Je m'appelle Cathy et je dois survivre à l'épreuve.

32-Fuite

Faite bien attention au changements de point de vue de ce chapitre, il y en a beaucoup. Bonne lecture.

Point de vue externe :

Au bloc, Chuck était devenu un repère pour tout le monde. Il était le symbole que les blocards retrouveraient un jour une vie normale. Dormir dans un lit. Ce faire embrasser par leurs parents au moment du coucher. Manger des œufs au bacon pour le petit déjeuner. Aller au lycée. Être heureux.
Mais voilà, Chuck était mort. Son cadavre, que Thomas n'avait toujours pas lâché, n'était plus qu'un mauvais présage, le signe que non seulement leurs espoirs d'un avenir radieux ne se concrétiseraient pas, mais que leur existence n'avait de toute façon jamais été heureuse. Le labyrinthe, la mort, les secrets. Ou était le bonheur dans tout cela ?
Même s'ils s'évadaient, ils ne connaîtraient que le malheur, et une vie de souffrance.

Point de vue Thomas externe :

Pour Teresa, comme pour Newt, Cathy et Minho, Thomas dompta sa douleur et l'enferma a double tour au plus profond de lui-même.

Point de vue de Cathy.

Chuck, non.
Thomas sembla ce calmer et des hoquets douloureux cessèrent. Je vint me nicher au creux des bras de Minho. L'asiatique était encore en état de choc, aucun son ne sortait de sa bouche, on aurait pus le confondre avec une statue si seulement son ventre n'avait pas gonflé en signe d'inspiration.
Je regarda mes amis un par un encore une fois. Newt. Thomas. Teresa. Minho. Poêle à frire. Winston. Quelles que soient les épreuves qui nous attendaient, nous les affronterions ensemble. En cet instant, c'était la seule chose qui comptait.
Thomas reposa Chuck, essuya ses larmes.
Je me détacha du coureur pour venir m'approcher de Thomas, toujours accroupi a coter du corps de notre ami.
Je lui tendis la main et il l'a pris, puis se releva. Il ne garda pas ma main dans la sienne, car il prit celle de Teresa. Je n'eu pas un seul regard pour Gally.

Ce fut la femme a la chemise Wicked qui brisa le silence.

-Les choses n'arrivent jamais sans raison, déclara t'elle. Vous devez le comprendre.

Thomas la dévisagea méchamment.
Teresa, a coter de lui, posa sa main libre sur son bras.

-Et maintenant ? Demandais-je a Thomas
-Je ne sais pas. Répondit il.

Nous fûmes interrompus par des cris et des bruits de lutte partout dans la pièce. La blonde blêmit et se retourna avec une expression paniquée.
Plusieurs femmes et hommes vêtus de jeans crasseux et de manteaux trempés firent irruption dans la salle. Leurs armes, qui se résumait à quelques fusils et pistolets, semblaient.. Rustiques, archaïques. Les balles fusèrent de tout coter, et au fur et à mesure, les fous s'écroulaient les un après les autres. Minho apparu devant moi et se tourna dos à la scène chaotique, me prenant dans ses bras, la tête contre son torse.

-Je te protèges, t'inquiète, souffla t'il.

Je ne bougea pas. Si une balle arrivait, Minho se la prendrais en plein dos, mais je ne voulais pas qu'il prenne une balle à ma place. Malgré ça, j'étais incapable de me m'enlever de l'étreinte du coureur. La peur et l'incompréhension me paralysaient.

C'est alors que je vis par dessus l'épaule de Minho que deux d'entres eux plaquaient la femme WCKD au sol sous nos regards stupéfaits. Puis l'un des deux, un homme a la tignasse noire, arma son pistolet et visa.
Plusieurs détonations résonnèrent dans la salle détruite. Ava Paige était morte : Elle baignait dans une marre de sang.
Je recula en trébuchant et Minho me rattrapa par les épaules.
Un homme s'approcha de nous tandis que ces camarades se déployaient autour de nous et se mettaient à tirer en direction des fenêtres d'observation. Les vitres volèrent en millier d'éclats de verre. J'entendis des hurlements, vit gicler le sang, sentis l'odeur de la poudre des pistolet. Je détourna les yeux et pour observer celui qui venait nous parler. C'était l'homme qui avait tué la chancelière. Il avait les cheveux noirs, le visage encore jeune, mais avec de petites rides soucieuses au coin des yeux.