#6 : Cinq heures plus tard

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12h... Voilà l'heure qu'indiquait ta montre [R.I.P.] lorsque nos ventres commencaient à crier famine. Nous étions actuellement seules dans le salon des deux britanniques. Un salon très classique avec un grand canapé et deux tabourets qui entouraient une table basse en bois et dont les pieds étaient courbés. Il y avait aussi une cheminée en face du canapé principal et un écran de télévision dans un coin de la pièce, à gauche de la cheminée. Ecran qui surmontait un meuble où l'on aperçevait des pochettes de DVDs et une console de jeu, dont j'arrivais difficilement à déterminer la nature, étant donné qu'elle se trouvait derrière les vitres du meuble télé. Elle semblait être inutilisée, mais était pourtant bien là. Derrière nous, et donc derrière le canapé, il y avait une étagère avec de la vaisselle, qui, je suppose, avait de la valeur. On pouvait voir le portrait d'une reine sur les assiettes. Plus à droit de la pièce se trouvait la salle à manger. Je décidai d'aller à la recherche d'Arthur. Allister avait dû sortir pour des affaires, et tu avais trop la flemme de bouger, malgré ta faim, tu étais épuisée par le voyage et le fait que tu t'étais levée vraiment tôt ce matin. Je quittai donc le salon pour me retrouver dans le hall d'entrée. Maintenant s'offrait deux choix à moi : sois je prenais l'escalier et montais voir si Arthur était dans la chambre d'amis, sois je m'aventurais d'abord un peu dans la maison. Je haussai les épaules en me disant que le repas pouvait attendre, et décidai de prendre le couloir qui était dans la continuité de la petite bibliothèque. La première porte menait à une salle de bain. Je le savais parce que c'est ici que je m'étais suis préparée ce matin, après qu'Arthur m'ait affirmé par A+B que c'était chez lui et qu'il pouvait se changer où bon lui semblait et que moi non, parce que j'étais l'invitée, tout en me rappelant à quel point les français ne savaient rien à propos des courtoisies.. Ah, les coutumes anglaises, franchement.. Je m'aventurai alors plus loin dans le couloir, trois portes s'offrant à moi. Il y en avait une au fond du couloir, une à ma gauche, et une autre à ma droite. Celle à ma droite était plus proche, mais fermée contrairement à la porte de gauche qui était grande ouverte. J'avançai d'abord jusqu'à la porte de gauche, et constatai qu'elle donnait sur la cuisine. J'y fis un rapide tour pour faire une sorte d'état des lieux : les ustensiles étaient de valeur.. Je commençai vraiment à penser qu'ils étaient riches ici. Les appareils électro-ménagers avaient l'air d'appartenir à une gamme élevée aussi. Mis à part dans le réfrigérateur, je n'ai pas trouvé de quoi manger, sauf des sortes de petits gâteaux dont l'aspect ne m'inspirais pas vraiment. Je ne me risquerais pas à les goûter, et préférai partir à la recherche d'Arthur, qui lui connaissais les lieux. Et qui sait, peut-être que ça m'éviterais un discours sur le fait que les invités ne peuvent pas se servir dans les placards même s'ils sont là pour une semaine. Je ressorti donc de la cuisine et me décidai à aller ouvrir la porte d'en face, celle qui était fermée. J'enfonçai la poignée et ouvrai lentement la porte. Tout portait à croire que cette pièce ne faisait pas partie de la maison. C'était une sorte de grand bureau, rempli de livre sur les murs de droite et de gauche. De haut en bas, partout, sur pleins d'étagères toutes ordonnées. Des ouvrages de toutes sortes. Certains semblaient vieux, d'autres très récents. C'était cool, comme endroit. Il y avait aussi d'anciens objets, sur une table trônent des outils de navigateur : il y a une carte, un compas et un globe comme je n'en avais jamais vu. Une vraie mine d'or qui retrace une grande histoire. Siégeant au centre de la pièce, un ancien bureau, classique, semblable à celui de la chambre d'amis. Là, se tenait Arthur, à moitié assis sur le rebord du bureau, le nez dans un livre.. Non, je dirais plutôt un carnet. Je fis quelques pas dans la pièce, ceux-ci résonnant, malgré le fait que l'endroit soit très meublé.

- Hm.. Arthur ? Ce n'est pas que je veux te déranger mais... We're hungry.

Il posa immédiatement son carnet et des sortes d'étoiles se formèrent dans ses yeux. Il me regarda d'un air enjoué et sourit grandement, comme s'il allait saisir une opportunité..

- I'll cook !

- Oh, hm.. Ok. As you want. Tu es l'hôte après tout.

- Yeah, yeah. The invités don't cook. The host does.

Je soupirai et ressorti de la pièce, rassurée maintenant que le repas allait être préparé.

- Make sure there's some green food in the meal. J'ai envie de manger un peu sainement.

- Just trust me !

Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais je n'avais pas un bon pressentiment à propos de ça.. Je haussai les épaules et rejoins à nouveau le salon pour t'annoncer qu'Arthur allait cuisiner et que le repas serait bientôt prêt. Tu acquiesças alors que je fis encore un allé vers la cuisine, ayant entendu du bruit.

Là, se trouvait un Arthur en train de sortir des ingrédients. Il y avait du pain de mie, du beurre, du jambon.. Tous de la même marque : « Kirkland ». Je haussai un sourcil, peut-être que la fortune des deux britanniques venait de là. Une marque alimentaire à leur nom. Pas mal, oui.

- I prépare a wonderful meal ! Ça va être délicious !

- Si tu le dis.

Je repartis simplement dans le salon pour aller m'asseoir à la table de la salle à manger, se trouvant dans la même pièce. Quelques minutes plus tard, Arthur revint avec deux assiettes ayant le même contenu : deux sortes de sandwich. Je ne voyais pas très bien où est le vert dans tout ça, mais je haussai à nouveau les épaules alors que notre cuisinier du midi déposa les plats devant nous.

- Here's the last chef d'oeuvre of mine ! You're french, so I thought a french meal was adapté. I called it « FrUK Sandwich ». Great, huh ?

Arthur affichait une mine mi-enthousiaste, mi-agacée en prononçant le nom du sandwich. Je n'y fis pas attention et croqua généreusement dans la préparation. Puis, après avoir mâché quelques secondes, j'affichai une mine de dégoût. Horrifiée, j'avalai quand même par « politesse ». Arthur me regarda avec des étoiles pleins les yeux, encore une fois :

- Alors ? So ? Alors ? So ? Alors ? So ?

- Pourquoi...

J'entrepris de me lever avec une expression énervée en saisissant une serviette, et la lançai fermement dans la figure d'Arthur.

- POURQUOI EST-CE QU'IL Y A DU CHEWING-GUM A LA MENTHE DANS CE SANDWICH ?

Il retira la serviette alors que je te faisais signe de ne rien avaler. Arthur avait l'air absolument serein et sûr de lui.

- That's the green food que tu avais demandé. The mint relève le goût du jambon, isn't it ?

- Mais ça ne colle pas du tout avec le plat ! Je voyais plutôt de la SALADE ou un truc du genre !

Arthur se mit à soupirer puis quitta la pièce en marmonnant.

- Ah, you frogs, vous ne savez vraiment pas what tastes good.

British lifestyle - HetaliaWhere stories live. Discover now