Malédiction et contre sort Tome 1: Malédiction

Chapitre 9: Le port

Durant mon sommeil j'entendis, enfin, Tannaël circuler dans sa chambre toutes les deux heures. Comme d'habitude. Et plus tard, surement à l'Aube, Aleck se leva avec l'astre qui nous servait de guide et de repère chronologique. Je me suis levé une demi-heure après Aleck, mon corps s'était assez reposé. Je me suis assis sur mon lit et j'ai ébouriffé un peu plus mes cheveux noirs. Finalement je suis allé voir mes deux amis qui étaient déjà dans le salon. Les baies vitrées étaient ouvertes et le soleil ainsi qu'un vent frais traversaient la pièce. C'était l'été. Killi était aussi levée, elle était déjà prête. Hier avant de tous partir nous coucher nous avions parlés à Xatral et lui avions dit que nous avions passé une soirée géniale mais que nous devions retrouver nos doubles qui s'étaient emparés de Maluri et des guerriers restants. Il nous avait souhaité bonne chance et nous avait dit que si nous voulions, un jour, revenir le voir ce serait avec un grand plaisir.

« -Aller, les gars ! Aller vous préparer, nous devons partir le plus vite possible pour éviter que vos doubles ne fassent trop de dégâts ailleurs. Nous pressât Killi. »

Je filai dans la salle de bains et entendis des protestations derrière la porte. Mais je n'en eu pas pour longtemps. Je sortis cinq minutes plus tard et attrapa une pomme au passage. Je saluai Killi et rentrais dans ma chambre. Je revêtis mon jean et un T-shirt qui était là posé sur la chaise et je fini la pomme, pour retourner dans le salon. Nous partions pour rejoindre nos doubles et ça sentait les problèmes à plein nez. Mais, nous attirions les problèmes comme des mouches ces derniers temps. Et une pensée qui n'avait rien à faire dans ce contexte me vint à l'esprit. Reverrais-je un jour Sophia ?

« -Vous êtes prêts ? Demanda Aleck.

-Oui, c'est bon on peut y aller. Lui répondit Tannaël qui était toujours le dernier prêt. »

Et nous sortîmes dans le couloir occupé de quelques matinaux Centaures. Nous les saluions et pressions le pas jusqu'à la herse que Tannaël du baisser, sa magie étant plus précise que la mienne et plus puissante bien qu'Aleck connaissait plus de choses et celles de Killi était la plus faible, mais il faut l'avouer se révélait très efficace quand elle guérissait. Donc, une fois que la herse fut relevée, elle avait été descendue durant la nuit pour empêcher les animaux (plus précisément les prédateurs) d'entrer dans le palais, nous partîmes. Arrivé à la lisière de la forêt, je me suis retourné et j'ai dit au revoir à ceux que j'avais rencontrés là et que je devais quitter. Puis je vis que Killi m'avait attendue et avait envoyé Tannaël et Aleck en avant. Peut-être voulait-elle enfin me dire ce qu'était ce mystérieux bijou... Mais il ne fallait pas être trop optimiste avec ça. Je la rejoignis dans cette nouvelle forêt même si nous l'avions déjà traversée en long et en large. Cette fois elle était pleine de vie, grouillante de petits insectes et animaux pour le moins inoffensifs, en tout cas ils ne se sont pas attaqués à nous. J'avais aussi l'impression que les arbres étaient... plus colorés. Je la rejoignis et la pris par le bras en entamant la discussion.

« -Alors Killi, comment vas-tu depuis le temps ?

-Depuis qu'on ne t'as pas vu revenir avec le griffon, plus tôt bien, je ne suis pas blessée, aucun de vous non plus d'ailleurs. Ce qui est un sacré exploit vu que... Elle parut réfléchir un instant, puis corrigea sa phrase. En fait, si, Aleck a reçu un coup sur la tête, toi aussi mais tu as déjà des croutes alors je ne peux plus rien faire pour toi. Pour une fois que Tannaël n'a que quelques égratignures !

-Oui, c'est sûr, c'est pratiquement un exploit pour lui ! Plaisantais-je. Mais plus sérieusement Killi, quand comptais-tu nous parler de ce bijou que tu sors de plus en plus régulièrement ?

-Oh, tu l'as vu ... Elle soupira. Je ne comptais vous en parler que bien plus tard quand le processus serait plus avancé mais je n'ai plus trop le choix... Voilà Idriss, je ne suis pas une Humaine, tu vois... je suis ... Je lui laissai le temps de me le dire, je n'étais pas pressé. Je suis... une fée. Finit-elle dans un soupir.