« Oui, enfin bref... On est allés dehors pendant la nuit et en plus avec les médocs là je suis... complètement cuit ! »

« Ahah mon pauvre ! Bon, dit moi, c'est pas que tu me manques mais ta tête à claque un peu quand même ! Je peux venir te voir quand ? »

Thomas sourit. Il aimait beaucoup Minho, et son sarcasme lui avait terriblement manqué. Les deux amis n'étaient pas doués pour exprimer ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre mais la voix vibrante de Minho suffisait à elle seule pour savoir que Thomas lui manquait. Ils parlèrent ensuite de tout et de rien, comme ils le faisaient d'habitude, discutant de toutes les nouvelles rumeurs du lycée (alors c'est vrai qu'Aris s'est pris un seau entier de boue sur la tête quand il s'est moqué d'Harriet ?!) vues et revisitées. Ils débattirent sur l'entrée en fac de Thomas et celle de Minho puis de la possible visite de ce dernier à l'hôpital. Thomas passa sous silence les détails de son traitement, pour ne pas inquiété son ami, qui ne cessait de lui demander comment ça se passait. Et non, Minho, pas de piqûres dans les fesses tous les jours, ça ne guérit pas du cancer, désolé !

Thomas passa près d'une heure au téléphone, trop heureux de pouvoir parler à son ami d'enfance. Il ne vit même pas Brenda passer près de lui et lui adresser un signe de la main. Quand la conversation se termina enfin (quelles pipelettes ces deux, là ! Pire que les filles), Thomas entra dans la chambre sans frapper et sans faire de bruit, tirant sa perche derrière lui. Il leva les yeux vers le lit voisin et sa mâchoire se décrocha, tombant à ses pieds (oui, oui). Il détourna le regard, gêné, et sentit ses joues d'empourprer. Newt se tenait devant la fenêtre qui avait les rideau ouverts. Et...Il était en caleçon, un jean à la main. Le blondinet n'avait pas entendu Thomas rentrer dans la chambre et était en train de s'habiller... Dieu qu'il était ... sexy ? Thomas, décida quand même de le regarder, par curiosité bien sûr (ne t'inquiète pas,Thomas, on te crois), et la bouche entrouverte, il détailla le dos de Newt, observant les courbes de ses muscles sur sa peau fine et laiteuse, les veines un peu bleutées par le manque d'oxygène. Ses clavicules délicates, sa colonne vertébrale, sa fine taille. Puis son regard dévia vers le bas, vers le seul habit que Newt portait...

- Ne baves pas sur le sol, Tommy !

Thomas balbutia quelque chose d'incompréhensible et se retourna vivement vers la porte, comme un idiot.

- T'inquiète, tocard ! De toute façon on vas bien devoir cohabiter pendant un petit temps donc tant pis, ça me dérange pas que tu me vois !

Newt enfila précipitamment son jean avant de rire et de se rapprocher de Thomas.

- Ohoh ! Tommy ! Le mur est vraiment si passionnant que ça ?!

Le brun se retourna vers Newt et repris un peu contenance en lui rendant son sourire.

- Il manque un peu de dessins dans ce coin, non ? Fit-il, histoire de meubler le silence. Et de faire genre il n'était pas le moins du monde dérangé.

- Ouais, mais l'inspiration c'est pas mon fort...Tu peux m'aider s'il te plaît ?

Newt tourna le dos à Thomas, toujours torse nu, un t-shirt à présent dans la main tandis qu'il désignait de l'autre le morceau de plastique sur sa nuque.

- B-Bien sûr, répondit-il, Euh, il faut faire quoi ?

- Tire juste sur le bord de ma canule et glisse-la sur ma tête jusqu'à ce qu'elle s'enlève. Je crois qu'il y a un nœud, elle a dû s'emmêler.

Thomas s'exécuta, un peu gêné. Bon, même carrément gêné. Il se rapprocha du blondinet, enfreignant le peu d'espace entre les deux garçon. Lentement, il déposa ses mains sur le tuyau, à la base de la nuque de Newt. Ses mains, imprécises, tremblaient alors qu'il défaisait le nœud et relevait peu à peu le tube de plastique tandis qu'il tentait de se retirer de la contemplation de sa nuque et de ses cheveux. La peau du blondinet fut parcourut de petits frissons lorsque ses mains se posèrent dessus, sans doute à cause de la froideur de celles-ci. Il arriva jusqu'aux oreilles de Newt qu'il effleura brièvement pour retirer la canule coincée puis une de ses mains quitta le tuyau pour monter sur la joue du blondinet, timidement, afin d'enlever la canule de ses narines. Thomas tremblait encore plus, frémissant au contact de la peau douce de son voisin. Et il ne savait pas quelle était la raison, trop occupé à paraître normal devant le blondinet. Mais son souffle rauque ne trompait personne. Il passa enfin la canule par dessus la tête blonde et ce qui parut lui durer des heures avait pris seulement quelques secondes. Newt saisit une de ses mains près de son visage et la plaça devant sa bouche et son nez, sans doute pour ne pas suffoquer. Brusquement, il se tourna vers Thomas et lui fit signe de sa main libre de lui passer le t-shirt sur la tête. Le brun s'en saisit et plaça la tête de Newt dans l'ouverture lentement. Ce dernier se débrouilla pour enfiler ses manches puis passer la totalité de son vêtement, au plus grand damne de Thomas. Le blond saisit sa canule qui traînait dans la main du brun et la remis en place, dans son nez. Il adressa un timide sourire à Thomas en inspirant profondément.

Le lit d'à côté (Newtmas)Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt