Chapitre 11

Depuis le début
                                    

- Bien sûr que non ! dit Matt, furieux.

- Entendu ! Mais désolé de vous poser la question car si un problème arrivait, quel qu'il soit, nous saurions quoi faire car le père serait là. Nous allons la garder en observation pendant au moins vingt-quatre heures et nous verrons par la suite.

- Entendu docteur, merci pour tout ! dit Lou.

- Pouvons-nous la voir ? demanda Matt.

- Pour l'instant, elle dort mais dès qu'elle se réveillera, vous pourrez y aller.

- Merci, docteur ! dit Pedro.

- Ce n'est rien ! Je suis là pour ça. Au revoir !

- Au revoir, docteur ! dirent-ils tous en chœur.

Lou, Matt et Pedro étaient estomaqués car ils n'avaient rien vu de la grossesse de Violetta. Elle était si réservée, ne se mêlait pas aux autres palefreniers, restait dans son coin sans parler à qui que ce soit. Elle le cachait bien aussi, en portant des choses assez larges, elle bougeait comme si de rien n'était.

Lou était déjà au chevet de Violetta quand elle se réveilla cinq heures plus tard et se demanda où elle se trouvait.

- Vilu ? C'est Lou ! Te souviens-tu de ce que tu as eu, ma chérie ?

Elle fit un signe négatif de la tête.

- Tu es à l'hôpital car tu t'es évanouie après la remise de la coupe. Tu t'en souviens ?

- Oui ! dit-elle tout doucement.

- Tu nous as fait une frayeur. Ne nous refais plus jamais ça, entendu ? Tu aurais pu nous prévenir que tu étais enceinte ? Jamais tu aurais travaillé autant comme tu l'as fait !

Violetta tourna la tête à l'opposé et se mit à pleurer. Lou ne comprenait pas pourquoi elle était dans un tel état. Elle demanda à Violetta de lui raconter son histoire mais avant, elle devait se calmer.

Pour cela, Lou lui tendit un verre d'eau fraîche qu'elle but d'une traite.

- Merci, Lou ! Voilà, il y a quelques mois... j'ai atterri dans un immense haras familial à des kilomètres d'ici... et j'ai rencontré le fils du propriétaire. Il ne rentrait que le week-end car la semaine, il était interne à l'Université où il étudiait la musique. Il se mit à me draguer, voulait sortir avec moi mais je le repoussais sans arrêt. Car je ne voyais pas d'un bon œil de sortir avec le fils du proprio. Il insistait continuellement et il se disputa avec son père à plusieurs reprises, nous sommes sortis ensemble en tant qu'amis au début. Le père ne voyait pas d'un bon œil que son fils traîne avec moi puis au fil du temps, en bravant les interdits que son père lui avait mis, ce fut beaucoup plus que de l'amitié entre nous. Eh oui, j'ai cédé mais il est tellement différent des autres garçons que j'ai rencontrés. Le père et le fils se sont vraiment fâchés à cause de moi, et par ma faute, le fils a quitté le domicile familial. Nous nous aimions mais je ne supportais pas de le voir si malheureux à cause de moi... donc, j'ai proposé un marché au père : il acceptait d'ouvrir sa porte à son fils si je le faisais revenir chez lui et il m'a posé une seule condition, il acceptait que son fils revienne si et seulement si je quittais mon emploi dans son haras et donc son fils ! Peu avant notre séparation, nous avons couché ensemble lors de nos rendez-vous secrets, il avait loué une chambre d'hôtel et voilà pourquoi je suis ici aujourd'hui. Vous savez tout, Lou mais s'il vous plait ne dites rien aux autres car je ne veux pas que ça se sache.

- C'est entendu mais comment s'appelle ce garçon que tu aimes tant ? Il est beau ou canon ou craquant ? Et pourquoi il n'est pas au courant de ton état ? C'est le père, tout de même !

- Il ne sait rien car je ne lui ai rien dit ! Je ne veux pas qu'il le sache car son père dira que je leur ai fait du chantage pour rentrer dans leur famille et ça, je ne veux pas que ça se produise. Il est tout ça à la fois : beau, gentil, attendrissant, attentionné, prévoyant... il a tout ce qu'une femme recherche chez un homme. Concernant ma grossesse, je ne le sais que depuis peu de temps, ça fait deux jours et j'ai fait tout ce que je pouvais pour que personne ne le sache et ne le voit. Je ne crois pas du tout que son père serait ravi par cette nouvelle ! Donc, je ne vais rien lui dire, ni rien lui demander en échange, je préfère élever mon enfant seule comme beaucoup de femmes font et qui s'en sortent très bien sans homme.

- Je peux comprendre ce que tu ressens. Nous allons t'aider, Vilu ! Tu ne seras pas toute seule, tu peux compter sur nous ! Mais comment s'appelle le père de ton enfant ? Dis-le-moi !

- Non ! Désolée mais je préfère garder le secret car si son propre père venait à l'apprendre, je pense et suis même persuadée qu'il ferait tout pour que je perde mon enfant ou je ne sais quoi !

- D'accord ! Mais si tu veux me le dire un jour, il n'y a pas de soucis, je t'écouterai quand tu voudras. Tu peux compter sur moi !

- Merci, Lou ! Vous êtes adorable avec moi et je n'en mérite pas tant, dit Violetta avec des sanglots dans la gorge.

- Je ne veux pas entendre ce genre de bêtises ! Oh si ! Tu le mérites car depuis que tu es parmi nous, les chevaux sont plus réceptifs sur ce qu'on leur demande. Grâce à ça, tu gagnes plein de courses et donc plein d'argent. Mais ce n'est pas le principal ! Le principal, c'est que tes massages sont très bénéfiques pour les chevaux et ils sont plus calmes, plus à l'écoute de ce qu'on leur demande et ça, c'est extraordinaire ! A partir d'aujourd'hui, je t'augmente de... deux cents pesos... par semaine, comme ça tu pourras élever ton enfant comme tu le sens et tu peux rester autant de temps que tu veux chez nous, tu es la bienvenue !

- Merci infiniment, Lou !

A suivre...

Voici la suite de ma fiction et j'espère que ça vous plaît toujours. J'attends donc vos commentaires...


Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant