Chapitre 10: La mer

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C'était des pirates, sinon des mercenaires, et super bien armés en plus ! Comme notre histoire n'était pas, déjà, assez compliquée à résoudre, ils nous enfermèrent dans une sorte de prison, dans la cale la plus enfouie sous l'Océan...

« -Merci Aleck, c'était vraiment une super idée d'avoir marchandé un passage dans des prisons sous-marines. Surtout que tu sais parfaitement que j'adore quand lesdites prisons regorgent de... Choses gluantes et très peu ragoutantes... » Commença Killi, en regardant de travers les morceaux de poissons pas mangés qui flottaient sur dix bon centimètres d'eau accompagnés d'autres débris informes.

« -Tu sais bien que je n'ai pas pu résister, c'était trop tentant » Ajouta mon ami sur un ton qui laissait paraitre un sarcasme au moins dix fois plus gros que lui.

« -C'est vrais qu'ils avaient l'air louche... Remarquez quand même, qu'ils ne nous ont pas tués ! » Fit Tannaël, un grand sourire angélique, ou diabolique si il se moquait de la situation comme d'Aleck, aux lèvres.

« -C'est vraiment pas le moment Tannaël. Comment est-ce que l'on va bien pouvoir faire pour sortir de tout ce bourbi...cette cale ? » Me corrigeais-je, en subissant le regard digne du zéro absolu de ma meilleure amie.

Dans la poche de ma veste en cuir marron, je ressenti comme un frétillement. Je sortais ce qui se tortillait et ce fut une carte absolument folle de rage que nous découvrîmes.

« -Mais c'est quoi toute cette humidité qui va finir par me ronger ! Vous êtes tous inconscient ! » Puis, elle prit conscience que nous ne l'avions pas emmené la exprès. « Ohhhh, mais quel est cet endroit ? » Elle se dessina deux traits noir sur ce qui lui servait de visage et continua. « Non, Idriss, jeune homme, vous êtes encore en prison ? »

Sa seule réponse fut un haussement d'épaule de ma part et des soupirs d'Aleck, qui d'un seul coup devait beaucoup regretter d'avoir discuté avec les pirates. Mais, elle savait déjà que nous ne connaissions pas le moyen de nous en sortir. Comment ai-je eu la compétence de posséder l'érudition de savoir que nous étions dans la cale la plus profonde ? Tout simplement par ce qu'il y avait une arrivée d'eau... Ce qui n'arrangeait pas du tout notre but du moment. La carte grommela encore qu'elle était tombé sur un groupe de bras cassés, et se replia un peu quand elle vit le regard noir que lui jetait Tannaël, qui en avait marre de l'entendre. La carte fini par se replier entièrement et je la remis dans ma poche qui pouvait contenir à peu près tout ce qui est possible de transporter, sauf quelques chose de vivant. On entendait rien, sinon le bruit de la porte en fer rouillée, le bruissement de l'eau salée et les petits pas que nous faisions pour ne pas être tout à fait enchylosés quand nous trouverions un moyen de sortir.

Je profitais de cet instant pour regarder les lieux et réfléchir à une potentielle solution. Ce n'était pas du luxe... Nous écoutions les bruits de la cale pendant une heure sans interruption jusqu'à ce que Tannaël rompe le presque silence établi.

« -Sinon, on peut toujours faire comme si on se livrait à eux ? On peut faire en sorte qu'ils croient que nous sommes leurs esclaves, gagner leur confiance et finalement partir loin d'eux à la première escale ? »

Un ange passa. C'était vraiment la pire des absurdités qu'il ne nous avait jamais encore sortie... Mais, d'un autre côté c'était la première solution... potable, qu'on entendait. Elle ne nous réjouissait pas, mais ça restait mieux que rien ! L'eau est montée, de trois ou quatre centimètres, je ne saurais le dire exactement. Le bas de la longue jupe noire, fendue sur les côtés facilitant la course, de Killi ondulait dans l'eau. Et cela ne plaisait pas du tout à mon amie. Prendre des risques avec nous, ok. Mourir noyée dans un bateau pirate à cause d'Aleck, non. Après la déclaration de Tannaël, nous réfléchissions de toutes nos forces à une autre solution. Par moment l'un d'entre nous commençait à expliquer aux autres un début de solution, mais aucunes ne permettait de sortir d'ici tout en sauvegardant le bateau entier. Entier ? Par ce que nous avions bien observé la cale, et justement, il s'y trouvait des caisses pleines de poudre à canons. Pour faire de belles grosses explosions et, accessoirement, tout détruire.

Malédiction et contre sort Tome 1: MalédictionWhere stories live. Discover now