Chapitre 2: Le parc

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Le lendemain matin, comme à son habitude, Aleck se leva avec le soleil. Et il tenta, je dis bien tenta, de ne pas me réveiller. Qu'il était gentil. Malheureusement pour lui, ça faisait déjà plusieurs heures que j'étais réveillé. Je n'avais en réalité dormi que très peu de temps cette nuit-là. Il fut donc très surprit de me trouver assit sur une sorte de fauteuil aux nombreuses dizaines de paires de pattes.

« -Eum, Idriss, qu'est-ce que tu fais ici....il eut un moment pour se rendre compte de la situation. Avant moi ?!!???

-Disons que je n'ai pas beaucoup dormi.

-Pourquoi ; s'intéressa mon ami.

-Je ne sais pas... je trouve qu'ici, tout est si différent. Tu comprends ce que je dire ?

-Je comprends. Ici tout est plus vif, rien qu'à voir la circulation d'hier.

-Oui tu as raison, au moins ça n'a pas l'air de trop déranger Tannaël ; plaisantais-je pour changer de sujet.

-C'est sûr, il a dormi d'un trait ! Qui l'aurait cru !

-Haha. Ce n'est pas lui qui se lève toute la nuit d'habitude ?

-Si justement. »

L'apparition soudaine de notre ami en pyjama nous coupa d'un seul coup. Il avait l'air tellement... Comment dire, comme un Houlààà en plein jour. Il faut savoir que le Houlààà est un oiseau nocturne qui contrairement à son cousin diurne le Croucrou ne siffle pas. Non ce serait beaucoup trop facile pour lui. Lui il cri d'un son vraiment suraigus. Mais pour l'instant on ne pouvait pas dire que Tannaël était un Houlààà à cent pour cent vu que nous ne l'avions pas encore entendu parler. Mais à mon avis cela n'allait pas tarder.

« -Les gars je pourrais... il bailla. Pardon, savoir pourquoi vous faites tant de bruit ?

-Wouha, t'as vu ta tête ; demandais-je.

-Idriss a raison, à ce niveau-là c'est même pire qu'un Houlààà ; pris soin d'ajouter Aleck.

-Comment ça, pire qu'un Houlààà ; demanda effaré mon matinal ami.

-Regardes par toi-même ; lui dis-je en lui montrant un miroir. »

Il avança à la vitesse d'un escargot plongé dans une flaque d'eau vers le miroir. Les yeux à moitié clos. Je trouvai plus judicieux, sur le moment, d'aller chercher le miroir moi-même. Ça allait effectivement plus vite. Je le dépassais vivement, il s'arrêta et me regarda fixement. On aurait dit qu'il venait de voir un clown avec d'énormes clochettes orange... Je décrochai le fameux miroir quand je remarquais quelque chose d'anormal dans l'espèce de tapisserie. Je vérifierais néanmoins ceci plus tard dans la journée. Je me retournai vers mes amis, plus précisément vers Tannaël. Le miroir se rapprochait du visage toujours endormi de mon ami qui semblait vouloir indéfiniment imiter le Houlààà. Nous étions dans une semi-pénombre, il ne vit donc pas vraiment la gravité de son cas. Je mis ma main sur son épaule et le fis reculer de quelques pas pour qu'il soit dans la pleine lumière. Dès qu'il vit comment il était venu jusqu'ici, ses yeux bleu marine s'ouvrirent d'un seul coup.

« -Ouh, je comprends votre douleurs les gars ; dit-il ébahi. Ça pique les yeux...

-Très bien, alors maintenant tu vas faire le gentil et aller te coiffer un peu sinon on ne va pas résister au suicide ; trouva bon d'ajouter Aleck en exagérant à peine. »

Et mon ami retourna d'où il était venu, mais changea quelque peu sa trajectoire vu qu'il ne se dirigea non pas vers sa chambre mais vers la salle de bains. On entendit des tiroirs s'ouvrir. Puis se fermer. Puis se rouvrir. Et enfin un superbe cri de désespoir. Je me demandais si Tannaël avait trouvé la brosse, mais à mon avis ce n'était pas le cas puisqu'il venait de crier. De désespoir. Aleck s'était assis dans le fond d'un fauteuil vert et bleu en riant de la détresse de notre meilleur ami. Je dois l'avouer, parfois tête en l'air.

Malédiction et contre sort Tome 1: MalédictionWhere stories live. Discover now