[1] Chapitre 9

Magsimula sa umpisa
                                    

Tous remercièrent le secrétaire d'état pour s'être déplacé et leur avoir fait ces confessions bien utiles et entreprirent d'exposer la situation à la principale intéressée qui n'avait, visiblement, aucune souvenir de sa réelle existence. Peut-être, une fois éclairée, pourrait elle faire la lumière sur les zones d'ombre du dossier.

Margaux avait demeuré dans cette salle sombre, dépourvue d'autre chose qu'une table et deux chaises. Le miroir sans tain ne cessait de développer la paranoïa de la jeune femme et les mots de l'homme ne cessaient de se répéter en écho dans son esprit : "On a trouvé quelque chose." Qu'avaient-ils réellement trouvé ? Avaient-ils dit cela dans le seul but de la laisser ainsi paniquer et par conséquent pouvoir analyser son comportement ? Avaient-ils fouillé dans son passé ? Trouvé qu'elle était officiellement morte ? Ce que lui avait dit Hasting était-il la vérité ?

Les bracelets autour de ses poignets étaient alimentés par une force électrique. Cependant, celle-ci était extrêmement forte et Margaux avait peur de ne plus pouvoir esquisser un geste après avoir fait cela, ce qui, par conséquent se révélerait totalement obsolète. De plus, même si elle ne voulait de l'avouer, elle avait hâte d'entendre leurs révélations.

A cet instant, la porte s'ouvrit de nouveau, laissant cette fois apparaître la totalité de l'équipe. Margaux fut effrayée et intimidée de les voir tous réunis devant elle.

Steve s'assit devant elle, le regard triste et entreprit alors de lui énoncer leurs récentes découvertes à son sujet. Au fur et à mesure que les mots glissaient jusqu'à elle, des images lui revenaient, jusqu'à se réformer entièrement dans sa mémoire. Elle se souvenait de tous les détails de cette nuit-là.

Margaux s'était laissée allée dans les bras de Morphée et était paisiblement endormie dans son lit dans leur petit pavillon de banlieue.

Elle fut réveillée en hâte par sa sœur qui rentra au pas de course dans sa chambre. Elle semblait en proie à une panique comme elle n'en avait jamais vécu de toute sa vie.
Elle ordonna alors à Margaux de se glisser sous son lit et de ne faire aucun bruit. À peine eut-elle donné ces directives que deux coups de feu se firent entendre de l'autre côté de la maison. La peur prit possession de la fillette et elle se précipita sous son lit sous le regard maternel d'Anna qui tentait de calmer sa respiration malgré la fréquence élevée des battements de son cœur. Deux larmes se formèrent au coin de ses yeux et Margaux parvint à la sentir se glisser sous les draps.

Quelques secondes plus tard, deux hommes armés pénétrèrent dans la chambre et, sans même avoir vérifié de qui il s'agissait, tirèrent un unique coup de feu, qui sembla résonner dans le silence, tel un violent coup de tonnerre, s'abattant sur le petit pavillon.
Il se répéta également en écho dans l'esprit de la jeune fille, qui était restée pétrifiée, à l'abri de ses couvertures. Elle avait serré contre elle le pendentif dont lui avait fait cadeau son père, à peine quelques jours auparavant et se répéta les coordonnées inscrites sur la fine plaque de métal.

Elle parvint, après ce qui lui sembla une éternité à se hisser hors de sous le lit et contempla avec horreur le corps de sa sœur, allongé dans son propre lit.
Anna avait toujours été très protectrice avec Margaux, du haut de ses dix-sept ans et aujourd'hui, elle l'avait payé de sa vie. Ce fut comme si la fillette avait perdu ses repères, le soleil qui illuminait ses journées. Deux larmes coulèrent silencieusement sur ses joues alors qu'elle détourna le regard de cette vision d'épouvante, bien trop dure à confronter pour une gamine de seulement douze ans. Elle tendit une main tremblante vers la poignée et sortit dans le couloir. Le silence qui régnait rendait l'atmosphère encore davantage pesante et ne faisait qu'amplifier la peine et l'état de terreur qui avait prit possession de la pauvre enfant. Tout avait été dévasté, chaque tiroir, chaque boite avait été renversée, son contenu éparpillé distraitement sur le sol, comme s'ils avaient procédé à une fouille de la maison dans le but de trouver quelque richesse à revendre.

Elle se dirigea à pas de loup vers la chambre de ses parents dont la porte était restée entrouverte et se figea sur le seuil. Ses parents étaient là, tous deux entourés d'une mare de sang, un trou béant en plein sur le front. Margaux tomba à genoux et éclata en sanglots si violents et désespérés qu'elle se demandait si son corps et son esprit n'allaient pas la lâcher pour de bon. Et, en un sens, ne serait-ce pas pour le mieux ? Plus rien ne la retenait ici désormais. Elle était seule. Elle resta ainsi, recroquevillée sur le sol pendant quelques minutes, peut-être même des heures, qui pourrait le dire ? Elle ne fut réveillée que par des bruits de sirènes, venant de l'autre coté de la rue. De puissants bras l'entourèrent, la secouant, vérifiant son pouls et ses fonctions vitales.

Elle distingua vaguement des voix murmurer quelque chose comme : "Elle est vivante !"

Mais qu'importe, l'était-elle vraiment ? Peut-on se qualifier de "vivant" lorsque notre esprit divague parmi ceux qui nous ont quitté ?

Elle fut, par la suite prise en charge par les services sociaux qui tentèrent d'obtenir des informations de sa part, mais une seule chose revint en sa mémoire, un symbole qui y restera gravé à jamais : une pieuvre rouge.

Steve avait terminé de lui délivrer ces informations sur sa famille depuis quelques minutes déjà, attendant une réaction de sa part lui indiquant qu'elle était assez solide pour supporter les autres explications qu'il s'apprêtait à lui fournir, notamment à propos de l'armée. Mais elle était restée devant lui, le regard perdu dans les abysses de ses souvenirs, imperturbable, comme si elle n'entendait pas ce qu'il lui confiait.

En réalité, Margaux avait l'esprit occupé à tout autre chose. Une vengeance s'insinuait lentement dans son esprit, simultanément à la rage qui prenait possession de son âme. Toutefois, la jeune femme ne songea pas une seconde à la retenir et la laissa, au contraire se propager dans tout son corps jusqu'à atteindre son seuil de tolérance. Jamais, elle ne l'avait décuplé de la sorte.

Elle ne commettrait plus qu'un seul meurtre, et celui-ci ne sera pas dicté par une organisation quelconque, mais par nulle autre que notre bonne vieille alliée qu'est la vengeance.

Soudain, un niveau anormal d'électricité emplie la pièce. Il ne cessait d'augmenter, surchauffant peu à peu les ampoules et autres objets électroniques et atteint une telle extrémité que tout explosa et que le bâtiment entier sombra dans les ténèbres. Après seulement quelques secondes, les générateurs prirent le relais. Steve, voulut retourner à ses explications mais se retrouva face à une chaise désespérément vide, les deux chaînes qui avaient constitué les menottes de la jeune femme pendant misérablement dans le vide.

The Ghost Shooter était déjà bien loin.

***

Chers lecteurs,

Merci encore pour tous ces merveilleux commentaires qui me donnent du baume au cœur à chaque publication.

Comme promis, le chapitre 9 est là avec son lot de révélations.

J'espère, comme toujours recevoir votre ressenti à propos de l'histoire et des personnages ;)

Je reste ouverte à toute discussion !

Passez une bonne semaine !

CapRoger

PS : si vous avez des histoires à me conseiller (que ce soient les votres ou non) je suis preneuse !

The Ghost Shooter [Avengers Fanfiction]Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon