54-Reproches

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PDV externe :

Quand Cathy se réveilla le lendemain, elle était toujours enroulée dans les draps, serrée contre Minho. Une douce chaleur avait bercée son sommeil et l'inondait encore lorsqu'elle ouvrit les yeux. Elle découvrit un grand rayon de soleil traversant la pièce par l'unique fenêtre. La poussière voletait dans le faisceau lumineux. Elle se serrait presque cru un jour normal, dans une vie normale. Seulement, les cris sourds qui parvenaient à ses oreilles depuis l'extérieur lui prouvait le contraire. Tout cela était bien réel, et rien n'était plus normal. Elle s'était décollée du coureur pour se redresser, scrutant la pièce, silencieuse. Elle se laissa retomber mollement sur le matelas, créant un soubresaut dans celui-ci, et par la même occasion, réveillant le coureur. Il se tourna dans les draps et ouvrit péniblement les yeux pour observer sa copine.

-Salut toi, lui dit-il tout simplement.

-Salut, répondit-elle en souriant.

-On dirait bien que cette fois, personne ne t'a enlever, observa-t-il.

Elle rigola, ignorant son petit cœur qui se serrait dans sa poitrine en repensant à ce moment pénible.

-Je devrais peut-être me r'habiller, finit-elle par déclarer. Je vais allez voir s'il y a du mouvement du coter de la grande salle.

Elle se leva et emporta avec elle un des draps pour se couvrir, situation plutôt coquasse qu'en on y pense, mais la jeune fille n'avait aucune envie de ce promener en tenue d'Ève, même après hier soir. Gênée, elle se couvrit donc de sa longue toile tachée et ramassa ses vêtements éparpillés dans la pièce.

-Merci pour cette nuit, pour hier soir, pour tout, pour chaque instant, fit Minho.

Elle termina de lasser ses chaussures avant de se diriger vers le lit où l'asiatique était toujours étalé de tout son long. Elle s'assit sur le lit et déposa un simple baiser sur son front et se redressa, quand, frustré, le jeune homme attrapa le débardeur de la jeune femme et l'attira vers lui, scellant leurs lèvres dans un baiser passionné. Ils se détachèrent enfin et elle lui sourit franchement. Puis, elle se leva avant de se diriger vers la porte, lança un "habille toi" et referma la porte derrière elle.

-Tu t'es bien amusée ? Fit une voix à sa droite.

Cathy se retourna, faisant voler ses cheveux, et découvrit son frère adossé au mur, un regard dur animant son visage.

-De quoi tu parles ? Déglutissa-t-elle avec difficulté.

-Tu sais très bien de quoi je parle, continua-t-il exaspéré par la comédie de sa sœur.

La gorge de la jeune fille se noua. Oui, elle savait de quoi il parlait, mais alors qu'elle allait capituler, a court d'arguments, une lumière s'éclaira en elle. Elle alla se poster en face de son frère, toujours adossé nonchalamment contre le mur. Elle croisa ses petits bras pour renforcer sa position.

-Mais dit moi Newt, comment tu peux être au courant de ça ? Tu avais pourtant été affecté à l'autre bout du couloir non ? On a plus de cinq chambres d'écart.

Les joues du garçon se tintèrent d'un rose nacré.

-Je... me promenais.

-Tu mens, répondit fermement Cathy. Alors, où étais-tu ?

Ce ne fut pas Newt qui répondit à sa question, mais plutôt indirectement Harriet qui sortait de la chambre supposée de Newt et Fry. La métis traversa le couloir sans adresser un regard au deux compères et disparue derrière le couloir. Le visage de Cathy s'éclaira d'un sourire malicieux.

Je m'appelle Cathy et je dois survivre à l'épreuve.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant