35. « Norman : Pourquoi tu t'éloignes de moi ? »

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Ellipse de quelques semaines.

Je suis dans une chambre à l'hôpital. Je suis allongée dans le lit, en attendant que Norman arrive, en espérant qu'il arrive à temps pour l'accouchement. Mon père est déjà là, lui. Il me soutient dans cette épreuve et je lui en suis reconnaissante.

Talia n'a pas pu se libérer, et de toute façon, qui voudrait venir à l'accouchement d'un bébé mort né ? Je ne lui en veux pas, je sais qu'il y'a pas mal de boulot au Fast - Food.

La porte de la chambre s'ouvre et laisse apparaître Norman, un peu en panique.

« Norman : J'avais peur que tu sois déjà en salle d'accouchement.. »

Je souris faiblement et tend la main vers lui pour qu'il me la prenne. Ce qu'il fait tout de suite après avoir fait la bise à mon père.

Il s'installe sur la chaise près de mon lit et dépose un baisé sur ma main avant de me regarder.

« Norman : Ça va aller. »

Je hoche la tête en essayant du mieux que je peux de retenir mes larmes. La porte s'ouvre à nouveau, laissant apparaître la sage femme.

« Sage femme : On va vous mettre en salle d'accouchement pour commencer. _Dit - elle en nous regardant._ Qui vous accompagne ?

Emily : Mon copain. _Dis - je en soulevant sa main._

Sage femme : Très bien. _Dit - elle en avançant la chaise roulante._ »

Je m'installe dedans et me laisse guider jusqu'à la salle d'accouchement sans lâcher la main de Norman.

Arrivée dans la salle, on m'aide à m'installer avant de commencer le travail.

Je pousse depuis plusieurs minutes, mais j'ai l'impression que ça ne fait rien, et le fait de savoir que je ne l'entendrais pas crier ne m'aide pas à faire de mon mieux.

« Sage femme : Soufflez. »

Je laisse tomber ma tête contre le dossier et regarde Norman, qui me sourit légèrement. Je lui prend sa main et lui souris légèrement, moi aussi avant de reprendre lorsqu'on me demande de pousser.

Norman me dégage le front lorsqu'il voit que je commence à attraper chaud... Je reprend mon souffle quand on me le demande et recommence à pousser, quand on me le demande aussi.

Après plusieurs heures, notre bébé est parmi nous, mais à la différence des autres, il ne crie pas. Je suis en pleure lorsqu'ils l'enroulent dans une couverture et qu'ils me l'amènent pour que je puisse l'avoir un peu dans mes bras.

~

Après la mort de notre fils, notre couple n'était plus pareil. On ne s'adressait que très peu la parole quand on se retrouvait le soir et je me remettais à vouloir faire des heures supplémentaires.
Norman à aussi mal vécu la mort de Matteo que moi. Mais il ne voulait pas s'éloigner de moi.

« ... : Mademoiselle ! »

Je sors de ma bulle et regarde la personne qui m'avait interpellé.

« ... : Je vous ai demandé un café. »

Je le regarde encore quelques secondes avant de me retourner vers la machine à café, et de lui faire son café. Je lui dépose en face de lui une fois qu'il fut prêt.

Him.Where stories live. Discover now