Le lit d'à côté (Newtmas)

Chapitre 17

Alors qu'il comptait se rendre dans son lit, Newt retint Thomas par le bras. Il savait déjà ce que le blond allait demander, il le connaissait trop bien.

- Tommy, tu... On peux... Dormir tous les deux ?

Bien qu'il l'avait deviné Thomas ne put s'empêcher de rougir jusqu'à la racine des cheveux (pour changer). Le blondinet reprit immédiatement, très gêné :

- Enfin, si tu veux, hein ! Je veux pas que ça te mette mal à l'aise de dormir avec moi, surtout comme tu sais que je suis gay et tout..., il fronça les sourcils, Mais je vais rien te faire, hein ! Haha, c'est pas parce que je suis gay que je vais te ... Je divague là, non ?

Un air inquiet c'était formé sur son visage. Thomas renchérit, franc :

- Euh, un peu ouais...

Newt se mordit la lèvre, le fuyant du regard. Immédiatement, le brun lui dit: 

- Mais je veux bien ! Ce serait génial, j'adorerais ! Euh... Enfin j'aimerais bien quoi...

Thomas se rendit compte que c'était la première fois qu'ils étaient gênés l'un envers l'autre pour dormir ensemble. Pourtant, ce n'était pas la première fois qu'ils le faisaient. Il se demanda depuis combien de temps ça avait changé. A bien y réfléchir, ils n'avaient jamais eu de problèmes là dessus, ils pouvaient s'enlacer sans arrière pensées, même si le brun souhaitait quelque chose de plus romantique, c'était avant tout son ami. Peut être était-ce depuis l'épisode de Gally ? Leur amitié n'était plus intacte et ils étaient moins sur la même longueur d'onde. Honnêtement, Thomas en doutait, il n'avait jamais rencontré quelqu'un comme lui, à ce point parallèle à lui. Mais contraire sur beaucoup de choses aussi.

Newt s'allongea sous les couvertures en se décalant pour laisser la place à Tommy et lui tendit un bout de couette pour qu'il se glisse dessous, ce que le brun s'empressa de faire. Ils se retrouvèrent tout près l'un de l'autre, leurs visages face à face. Un long moment, aucun des deux ne prononça un mot, trop occupé à détailler le visage de l'autre sur l'oreiller. Thomas voulait se souvenir de ce moment, de tout en fait, tout ce qui avait pu se passer. Il fallait le dire à Newt, au moins ça. Alors, il brisa le silence installé.

- Tu sais, commença-t-il, tu m'as dit l'autre jour que si je voulais oublier l'hôpital, vous me suivriez ...

A ces mots, Newt se tendit un peu, et Thomas se rendit compte de sa gaffe.

- Non, en fait ... Je veux pas oublier. Je veux me rappeler de tout, tu vois ? De quand on poussait Teresa tous les deux, de quand je me suis battu avec Gally, de quand on a eu peur parce que Winston s'était évanoui dans les escaliers... Je veux me souvenir de toi, tout le temps, j'ai aucune envie de t'oublier et j'en ai pas l'intention, Newt.

Newt se pinça les lèvres qui s'étiraient en un mince sourire. Il ne le lâchait plus du regard et Thomas se demanda si... Si c'était vraiment de l'amitié ou s'ils étaient définitivement plus. Avec une extrême douceur, Newt mis sa main sur la joue de Thomas, en faisant des petits cercles de son pouce. Le brun eu soudain très chaud.

- Merci...

- Pourquoi ?

- Pour tout.

Là dessus, il pris Thomas dans ses bras fermement, serrant son tee-shirt avec force, et enfouie sa tête dans le torse du brun. Surpris, Thomas le laissa faire puis lui rendit son étreinte. Bordel, ce qu'il allait lui manquer... C'était même plus de l'attachement, c'était du besoin. Il ne pouvait pas le laisser.

- Tommy, tu sais, ma vie n'est qu'un drame. Je suis un drame à moi tout seul, aussi poétique que cela puisse paraître, c'est vraiment de la merde. J'en ai marre. Avant je voulais plus de tout ça ... Alors j'ai essayé de me tuer, je dirais... quelques jours avant ton arrivée. C'était pas nouveau, ni la première fois que ça m'arrivait, tu vois ? C'est pour ça qu'il y a des barrières aux fenêtres et que je boites. Et puis tu es arrivé et toute cette solitude... Elle est devenue de plus en plus petite. Mais toi aussi tu as des problèmes et je suis égoïste de ne parler que des miens. On en a tous tellement... On est tous tellement dans la merde et je... Je crois que tu es la seule chose de positif dans ma vie Tommy. Je tiens vraiment à toi.