Chapitre 18: Les Maîtres

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Toutes ces questions sans réponses tourbillonnaient dans ma tête. Je ne trouvais aucun lien logique entre un quelconque code stipulant des Dragons avec notre Malédiction... Ni quelle était cette quête de quelque chose en je ne sais quel endroit. Je ne comprenais pas pourquoi il ne fallait pas que je sache une chose qui m'était inconnue. Serait-ce pour me protéger ? Et si tel était le cas, de quoi ? Et pourquoi ? Et voilà que plus de questions aux réponses introuvables s'introduisirent dans mes pensées. Je ne comprenais plus quel était le véritable problème... Sur le coup, je pensais que la réponse à cette torture psychologique était dans la chambre de mes parents. Là où ils étaient, là où ils pouvaient répondre. Mais au moment où je tendis ma main vers la poignée dorée si attirante, Tannaël Chuchota.

-Hé ! Les gars, j'ai trouvé le « prétexte » parfait pour notre mission ! Venez voir ça.

C'est ainsi, stoppé net dans mon élan de découverte que je me résolu à retourner dans notre chambre pour découvrir ce que mon inventif ami nous avait concocté. En me retournant j'ai soudainement remarqué qu'un léger parfum embaumait l'étage. C'était fin, doux et léger, je crois que c'était de la rose mélangée avec un soupçon de lavande... Je me demandais pourquoi on avait parfumé les couloirs quand je descendais les marches qui me menaient vers ma chambre quand une ribambelle d'élèves portants des paniers avec des fleurs, des rubans satinés et des bougies me tombèrent dessus. Ils avaient tous entre dix et quinze ans travilliens et étaient accompagnés par une demoiselle qui portait une liste, une carte avec des tas de petites croix marquées dessus et un autre panier.

-Excusez-moi, que faites-vous dans ces dortoirs avec...tout ça ? Demandais-je en désignant les élèves et les paniers odorants.

-Nous installons les décors pour le mariage de Son Altesse la princesse d'Aharon qui aura lieux demain au coucher du soleil. Et ces élèves ont tous été volontaires pour nous aider à le réaliser dans les plus brefs délais. Me répondit la demoiselle en robe toute aussi rose que les fleurs que certains Apprentis avaient commencés à se lancer dessus, elle me regarda attentivement de la tête aux pieds et inversement plusieurs fois avant d'ajouter. Vous êtes Idriss Jazon ?

-Lui-même. Répondis-je en me demandant comment cette parfaite inconnue connaissait mon identité.

-Parfait ! Monsieur Adil Derix vous demande. C'est très important, vous devez vous y rendre à l'instant. Je crois que vous savez où il loge, n'est-ce pas ? Ajouta-t-elle, avant de réprimander un garçon qui venait d'enrubanner une petite fille avec quatre rubans.

-Très bien... J'y vais de ce pas. Bonne journée damoiselle.

Ceci expliquait cela, Adil avait dû lui dire mon nom et mon prénom pour qu'elle puisse me retrouver plu facilement. Mais de nouvelles questions venaient tout de même s'ajouter au flux incessant qui tourbillonnait toujours dans mon crâne. Pourquoi Adil avait-il besoin de me voir ? S'avait-il pour le baiser échanger avec Sophia ? Se doutait-il de quelque chose ? Ou était-ce pour une toute autre raison ? La réponse à ses questions était en train de m'attendre sagement, alors il fallait que je me dépêche de trouver des réponses à tout cela avant que je n'explose.

-Les gars, il y a un contre temps. Attendez-moi avant de découvrir le prétexte ! Adil veut que j'aille le voir. A toute à l'heure. Leur Chuchotais-je.

Je n'attendais aucune réponse de leur part, je marchais en direction de l'escalier au tapis de velours rouge, celui qui menait aux appartements des invités d'honneur de cette école. Je sais que j'aurais pu m'y Téléporter pour ne pas faire trop attendre Adil, mais je n'avais pas envie de lui faire ce plaisir... Et puis, de toutes façon, quelques minutes de plus ou de moins ne pourrait pas changer grand choses. Je montais ses somptueuses marches de marbre recouvert d'un luxueux tapis de velours rouge et aux rambardes dorées. Je m'arrêtais un court instant devant la grande porte des appartements de Sophia, le souffle court, le cœur déchiré. De là où j'étais, je pouvais entendre des suivantes commenter le choix de la robe, qui devait être somptueuse, des fleurs et d'autres détails. Je me demandais si elle était toujours aussi triste de ce mariage arrangé. Je soupirais. Après tout, je n'étais rien, elle était tout. Elle était une princesse. Je ne possédais que mon petit titre de Mâge, qui ne représentait pas grand-chose en haute société.

Malédiction et contre sort Tome 1: MalédictionWhere stories live. Discover now