Code de la rue : Survivre à Marseille

Leçon n°22

Moi : Nadjib ?

Nadjib : Ouais, ç va ?

Moi : Ouai al Hamdulilah et toi ?

Nadjib : Ouai c'es bon j'peux commander ?

Moi : Euh ouai bha ouai.

Il m'dit sa commande j'lui prépare son plateau mais j'dois attendre que son sandwich soit préparé. En attendant j'regarde dans l'vide j'fais semblant de réfléchir parce que y a un blanc. Lui c'est pas comme les autres qui parlent trop lui il parle pas du tout c'est limite gênant wesh. En dirait il m'aime pas trop ça m'stress. Mais bon m'en fou qui m'aime dans ce monde à part Memed ? J'fais trop la miskina moi hardcore haha 😂😂

Moi : Bhe t'sais quoi va t'assoir dès que c'est prêt j'te l'amène.

Lui : Bien vu.

Son sandwich est prêt, quand j'lui amène il est au téléphone, il prend son sandwich et me calcule même pas, même pas un merci ni rien. Mon service se termine et j'pars même avant que Nadjib part. J'prend ma voiture et j'rentre chez moi.

Pendant les deux semaines qui ont suivi j'ai donné de nouvelles à personnes ni à Yassin ni à Khalti ni personne. J'ai recommencé à aller à la fac, c'que Khalti m'a dit ça m'a bien tourné dans la tête, bha ouai si j'poursuis pas mes études ça sert à quoi que je reste ici ? Autant retourner à Paris. Donc ouaaai je disais. J'ai repris mes études et sah tant mieux, ça occupe mes journées, ça m'empêche de penser aux gens et j'suis à fond dedans.

J'étais dans un cours et d'amphi et Amira elle était vraiment vraiment à côté de moi vu qu'au début de l'année on s'était mise à técô dans tous les cours. On s'regarde même pas. Un moment j'ai écrit un truc mais j'voulais l'barrer et j'avais même pas de blanco. Son blanco il était posé juste en face de mes yeux j'le fixais en balle en m'disant ooooh putain, mais moi j'ai trop d'fierté pour le demander j'me suis dit vazi mehlish j'demanderai à quelqu'un sur fb sur l'groupe de la fac. J'ai arrêté d'écrire et j'regardais dans l'vide quand elle me tend son blanc.

Moi : Nan merci c'est bon

Amira : Arrête tes tmeniks prend y a rien.

Moi : Merci.

Je l'utilise puis je lui rends. À la sortie du cours j'voulais m'dépêcher d'rentrer mais Amira m'interpelle.

Amira : J'peux te parler en deux-deux ?

Moi : Ouais vas-y mais après j'dois aller au taff.

Elle : Ouais t'inquiètes, c'est vraiment en deuspi.

Moi : Ok.

Elle : C'est pas j'retourne ma veste ou quoi que ce soit mais wAllah c'que je t'ai dis la dernière fois c'est parce que j'étais énervée que tu pensais que j'sois une pétasse déjà mon reuf il me met la pression tous les jours et vas-y au lycée déjà j'arrivais jamais à être potes avec les meufs je sais que je renvoie une image de beurette je m'entends bien avec les gars mais wAllah au fond de moi j'ai jamais rien fait al Hamdulilah et j'suis pas comme ça, dès l'début toi et moi ça a bien collé tu vois et ça m'soule que ces histoires ça nique tout encore.

Quand elle m'parlait elle me faisait de la peine parce que ça s'voit qu'avec ça elle agrave subit, elle est grave belle Ma Sha Allah c'est normal que les mecs la calcule et les meufs c'est des grosses jalouses, elle a jamais dû avoir des vrais potes. Déjà que même moi j'suis caca j'ai eu des big histoires avec Dina, Soraya.

Moi : Tranquil j'comprends, t'façon j'ai pas envie d'me prendre la tête pour des histoires de con un moment j'ai presque 20 j'ai plus le temps pour des histoires de lycée.

On se sourit et on se tchek.

Amira : Bha vas-y j'te laisse aller au taff on s'voit demain In Sha Allah ?

Moi : Ouais, à demain In Sh Allah.

Waah comment ça fait du bien de plus avoir de problème avec quelqu'un. J'prends ma voiture et je vais au travail. Après le travail je rentre chez moi, j'me gare mais j'aperçois une silhouette familière devant mon bât'....

Est-ce que Sana a eu raison de reparler à Amira ? Qui est la silhouette familière ? 👀

[ Leçon n°22 : Vous pouvez vous tourner l'dos mais faut se rappeler que le plus souvent c'est l'amitié qui nous maintient la tête hors de l'eau. ]

| À suivre, To be Continued... |