Chapitre 1

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Cette histoire fait partie des nouvelles que j'écrivais dans mes débuts, au collège. J'ai décidé de la garder publiée afin de laisser une trace de mon évolution, mais également pour montrer à n'importe qui débute, que lui aussi, il peut le faire!

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-Riley! Vas t'occuper des vaches! Tu as oublié de leur donner le foin! Il fait froid et elles sont enfermées donc elles ont besoin de manger, et tu le sais, souffle ma mère une dernière fois, avant de disparaître dans la maison avec son panier de linge.
Je m'applique alors à la tâche.
-Salut ma belle! Je lance à la vache que je préfère. Je l'ai appelée Crusoé, je ne sais pas pourquoi à ce moment là, ça m'est passé par la tête. Du coup, elle répond à ce nom. Je lui donne une friandise avant de faire la distribution.

Alors que je m'ennuie après avoir fini, dans le froid boueux de l'hiver Auvergnat, je décide de m'habiller plus chaudement et d'aller dans la montagne découvrir toujours et encore plus loin, à pied.
- Eh! Qu'est-ce que tu fais? Pourquoi tu préviens personne? Intervient mon petit frère dans le salon, me voyant m'affairer.
- Ce ne sont pas tes affaires, je vais juste marcher.
Je claque la porte avant de connaître sa réponse. Je vais jusque dans le bas de la vallée d'abord, pour admirer l'eau, parce que je trouve la chute magique. Ensuite j'emprunte les escaliers faits pour les marcheurs, je m'éloigne au fur et à mesure du chemin de randonnée pour aller jusque dans le mien. Quand j'arrive en haut de la montagne, je profite, l'air frais me claque le visage et quelques plaques de neiges tachent encore le paysage. Je descends de l'autre côté de la montagne, là où on m'interdit d'aller, pour voir, juste pour une fois. Je descend 100 m à peu près avant d'arriver au dessus d'une falaise, je la contourne alors et m'assoie sur un rocher. Je regarde et espionne pour imprimer tout ce nouveau territoire, qu'y avait-il de si dangereux de ce côté? C'était calme, beau, paisible, comme l'autre, alors pourquoi on l'interdisait?

Après de longues minutes d'observation, je remonte la colline, redescends juste à côté des falaise et reviens dans le chemin des randonneurs avant de passer devant chez moi. Aussitôt je prends mon vélo et file chez mes grands-parents à l'autre bout de la ville, je m'arrête 20 minutes pour discuter avec une amie qui passait elle aussi.


Toc! Toc! Toc!
-Papi? Mamie? C'est moi!
Une grande et maigre femme aux rides grandes par l'âge apparaît dans le salon.
-Rentre! Il fait froid! Que viens-tu faire ici ma chérie? Demande-t-elle avec un joli sourire.
-J'ai quelques questions à vous poser! Et vous emprunter un pot de confiture, si tu en as!
Elle m'invite à prendre le goûter avec moi et à m'asseoir avant de parler.
-Alors, que veux-tu?
-Je voudrais savoir pourquoi on n'a pas le droit d'aller de l'autre côté de la colline? Pourquoi un côté et pas un autre?
Elle me regarde avec un sourire rassurant avant de me répondre:
-Tu penses bien que la raison est valable: il y a des loups. Ils ont peur des chemins de randonnée parce que régulièrement les chasseurs viennent vérifier qu'il n'y a pas de loup de ce côté là. Il n'y pas longtemps que la frontière est fermée entre les animaux sauvages et les visiteurs, cela fait 10 ans à peine, c'est gros pour toi mais encore nouveau pour moi! On a laissé aux animaux sauvages une partie de la colline pour les laisser dans leur environnement, tu comprends?
-Je comprends.
-Telle que je te connais Riley, tu y es allée.
Je baisse un peu la tête en disant dans ma barbe:
-Oui...
-Et tu n'as rien vu?
-Non!
Elle prend un air un peu sceptique mais je ne dis rien. Je prends un pot de confiture et repars, quelques minutes plus tard.
-Fais attention! Je l'entends dire.

Je rentre à la maison, pose discrètement le pot de confiture sur la table de la cuisine et monte dans ma chambre. Je prends mon téléphone et vais sur Instagram raconter mon aventure par le biais d'une photo d'un superbe dessin descriptif que je venais de faire. Beaucoup de gens me disaient que je dessinais super bien, et, tant bien que mal, j'ai fini par ouvrir un deuxième compte de dessin. À peine posté, je recevais des messages de ma meilleure amie, censée me rejoindre dans une heure. La fin de la journée est passée super vite, Lola et moi avons mangé une glace sous la pluie avant de courir à fond dans les champs pour faire décoller les milliers de corbeaux.


Mais cette nuit, un cri fracassant traverse la vallée. Ce n'était pas une vache, ni un reptile, ni un cochon, ni un âne, non...

Merci de me laisser ma LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant