.

Décidément rien ne change. Qu'est ce que je me déteste quand je suis aussi faible, dépendante de mes réactions extrêmes, incapable d'ordonner à mon corps de rester fort ... et debout

- Reste avec moi Lise

Mais trop, c'est trop, et ce soir, toutes mes cellules nerveuses me disent stop !

- J'y arrive pas Alex ...

Le non-dit présent, dans cet échange, nous frappe de plein fouet tous les deux. Je sens ses bras se refermer autour de ma taille et me soutenir avec autant de facilité que s'il tenait une poupée de chiffons, consciente que la réponse qu'il m'apporte par ce geste ne se limite pas à ma faiblesse physique du moment présent.

Quand une musique langoureuse commence à se faire entendre, l'ambiance change du tout au tout et se charge émotionnellement, encouragée par les lumières fortement tamisées, la rendant propice aux rapprochements et effusions de toutes sortes.

Alex en profite pour pencher sa tête vers mon cou, déposant ses lèvres à la base de mon oreille, enhardi par cette quasi-obscurité qui nous isole et nous cache presque totalement des autres. Son souffle effleure ma peau à m'en rendre folle, et entraîne un gémissement suggestif que je ne réussis pas à contrôler malgré mes efforts, aussitôt imité par Alex. Automatiquement, sa prise autour de moi se raffermit, au point de me laisser pleinement sentir tout l'effet que je lui fais. Je me laisse griser par cette tige épaisse et dure qui appuie douloureusement contre ma féminité affolée et totalement détrempée. Je ne pense plus à rien qu'à ce frémissement qui embrase chaque pore de ma peau brulante et mets le feu aux poudres de mon désir et de ma frustration trop longtemps contenus. Je laisse Alex envahir totalement mon espace vital, réduisant à néant toute ma volonté de lui résister. Ses mains sont partout, sa langue explore ma bouche avec une avidité proche du désespoir, et quand il met fin à ce baiser, hors d'haleine, je sais déjà que j'ai perdu le combat. Aucune parole supplémentaire n'a été prononcée mais notre silence est plus éloquent que mille mots. Je viens de m'abandonner à lui par un simple regard, et sa bouche qui se repose sur la mienne avec ferveur scelle mon accord tacite. Ses bras passent sous mes fesses et mes jambes quittent le sol pour venir s'enrouler aussitôt autour de sa taille. Nos lèvres toujours soudées, mon corps parfaitement en place contre sien, mes bras emprisonnant sa nuque en sueur, nous avançons vers un coin plus tranquille de la salle, totalement à l'abri des regards. Je sais que le moment est venu, et toutes mes bonnes résolutions fondent comme neige au soleil. J'ai demandé à Thiago de respecter notre deal mais j'en suis moi-même totalement incapable. Je ne rêve plus que d'Alex me pénétrant puissamment contre ce mur froid et impersonnel, de sa queue sur laquelle je m'empalerai avec délice et sans retenue. Alex semble entendre ma supplique silencieuse car au même moment ses doigts glissent de mes fesses vers le devant de ma culotte dont ils écartent le tissu d'autorité. Sans perdre de temps, son pouce commence à jouer avec mon clitoris tendu et totalement à découvert, le titillant tantôt délicatement, tantôt rageusement pendant que son majeur part de son côté explorer le reste de mes chairs bouillonnantes, passant le barrage de mes lèvres après les avoir caressées avec habileté et succulence. Un premier doigt, puis un deuxième, pénètrent enfin mon vagin ruisselant de toute cette attente, et entament un va et vient libératoire et salvateur. Comme un orage qui menace, mon orgasme gronde, amené plusieurs fois au bord du précipice par un Alex au doigté redoutable. Mais il ne me laisse pas jouir, faisant ainsi jongler dangereusement plaisir extrême et douleur intense, me rendant complément folle de désir, à deux doigts de la supplication.

Je décolle mes lèvres d'Alex et plante mon regard fiévreux dans le sien pour tenter de comprendre à quoi il joue. Mais ce que j'y vois me laisse désemparée, c'est un tout autre homme que je découvre,  visiblement en proie à des sentiments et désirs paradoxaux.

Quand il prend la parole, d'un voix rauque complètement affolante et sexy, je tombe des nues

- Si tu veux que j'arrête Lise, dis-le maintenant, parce qu'après ce sera au-dessus de mes forces.

Contre toute attente, il me laisse une porte de sortie, une chance de ne pas commettre l'irréparable ...