4- Rencontre

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Un mois s'est écoulé depuis mon arrivée dans cette forêt française, je ne connais toujours pas ma voisine mais de ce que j'aperçois par la fenêtre, on dirait qu'elle va faire des travaux. Tant mieux, je n'aurais plus a supporter la vue de sa vieille voiture rouillée car elle s'en est enfin débarrassé. Maintenant, il ne me reste plus qu'à attendre qu'elle en fasses de même avec son camping-car à la peinture écaillée.

Sinon, une dizaine de nouveaux loups m'ont rejoint mais seuls les trois premiers vivent avec moi ce qui est assez pratique car on peut ainsi se partager les tâches ménagères. Les autres ont une maison et un boulot voir une famille, pas forcément garou d'ailleurs mais nous nous retrouvons tous les deux jours pour les entraînements et voir comment ça se passe. Mon père m'appelle souvent pour savoir comment ça se passe et quand je rentre, il veut me présenter une louve nommée Britany qu'il a fait venir spécialement de l'Oklahoma, autant dire que je ne suis pas près de rentrer chez moi et ce n'est pas pour me déplaire. J'ai l'impression d'avoir enfin trouver ma place ici. Je suis heureux ou du moins ça y ressemble.

Alors que je pensais à tout cela, allongé sur mon lit, un vacarme me sort de ma torpeur. Je me lève donc et me dirige vers la fenêtre pour essayer de voir ce qu'il en est. Et là, stupeur. Un convoi exceptionnel a élu domicile chez ma voisine, avec les lumières et les biiip biiiip biiiip stressants lorsque les camions font marche arrière. Ils déchargent puis vient le bruit des marteaux et autres outils de constructions et travaux, moi qui ait une ouïe sur-développée je déguste. Mon bêta vient me voir à ce moment là.

-Jade, peux-tu faire quelque chose pour ce boucan infernal? Lui demandais-je.

-Je venais justement te voir à ce propos Adam. Juliette m'a demandé de venir l'aider et de rester pour sa pendaison de crémaillère ce soir avec un autre ami a nous. Puis-je y aller? Me demande -t-elle.

Je donne mon accord. Il faudrait d'ailleurs que je pense à aller me présenter mais cela attendra, je ne suis pas pressé de rencontrer cette emmerdeuse potentielle. De plus, je dois encore remplir la paperasse relative à la meute, c'est à dire des documents comme le formulaire C412 relatif à la création d'une meute et son enregistrement auprès du Marrok, le formulaire B48 avec le nom de tous les membres de la meute ainsi que leur poste au sein de celle-ci ou encore le A512 pour les dépenses relatives à la meute comme l'aménagement de la maison, les travaux sur celle-ci, l'achat du territoire, ce genre de choses quoi. J'étais plongé dans ces documents, assis à mon bureau dans la pièce juste en dessous de ma chambre quand un nouveau vacarme me déconcentra, il faut dire que je n'aime pas faire de la paperasse donc c'est assez facile de me déconcentrer. Je me lève et m'approche de la fenêtre, apparemment ma voisine a terminer les travaux et possède désormais une ravissante maison, elle semble avoir du mal à décharger ses nouveaux meubles ce qui me fait un peu rire, puis je vois que Jade l'aide en portant les meubles seule alors que Juliette se fait aider, il faudra que je parle à Jade de l'utilisation de sa force surhumaine en public tiens. Le silence étant revenu je me remets à ma paperasse avant de faire une pause goûter, c'est qu'il faut nourrir tous ces muscles. En tant que métamorphes nous dépensons beaucoup d'énergie, surtout lors de nos transformations et pour compenser cette perte significative nous devons manger beaucoup, cela nous permet aussi  de ne pas grossir quelque soit la quantité de nourriture que nous mangeons. J'ai terminé ma paperasse vers dix-sept heures et je me suis dépêché d'aller manger une douzaine de tartine au nutella. J'ai terminé la soirée en allant courir une heure et demi dans les bois, puis un bon bain plein de mousse et au lit pour une bonne nuit de sommeil.

Je me réveille vers dix heures trente, ça fait du bien une grasse matinée parfois, je m'étire et enfile un pantalon de survêtement avant d'aller chercher le journal au bout de l'allée, près de la maison de  ma voisine. J'ouvre la boite aux lettres, prend le journal, la referme et commence à le lire quand je sens qu'on me renifle. Je baisse alors les yeux et remarque un chien, oh non, me dîtes pas qu'elle a adopter un chien, il va me suivre partout maintenant. Et en effet, lorsque je reviens sur mes pas pour rentrer il me suit. Le problème avec les chiens c'est que lorsqu'ils croisent un loup dominant ils le suivent partout oubliant complètement leur maître par la même occasion car nous appartenons à la même famille et ils nous prennent donc pour leurs chefs ou leurs dieux je ne sais pas trop. Je crois que ça va être l'occasion pour moi de rencontrer ma voisine. Je rentre déposer le journal sur la table de la cuisine et me dirige vers la maison de la demoiselle. Je frappe à la porte et patiente quelques minutes avant qu'une belle brune quoiqu' un peu petite vienne m'ouvrir. Elle est magnifique, avec ses cheveux encore tout ébouriffés et ses yeux pleins de sommeil. Je reprends mes esprits et annonce la raison de ma visite.

- Bonjour, mademoiselle. Je suis désolé de vous réveiller, je suis le nouveau voisin, Adam Silverlight, me présentais -je. En allant chercher mon journal ce matin, je suis tombé sur ce chien qui me suis partout et je me suis dit qu'il était peut-être à vous.

Elle baisse les yeux et rougit, c est vrai que je ne suis toujours pas habillé. Elle sourit en voyant le chien et ouvre grand la porte en le caressant. C'est à ce moment là que je remarque qu'elle ne porte qu'une chemise d'homme. Oh punaise elle est canon, je crois bien que j'ai la bouche ouverte.

- Enchantée de faire votre connaissance, je suis Juliette Waverly. Merci de m'avoir ramener Calin et je suis désolée si il vous a embêter. Je l'ai adopté hier et je pense qu'il ne connaît pas encore les limites du terrain mais je ferrais mettre un grillage pour qu'il ne se sauve plus, ne vous inquiétez pas.

- Oh ce n'est pas la peine de mettre un grillage, il suffit de le surveiller et de lui expliquer. Je suis sûr qu'il comprendra vite. Votre nouvelle maison est très jolie au passage, dis-je.

-Merci. Et bien je vais vous laisser. A bientôt j'espère.

- A bientôt Juliette.

Et je rentrai à la maison pour continuer la lecture du journal

Insoumis [terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant