Je m'appelle Cathy et je dois survivre à l'épreuve.

61-Fait un choix

Je savais qu'il n'y avait plus un instant à perdre. L'heure n'était plus aux doutes, à la peur ou à la discussion. Mais à l'action.

-Venez ! Criais-je en sortant du container tout en tirant Minho par le bras.

Je dérapa, perdis l'équilibre et m'étala par terre. Je poussa sur mes mains en recrachant un peu de boue, m'essuya les yeux et me releva précipitamment.
La pluie tombait à verse, le tonnerre grondait dans toutes les directions, des éclairs menaçants flamboyaient.

Elena et Fry étaient sortis, avec l'aide de Minho. Je jeta un coup d'œil au berg dont la trappe était désormais grande ouverte, gueule béante derrière laquelle brillait une lumière chaude.
Des silhouettes s'y découpaient, armées de fusils, attendant patiemment. De toute évidence, elles n'avaient pas l'intention de descendre nous aider à gagner le refuge.

-Courrez ! Criais-je en m'élançant.

Je tenais mon arc devant moi, au cas où l'une des créatures serait encore en vie et nous chercherais des ennuis.
Minho et les autres m'emboîtait le pas à une allure folle.

Le sol détrempé se dérobait sous les semelles de mes bottes de course. Je glisse à deux reprises, et tomba une fois. Minho m'empoigna par le débardeur et me hissa debout. Autour de nous, d'autres couraient aussi vers l'engin.

Dans la pénombre de l'orage, à travers le rideau de pluie et au milieu des éclairs, il était difficile de voir qui était qui. De toute façon, je n'avais pas le temps de m'en inquiéter, j'espérais juste que Newt, Thomas, Brenda, Jorge et Sonya face partis du lot.

C'est alors que quatre créatures apparurent de chaque côté de l'engin et avancèrent droit sur nous pour nous couper la route.
Leurs lames étaient luisantes de pluie, certaines tachées de sang. La moitié de leurs bulbes avaient été percés, on le voyait à leurs mouvements saccadés. Cela confirmais mes tourments : certains n'avait pas réussi à vaincre leur adversaire.
Malgré leurs automatismes plutôt disfonctionnels, les créatures paraissaient plus dangereuses que jamais. Et les occupants du berg ne montraient toujours aucune volonté à nous venir en aide. Tant pis, il faudrait à nouveau se débrouiller seuls.

-Il faut couper à travers ! Hurla une voix que je reconnue comme étant celle de Thomas.

À mes côtés, Thomas venait d'apparaître, bientôt rejoins par Newt et Minho qui se joignirent à la charge. Je vis notamment Harriet et quelques filles du groupe B. Mais pas Sonya.

Ce n'était pas le moment de ce poser des questions. Pour le moment, tout le monde semblait avoir assimilé la technique, aussi mince soit-elle : éliminer ces derniers monstres et ficher le camp d'ici.

Pour la première fois depuis mon réveil au bloc, quelques semaines plus tôt, je n'avais pas peur. Et je n'étais même plus certaine d'être de nouveau effrayée un jour. Quelque chose en moi avait changer, radicalement.

Quelqu'un se mît à hurler, et la pluie s'intensifia. Le vent cinglait l'air, nous bombardant de petits cailloux et de gouttes d'eau toutes aussi violentes. Les créatures balançaient leurs lames dans le vide en poussant des gémissements sinistres, prêtes au combat.

Je m'élança en prenant de la vitesse, l'arc brandi bien haut.

A un mètre de la première créature, je bondis et détendis mes jambes devant moi, pieds joints. Je tira sur la corde qui vibra sous mes doigts. Ma flèche parti et atteignit la créature au niveau de la tête. Elle tomba à la renverse et mes pieds écrasèrent l'un des bulbes qui dépassait de son torse hideux. La sphère éclata en grésillant.

J'atterris dans la boue et roula sur le coter, lâchant mon arc. Je me releva aussitôt en rattrapant mon arme et je me mis à louvoyer autour de mon adversaire, en lardant ses croissances lumineuses de coup de flèches.