Chapitre 36 : La bêtise d'Hermione

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Mes trois amis étaient repartis pour Poudlard en fin d'après-midi et nous recevions certains membres de l'ordre pour le dîner. Lorsque nous en vînmes au dessert, la conversation s'orienta vers les parents de Drago et la capacité de Rogue à les faire se ranger de notre côté. Lupin s'enfaitait à dire que cette histoire de serment inviolable allait nous mettre dans le pétrin, tandis que Kingsley affirmait que si Dumbledor avait foie Rogue, nous le devions également. La conversation aurait dû faire plaisir à Drago, du moins il aurait dû être content de voir que l'on s'inquiétait de l'avenir de ses parents, que c'était un sujet qu'ils jugeaient important... mais Drago s'emblait s'enfoncer de plus en plus dans sa chaise. Son regard devenait par ailleurs de plus en plus sombre.
- Bellatrix Lestrange est une folle qui n'insistera pas auprès de Rogue au sujet de ce serment inviolable ! Elle s'en fichera et jugera que c'est le cadet de ses soucis, ajouta Kinglsey. Quant aux Malefoy...
Sa phrase resta en suspens et il se tourna vers Drago.
- Peut-être que tu es le mieux placer pour parler de tes parents, lui lança-t-il.
- Je pense que ma mère... Enfin, j'espère que ma mère m'aimera assez pour choisir de me revoir plutôt que de rester aux côtés de Voldemort.
La nouvelle fut accueillie avec satisfaction.
- Et ton père ? Demanda Tonks.
Drago baissa les yeux, totalement silencieux. Je vis sa main se crisper sur sa cuisse et son regard redevint sombre.
- Drago ? Insistai-je d'une voix cependant mesurée.
- J'espère que ma mère ira voir Rogue sans en référer à mon père, dit-il finalement.
- Pourquoi ça ? Demanda Lupin.
- D'un parce qu'il n'est certainement pas au courant de ce serment inviolable et de deux... Parce qu'il foutrait tout en l'air.
Toute la table fixa Drago avec impatience tandis que j'attrapai sa main sous la table pour l'encourager à poursuivre.
- Mon père ne rejoindra jamais l'ordre, jamais.
- Pourquoi tu dis ça ? Fis-je surprise.
- Tu te souviens de ce que je t'avais dis à propos de la trappe sous mon salon ? Me demanda-t-il d'une voix froide.
Je plaquai aussitôt ma main sur ma bouche, horrifiée.
- L'ambition de mon père et certains de ses amis, va plus loin que celle de Voldemort. Ils ont créé une machine capable de détecter la moindre impureté dans le sang.
Je vis les visages des convives se décomposer à mesure que Drago parlait.
- Le but de mon père est d'éradiquer tout sorcier avec la moindre trace de sang moldu dans les veines.
- Mais enfin, il ne restait plus grand monde ! S'exclama Tonks qui ne parvenait visiblement pas à croire ce qu'elle entendait.
- Je crois que c'est le but. Mon père et ses amis, souhaitent refonder un monde sorcier sain, comme ils disent...
- Et ils t'ont raconté tout ça à toi ? Le questionna Lupin d'un air septique.
- Bien sûr que non, répliqua Drago d'un air sombre. J'ai surpris leur conversation un soir, avant que mon manoir serve de base aux mangemorts.
Un silence de plomb s'abattit sur la table. Silence pendant lequel tout le monde semblait prendre conscience de l'horreur à peine imaginable dont était capable le père de Drago.
- Mon père est un monstre, dit Drago en brisant le silence. Il ne nous rejoindra jamais.
C'était la première fois que j'entendais Drago parler aussi durement de son père et malheureusement, je n'avais aucune parole rassurante à lui murmurer à l'oreille. Après tout, que pouvais-je lui dire ? Que son père allait changer d'avis ? Ses idéaux étaient trop horribles pour que cela arrive. Drago perdait tellement en nous rejoignant... Il avait su dès le départ qu'il ne pourrait pas avoir le moindre espoir concernant son père et il ne m'en avait jamais parlé. Drago était vraiment l'une des personnes les plus courageuses que je connaisse.

Nous ne couchâmes pas ensemble ce soir. Pour la première fois ce fut Drago qui ne semblait pas d'humeur. Il s'était endormit sur le côté, me tournant le dos, tandis que je m'étais blottis contre lui, enroulant un bras réconfortant autour de sa taille. Pour la première fois de ma vie, je priai Merlin ou un quelconque dieu qui aurait pu m'entendre, pour que la mère de Drago se joigne à nous.


Lorsque je me retrouvai à Poudlard le lundi matin pour prendre mon petit déjeuné, mon cœur n'avait jamais été aussi serré dans ma poitrine. Drago n'était pas parvenu à masquer sa tristesse durant tout le dimanche et cela m'avait fendue le cœur. Mon regard s'égara malgré moi à la table des Serpentard et je me surpris à l'imaginer assis avec ses amis. Après tout, si nous n'avions pas fait un voyage dans le coma du sorcier, il aurait été là, avec eux. Pendant un instant, je me demandai même si j'avais bien fait de l'entrainer avec moi et de bouleverser ainsi sa vie.


- Mlle Parkinson, lorsque vous aurez finis de vous agiter, peut-être que je pourrais reprendre mon cours ? Lança le professeur McGonagall d'une voix sévère.
Ainsi, je n'étais pas la seule à remarquer le comportement mouvementé de Pansy Parkinson et ce depuis ce matin. Etait-ce la disparation de Drago qui la mettait dans cet état ?
Durant tout le petit déjeuné, elle n'avait pas cessé de jeter des coups d'œil inquiet à la porte de la grande salle. Ensuite, durant le cours de Botanique, elle n'avait pas arrêté de se lever pour aller chercher un nouvel ingrédient pour agrémenter la terre de sa plante, en prenant soin de passer lentement dernière Harry, Ron et moi. Et à présent, elle n'arrêtait pas de discuter avec ses amis de Serpentard. Parlait-elle de Drago ? Etait-il question de Drago depuis le petit déjeuné ? J'aurais tout donné pour lire dans ses pensées, mais je n'en avais malheureusement pas la capacité et de toute façon, c'était une pratique interdite. Cependant, peut-être que Drago avait tord, peut-être que la personne la plus susceptible de nous rejoindre était elle et non Zabini. Mais que faire par Merlin ? Que faire ?! Je ne pouvais tout de même pas aller la voir et lui dire que si Drago lui manquait, la seule solution était de nous rejoindre.
Alors que je me creusais toujours les méninges et que nous passions tous les trois devant le groupe des Serpentards dans le couloir à la fin du cours, Ron s'arrêta à leur hauteur pour leur lancer un regard mauvais.
- Vous l'ouvrez moins quand Malefoy est malade hein ?
- Comment ça malade ? Qu'est-ce que tu racontes ? Lui lança Pansy d'une voix agressive.
- Il n'est pas malade ? Répliqua-t-il étonné. Où est-il dans ce cas là ? Je ne crois pas que sécher les cours soit autorisé à Poudlard.
- Ce que fait Drago ne te regarde pas, lui adressa Pansy d'un air suffisant.
Ron ne répondit pas tout de suite, il se contenta de l'observer attentivement. Ni Harry, ni moi, n'osâmes intervenir. Mais à quoi jouait Ron ?
- Mais en fait, vous ne savez pas où il est hein ? Ajouta-t-il d'un air victorieux. Malefoy n'a pas dit à son petit pékinois où il allait ?
Pansy sortit aussi sa baguette pour me menacer Ron, mais Harry fut plus rapide et la désarma. Alertée par le bruit, le professeur McGonagall sortit dans le couloir et nous adressa un regard sévère. Harry rangea aussitôt sa baguette et j'entrepris d'entraîner mes deux amis en direction des escaliers. Cependant, Ron ne bougea pas, continuant de fixer Parkinson.
- Peut-être qu'il a finalement compris que personne n'allait sauver ses fesses à sa place.
Après tout, une guerre se prépare, vous le savez aussi bien que nous, ajouta-t-il avant de nous rejoindre.
Ce fut finalement moi qu'on dû forcer à avancer, rompant ainsi le contact de mes yeux sur Pansy.

- Tu es un géni Ron, vraiment bravo ! Lui lançai-je impressionnée une fois que nous fûmes assez loin du petit groupe de Serpentard.
- Comment ça ? S'exclama Harry.
- Mais tu ne comprends pas Harry ? M'exclamai-je excitée. Ron a essayé de faire comprendre à Parkinson qu'il était possible que Drago se soit enfuit, qu'il ait quitté les mangemorts ! Vous avez vu sa tête ! Elle semblait complètement décontenancée ! Non d'un bézoard Ron ! Comment as-tu eu cette idée ?
- Je ne sais pas, ça m'est venu comme ça, ajouta-t-il d'un air fier.
- Je pensais que vous n'aviez même pas remarqué qu'elle était agitée aujourd'hui. Nous avons peut-être une piste, peut-être que Parkinson sera celle qui pourra nous rejoindre. Ce serait super, c'est la meilleure amie de Drago. Il faut que je prévienne Drago ! Ca lui remontra certainement le morale !
- Hermione, m'arrêta Harry. Ne t'emballe pas trop vite, il ne va peut-être rien se passer tu sais. Ne mettons pas la charrue avec les bœufs.
- La charrue avec les bœufs ? Répéta Ron en fronçant les sourcils.
Harry et moi échangeâmes un regard amusé avant de dire à Ron qu'il s'agissait juste d'une expression moldu.

Il ne se passa rien de nouveau durant toute la semaine, à mon plus grand désespoir. Pansy n'était pas venu nous trouver comme je l'avais espéré et je n'avais donc eu aucune bonne nouvelle à annoncer à Drago. Pansy était redevenue la joyeuse idiote de d'habitude ce qui était en totale contradiction avec son comportement de lundi. Etait-elle une véritable peste dans ce vrai monde ? Se réjouissait-elle finalement de la disparation de son soit disant meilleure ami ? Ou peut-être qu'elle n'avait tout simplement pas compris le message de Ron ? Peut-être que son comportement de lundi n'avait rien à voir avec Drago. Nous avions passé une semaine à attendre quelque chose de Pansy en vain, et nous n'avions donc absolument pas avancé dans notre mission. Je me doutais bien que l'ordre ne s'attendait pas à des résultats aussi rapides, mais tout de même, j'aurais aimé pouvoir dire que les garçons et moi tenions une piste.


Le vendredi soir, comme tous les soirs, je m'apprêtais à rejoindre Drago. La seule différence avec les autres soirs de la semaine était je restais dormir au quartier de l'ordre pendant deux jours. Je sortis donc discrètement de mon dortoir pour rejoindre le bureau du professeur Dumbledore, lieu d'où je transplanai. Alors que j'approchai du bureau du directeur, je me retrouvai nez à nez avec Pansy au détour d'un couloir. Elle était seule contrairement à d'habitude, ce qui n'augurait rien de bon.
- Tu as quelque chose à me dire Granger ? Tu as un problème ? Me lança-t-elle d'une voix venimeuse.
Je soupirai d'agacement et entrepris de la contourner sans lui répondre. Cependant, elle m'en empêcha en se mettant sur mon passage.
- Qu'est-ce que tu as eu à me fixer toute la semaine ?
Par Merlin, je n'avais pas été assez discrète...
- Tu es en plein délire Parkinson, répliquai-je en tentant une nouvelle fois de passer, en vain.
- Tu sais où est Drago n'est-ce pas ? Dit-elle d'une voix menaçante.
- Donc Ron avait raison ? Dis-je en jouant la carte de la moquerie. Tu ne sais pas où est ton petit Malefoy ?
- Ferme-là ! S'écria-t-elle en m'envoyant un coup dans l'épaule, me faisant reculer de quelques pas.
Je sortis aussitôt ma baguette et la pointai sous son nez.
- Ecarte-toi de mon passage Parkinson ! Je t'assure que je n'hésiterais pas à m'en servir.
Pansy sembla prendre sur elle et se décala pour me laisser la place libre. Je passai lentement à côté d'elle, sans pour autant relâcher mon attention et je n'abaissai ma baguette que lorsque je jugeai que j'étais assez éloignée d'elle. Alors que j'allais disparaitre à l'angle du couloir, j'entendis Pansy m'appeler. Sa voix était cependant plus douce. Je me retournai alors à contre cœur.
- Je veux juste savoir s'il va bien...murmura-t-elle d'une voix inquiète. Vous ne l'avez pas tué hein ? Il est toujours vivant ?
Je sentis mon cœur se soulever dans ma poitrine. Ainsi la manœuvre de Ron avait marché ! Mais que répondre ? Que devais-je faire ? Alors que tentais de trouver la réponse adéquate, Pansy s'était rapprochée de moi.
- Je sais qu'il a été capturé, et j'imagine que tu fais partie de l'Ordre du ... l'Ordre de...
Elle ne semblait plus se souvenir de l'intitulé exact de notre groupe, mais elle sembla juger que ce n'était finalement pas si important.
- Oui tu en fais partie, continua-t-elle. Tu es l'amie de Potter après tout... Je veux juste savoir si Drago va bien...
Je n'avais jamais vu Pansy comme ça, du moins pas dans ce monde. Etait-ce une manœuvre de sa part pour me faire parler ? Après tout, notre début de conversation ne s'était pas du tout passé sur le même ton. Mais si elle était sincère ? Si il y avait vraiment une chance pour qu'elle passe de notre côté ?
- Granger ! Insista-t-elle d'une voix crispée. Je veux juste un oui ou un non.
- Oui, il va bien, nous ne sommes pas des monstres.
Je vis le visage de Pansy se détendre instantanément et ses yeux quittèrent les miens pour aller se réfugier dans le néant. Cependant, je jugeai qu'il était préférable de mettre le plus de distance possible entre moi et Pansy Parkinson, pour éviter de dire une bêtise supplémentaire. Je repris donc ma route d'un pas pressé tout en me demandant ce qui m'avait pris de lui avouer ça... de l'espoir surement. L'espoir que j'avais fais le bon choix.

Lorsque je passai la porte du 12 square Grimmauld, j'avais la gorge atrocement sèche. J'étais certaine de m'être lamentablement faite avoir par Pansy Parkinson et je me maudissais pour ça. Pire, j'avais envie de vomir, j'allais foutre en l'air tout notre plan.
- Hermione ! Merci tu es là, je m'ennuie à mourir ! S'exclama Drago lorsque j'entrai dans le salon.
Il s'était levé du canapé pour me rejoindre mais s'arrêta à quelques pas de moi.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien, répondis-je d'une voix un peu trop aigu pour qu'elle soit naturelle.
- Hermione, insista-t-il. Tu transpire. Tu es malade ?
Je tournai légèrement la tête sur le côté pour me regarder à travers le miroir proche de moi. J'avais quelques goutes de sueur qui perlaient le long de mon front. Je les essuyai à l'aide ma manche en répondant à Drago, qu'en effet je ne me sentais pas très bien, mais que cela allait sûrement passer. Drago n'eu pas le temps de répondre quoi que ce soit, que nous entendîmes la porte d'entrée s'ouvrir. D'ailleurs, elle n'arrêta pas de s'ouvrir durant la demi-heure qui suivit. Les membres de l'Ordre arrivaient les uns après les autres. Une bonne partie de la famille Weaseley était présente, ainsi que Harry, Tonks, Lupin, Kinsgley et d'autres dont je ne connaissais pas vraiment le nom. Je ne voyais pas comment nous allions parvenir à tous tenir à la table de la salle à manger, mais visiblement personne ne semblait prendre ce problème en considération. Par chance, Rogue n'avait pas voulu nous gratifier de sa présence.
Finalement, nous parvînmes à tous nous installer autour de la grande table, à ma plus grande surprise, même si j'eus la désagréable impression qu'ils avaient plus serrés « les enfants » entre eux. Donc nous.
Alors que les adultes discutaient de choses concernant l'Ordre je me penchais vers Ron.
- Tes parents ne savent pas que Ginny sait ? C'est pour ça qu'elle n'est pas là ?
- Evidemment qu'ils ne savent pas, répondit-il, tu veux que je me fasse étriper ?
- Tu penses que les gens savent qu'elle fait partie de l'Ordre ? Insistai-je.
Avec ce que j'avais osé avouer à Pansy en fin d'après-midi, j'avais peur pour elle. Et si Pansy s'en prenait à Ginny ? Et si comme nous avions capturé Drago, leur camp décidait de la capturer pour donner le change ?
- Qu'entends-tu par « les gens » ? Me demanda Ron en fronçant les sourcils.
- Rien, rien, répondis-je attifement ne voulant pas l'inquiéter.
Ron n'insista pas et replongea le nez dans son assiette. Cependant, Drago qui était en face de moi, n'avait rien loupé de notre échange et m'adressa un regard interrogateur. Je balayai cependant son intérêt d'un signe de la main, mais j'eu la sensation que mon regard était peu convainquant.
La suite du repas ne se fit pas plus joyeuse puisque les adultes reparlèrent de la machine mise au point par le père de Drago.
- Drago n'est pas responsable des actes de son père ! M'exclamai-je soudain d'une voix forte faisant cesser toute conversation.
Ils m'observèrent tous étonnés, pendant que je me levai de ma chaise.
- Vous ne vous rendez même pas compte des regards que vous lui lancez. Vous croyez que c'est facile pour lui ? Eh bien non ! Et pourtant il est là et je pense qu'il a beaucoup plus de mérite que vous tous étant donné qu'il a dû quitter sa famille et ses amis !
- C'est bon Hermione, arrête, me lança Drago mal à l'aise.
- Je défends tes intérêts au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, lui répondis-je.
- Je n'ai pas besoin de ton aide, répliqua-t-il.
- Ecoute Drago, intervint Tonks, ton aide est vraiment précieuse, et s'il y a eu de tels regards, ce n'était pas voulu, nous en sommes désolée. Nous essayons juste de ...
Tonks fut coupée dans son élan par la chaise de Drago raclant bruyamment le sol. Il s'était levé de table et me foudroyait du regard.
- Je rêve ou quoi ? Pourquoi est-ce que c'est moi que tu regardes comme ça ? Je suis la seule à ...
La fin de ma phrase mourut dans le fond de ma gorge lorsque je vis Drago quitter la salle à manger. Tous les regards se posèrent sur moi et je finis par sortir le rejoindre.
Il s'était assis sur les marches des escaliers menant à l'étage supérieur. Lorsque je fus face à lui, il m'adressa un regard plein de reproches.
- Tu n'as pas l'impression que ma vie est assez horrible ces derniers temps ? Il faut que tu en rajoute une couche ?
- Quoi ?... marmonnai-je. Mais enfin Drago, j'essaye juste de...
- Je n'ai pas besoin de toi ! S'exclama-t-il. Tu me fais passer pour un pauvre petit animal sans défense qui a besoin de son maître ! Le nom des Malefoy est suffisamment humilié, ce n'est pas la peine d'en rajouter.
- Je suis désolée...
Et je l'étais réellement. Il avait raison.
- Qu'est-ce qu'il y a Hermione ? Depuis que tu es arrivée tu sembles sur les nerfs, tu pars au quart de tour, qu'est-ce qu'il se passe ?
Je ne pus masquer mon effroi et Drago compris que je lui cachai quelque chose.
- Dis-moi, me lança-t-il d'une voix ferme. Je mise tout sur toi et l'Ordre alors il est hors de question que tu me caches quoi que ce soit.
- C'est sortit tout seul... dis-je les larmes aux yeux. Je ne voulais pas lui dire, mais pendant un moment j'ai crus que c'était la meilleure chose à faire.
- De quoi tu parles ?
- Nous avons essayé de faire passer un message à Pansy lundi, un message très discret pour lui dire que tu avais peut-être décidé de quitter les mangemorts. Nous pensions que cela n'avait pas fonctionné, mais je l'ai croisé tout à l'heure avant de partir de Poudlard. Elle m'a demandé si tu étais toujours vivant, si tu allais bien. Du coup je lui ai répondu...
- Tu as fais quoi ? S'exclama Drago les yeux écarquillés.
- Elle avait l'air si triste, me défendis-je. Sur le moment j'ai vraiment cru faire le bon choix en lui disant que tu allais bien... Je suis désolée Drago, fis-je dans un sanglot.
- MAIS TU ES COMPLETEMENT FOLLE ! C'ETAIT BIEN LA DERNIERE CHOSE A DIRE A PANSY ! ELLE VA DEVENIR COMPLEMENT HYSTERIQUE ET ACHAFAUDER JE NE SAIS QUEL PLAN !
- IMMONDES BATARDS ! Hurla conjointement à Drago la mère de Sirius dont les rideaux s'écartèrent aussitôt du tableau qui l'a renfermait. RACLURES DE FOND MARMITES !
- Mais ce n'est pas possible ! Rugit Molly Weasley en sortant en trombe de la salle à manger pour nous rejoindre. Fred, Georges ! Refermez les rideaux ! Vous, poursuivit-elle en nous désignant moi et Drago, retournez dans la salle à manger ! On doit parler de pleins de choses.
- SANGS IMPURES QUI SOUILLEZ MA DEMEURE ! KREATTUR !
- FRED GEORGES ! Cria Mme Weasley en essayant de tirer sur l'un des rideaux en vain.
La porte d'entrée s'ouvrit en fracas sur Rogue tandis que Drago était en train de m'adresser une nouvelle vague de reproches. Fred et Georges venaient d'arriver dans l'entrée au même titre que Lupin, mais nous remarquâmes tous l'air sombre du maître des potions.
- Que se passe-t-il ? Lui demanda Mme Weasley d'une voix inquiète.
Il la contourna cependant, pour faire face à Drago, alors que Fred et Georges étaient parvenu à refermer les rideaux, faisant taire la mère de Sirius.
- Ta mère veut te voir, elle nous attend, déclara-t-il.

Un silence de mort s'abattit dans la pièce.


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