The Ghost Shooter [Avengers Fanfiction]

[2] Chapitre 2

Deux hypothèses se confrontaient. Hasting avait forcément été enlevé par Hydra, mais dans quel but ?
Soit parce qu'il était un membre important de l'organisation, et donc qu'il restait tout de même utile à son fonctionnement, mais cela, Margaux en doutait. Soit, et cette hypothèse restait de loin la plus probable, Hydra comptait l'interroger et établir les possibles informations qu'il aurait pu communiquer. Dans ce cas, son corps serait retrouvé sous peu.

Malgré ce qu'on aurait pu penser, la pensée de Hasting, certainement torturé et tué par la suite ne ravissait pas Margaux. Bien au contraire, la jeune femme aurait préféré écoper de cette tâche.

Les événements s'étaient déroulés quelques minutes seulement auparavant, de sorte que toutes les informations ne leur étaient pas encore parvenues.
Maria attendait visiblement qu'elle ait digéré l'information avant de se lancer dans des explications.

Mais alors que Margaux était perdue dans ses réflexions, Steve, lui semblait empreint à une colère dont elle ne comprenait pas les fondements. Il regardait Maria, comme si désormais, tous les mots sortis de sa bouche devaient être remis en cause. Quelque chose le tracassait.
Maria avait dû le remarquer puisqu'elle lui demanda, les sourcils froncés :

-Quelque chose ne va pas Captain ?

-Je ne sais pas Maria -il avait pris soin de bien insister sur son prénom- y a-t-il autre chose que nous devrions savoir ? demanda-t-il d'une voix sèche qu'elle ne lui connaissait pas.

-Que voulez-vous dire ? s'enquit-t-elle, les sourcils froncés.

Le vouvoiement s'était de nouveau établi entre eux, signe avant-coureur d'une forte tension et d'une conversation on ne peut plus sérieuse.

-N'essayez pas de détourner la conversation et de nous faire oublier les vrais problèmes, déclara-t-il.

-Steve, s'insurgea Margaux -le simple fait qu'il ne considère pas Hasting comme son problème la mettait en rogne- ce sont de vrais problèmes. Hydra...

Mais il ne l'écoutait pas et gardait les yeux rivés sur Maria.
Cette dernière, quant à elle, avait très bien compris où il voulait en venir.
Elle porta un doigt à son oreille, attendit quelques secondes et s'apprêta à répliquer.
Cependant, Steve ne lui en laissa pas le temps.

-Vous ne pouvez pas vous empêcher de mentir, fit-il remarquer, très calmement.

Margaux ne parvenait pas à suivre le fil de la conversation.

-Non. Romanoff avait une mission différente, dit enfin Maria.

-Vous étiez obligé de le cacher ? s'enquit Steve.

-Je n'ai aucune obligation.

-Ces otages pouvaient mourir, déclara Margaux, prenant enfin part à la conversation.

-J'ai envoyé notre plus grand soldat et notre meilleure tireuse d'élite pour éviter cela.

La flatterie ne fonctionna visiblement pas et Steve continua :

-La confiance en a fait une armée, pas une bande de franc-tireurs.

-Je ne voulais pas heurter votre conscience. L'agent Romanoff n'en a aucune.

-Je ne peux commander une équipe qui a sa propre mission, déclara Steve.

Le ton ne montait pas, et restait étonnamment calme. L'électricité, quant à elle, semblait a avoir gagné un cran.

-Ça s'appelle le cloisonnement, avança Maria.

Elle n'était visiblement toujours pas prête à leur adresser des excuses ou à reconnaître ses torts.