[ Chapitre 28 ]

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Musique en médias qui n'a pas tout à fait un grand rapport avec la scène, mais que j'aime énormément.

NOUS SOMMES À 1K DE VUES !!! MERCI, MERCI !!

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-Allô ? Dit une voix qui me fit sursauter. Grave, rauque. Un timbre différent et pourtant reconnaissable de celui que j'avais entendu pour la dernière fois il y a treize ans.

Mon premier réflexe fut de raccrocher.
Mais non. Non, je devais y arriver ! Je n'étais plus une enfant tout de même !

-Je... C'est...

-Cristal, chuchota la voix à l'autre bout du fil.

Je me suis appuyée contre la vitre de la cabine, sentant mon coeur s'emballer et mes joues s'échauffer.
Henri. Je parlais à Henri.
Celui que j'avais pleuré durant des nuits et des nuits avec Wendy qui n'était alors qu'un nourrisson, blottie dans mes bras.
Celui que je m'étais efforcée d'éradiquer de mon esprit.

-Henri. (Calme-toi bon sang !) Wendy a besoin de toi. Enfin de nous, bégayai-je.

-Et pourquoi m'accordes-tu soudainement le droit de voir ma fille après toutes ces années ? S'enquit Henri.

J'ai posé ma main sur ma hanche, agacée et... heureuse de parler enfin à cet homme avec des années de privation.
Mais la peur qui m'obsédait pour Wendy me submergea une fois encore. Je ne devais pas perdre de temps.

-Henri, nous devons converser à propos de trop nombreux sujets pour une conversation téléphonique et je n'ai pas assez d'argent pour tenir toute la nuit. Je t'en supplie, rejoins-moi à l'hôpital du 56 rue de la liberté, tout près de la villa présidentielle.

-Un hôpital ?! S'écria Henri. Bon sang mais tu aurais dû me le dire tout de suite !

Il raccrocha aussitôt et je ressentis une étreinte de réconfort qui enveloppa mon corps.
Je ne savais pas que penser et il me faudrait longtemps pour me remettre de ce que j'étais en train d'accomplir.

Faute de ne pas pouvoir s'en prendre immédiatement à mon époux, j'allais y aller à petit feu.
Je me rebellais, à mon tour, contre le président Prissera.

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Qu'il m'énervait de ne pas pouvoir ouvrir les yeux !
Je ne sentais plus que mon esprit, omniprésent et hypersensible.
Et j'avais un mal fou à rester consciente.

J'étais en équilibre sur une minuscule corde tendue entre l'inconscient confortable et ces voix brutales et incompréhensibles.
La conscience me revenait par brides, parcelle après parcelle.
Le visage abîmé de mon père resurgit dans mon esprit engourdi.
De mon père...

Faux, me chuchota ma mémoire en plein réveil.
Henri. Henri Valentin est ton père, aux dernières nouvelles.

Ce souvenir fit monter une bouffée d'air pur dans mes poumons fatigués et je respirai un grand coup.
J'ai ouvert les yeux, puis les ai refermés aussitôt.
Une aveuglante lumière était rivée sur mes pupilles, agitée par des doigts gantés.

-Elle se réveille, commenta une voix masculine.

J'ai toussoté, immobilisée contre un lit immaculé.
J'avais un tournis monstrueux et l'impression qu'un tracteur venait d'effectuer un magnifique dérapage sur ma cage thoracique.
Mon cerveau envoya une petite sonde dans tout mon corps, afin de procéder à l'inventaire des dégâts.

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