#2 : Un peu plus tard..

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Je rentrai lentement, un pied après l'autre, dans la maison calme où nous avions été amenées. Valises à la main, Allister rentra à son tour, précédé de toi. J'observais simplement le hall d'entrée. Il donnait directement sur ce qui semblait être la cuisine, un simple encadrement de porte séparant la porte d'entrée de la cuisine pour plusieurs mètres. À ma gauche, des escaliers prenaient une partie du hall d'entrée, et plus à gauche encore, une porte qui semblait mener vers un salon. A ma droite se trouvait une bibliothèque basse, encadrée par du bois lisse. Les livres y étaient nombreux et avaient l'air anciens. D'ici, j'arrivai à lire les titres de grands livres de littérature britannique, « The adventures of Sherlock Holmes » d'Arthur Conan Doyle ou encore le célèbre conte d'Alice in wonderland, par Lewis Caroll.. Un des livres retint mon attention.. « Les trois mousquetaires », d'Alexandre Dumas. Tout le monde sait qu'en fait, ils étaient quatre. Mais.. Que faisait un livre de littérature française dans une maison purement britannique, uniquement décorée de blancs, de boiseries et de jolies choses anciennes ? Je jetai un coup d'oeil à Allister. Est-ce qu'il s'était intéressé à la culture française avant notre arrivée ? Je ne cherchai pas plus loin et remarquai simplement plusieurs bruits venant de la porte plus loin de la bibliothèque. On aurait dit... des sanglots? Je me tournai vers toi en tirant un peu ton bras pour te solliciter:

- T'entends ça ? Ça vient de là-bas.

Dis-je en pointant du doigt la porte d'où émane le bruit.

- Quelqu'un pleure, tu crois ? Dis-tu d'un air interrogatif.

J'haussai les épaules en guise de réponse. Je me retournai vers ce que je pensais être Allister, mais maintenant, ils étaient deux. La première fois, je sursautai, mais ensuite, j'écarquillai juste les yeux. Allister tirait par l'épaule la chemise d'un blond à peine plus petit que lui, les yeux verts et surtout, larmoyants. Je constatai aussi quelques ressemblances entre les deux garçons, mais la plus flagrante était qu'ils avaient tous les deux des quadruple sourcils. C'est.. spécial, oui. Allister semblait avoir complètement changé. Il était passé du gentleman froid et impassible à quelqu'un d'ordinaire, avec un sourire plus franc aux lèvres. Il secoua un peu l'autre garçon, cela devait être lui, qui pleurait. On pouvait encore voir les traces de ses larmes séchées sur ses joues. Comme s'il avait compris nos paroles, Allister s'empressa de nous répondre.

- Here's the loud person.

Dit-il avec un sourire satisfait, voir moqueur.

- Tch, you're louder than me.

Répondit le blond en détournant le regard de nous, l'air agacé.

- Just introduce yourself before I get angry.

- If you weren't holding me, I could do it.

Allister avait de nouveau l'air absolument changé, comme menaçant, alors qu'il lâchait le blond vers l'avant, ce qui le força à faire quelques pas vers nous. Il semblait savoir qui nous étions. Il leva la tête vers nous en réajustant sa chemise. La sienne était fermée et blanche, et il portait un pantalon plus lâche que celui d'Allister. Il se racla la gorge plusieurs fois avant de commencer :

- Bonjour. Je suis Arthur Kirkland. Enchanté de vous accueillir ici. Allistor is my brother actually, we live together, malheureusement.

- Yes, and that brat was crying sooo bad because I was away from home. Renchérit le roux d'un ton redevenu taquin.

- I-I wasn't crying, you idiot ! S'écria Arthur, d'un ton agacé.

Il devait donc être le frère d'Allister, et peut-être cette personne qui cuisine mal dont nous parlais monsieur blond aux yeux bleus plus tôt. Et il parlait un peu français ! C'était déjà ça,comparé à Allister qui ne parlait qu'anglais et avec un accent presque incompréhensible, pour nous, françaises, en plein apprentissage. Son accent sonnait plus anglais pur, il prononçait même le prénom de son frère différemment. « Allistor », comme sur la pancarte. Vaguement, je regardai à travers la fenêtre, le temps semblait s'être calmé. Puis, commençant à avoir chaud, je retirai mon bonnet, mes gants et mon manteau, que je posai sur ma valise. Afin de tester le niveau de français d'Arthur, je me lançai dans un semblant de discussion. Après tout, ce livre français était peut-être à lui.

- Il faudrait qu'on puisse ranger nos affaires là où nous allons dormir.

Il eut l'air hésitant un instant, puis se mit à afficher un sourire gêné.

- Oh, oui.. About that..


British lifestyle - HetaliaWhere stories live. Discover now