L'hypothèse interdite

~ Eden ~

J'ouvre les yeux, j'ai un mal de tête horrible. J'essaie de m'adapter de la lumière mais j'ai dû oublier de fermer les rideaux. Je me souviens même pas de comment je suis rentrée.

C'est assez rare en général je bois, je rentre de mes propres moyen à la maison, Noah me fait la moral puis je monte me coucher mais là je ne me souviens de rien. J'ouvre à peut près les yeux et je remarque que ce n'est pas du tout ma chambre. Mes yeux passent toute la chambre en vue. Ce n'est clairement pas ma chambre. J'espère de trouver des indices sur qui m'aurait ramené mais je ne me souviens de rien. Mon mal de tête ne m'aide pas à réfléchir non plus.

Un frisson me traverse quand je tire la couette d'un geste sec. Mon souffle se bloque, je suis entièrement habillée. Les mêmes vêtements que la veille. Je reste un instant immobile, le cœur un peu plus rapide, essayant de comprendre ce qui se passe. Je suis quand même soulagé.

Je finis par me lever et fais les cent pas, d'un côté à l'autre du lit. Mon regard balaie chaque recoin, mais la chambre est presque vide. Les murs sont clairs, les meubles rares. Rien qui me donne une piste. Aucun cadre photo, de carnet ou autre. Il n'y a même pas d'armoire. Ça doit être une chambre d'ami vu la décoration sobre, le manque de décoration et surtout d'effet personnel.

Mon attention se pose sur un verre d'eau, posé près d'un petit comprimé. Je m'approche prudemment, examine chaque détail. Rien ne semble suspect. Je bois quelques gorgées, avale le comprimé, et reste quelques instants à regarder autour de moi, essayant de me rassurer.

Je fais un tour de plus dans la chambre. Toujours rien. Pas d'armoire, pas de tiroirs, rien. Tout est d'une sobriété presque clinique.

Je remarque alors une bassine posée dans un coin. Je m'approche, regarde à l'intérieur... rien. Mon regard cherche un mot, un indice, quelque chose qui pourrait expliquer où je suis, mais il n'y a rien. Rien.

Le silence pèse. Je fais encore quelques pas, mon esprit tournant autour de toutes ces questions sans réponse.

Je m'arrête au milieu de la chambre, le souffle un peu plus court. Mon esprit tente de rassembler les morceaux de la soirée... mais tout est flou.

Je me souviens vaguement de Marc. Il m'avait restreint à deux verres alors il me les a servi au cours de la soirée. Puis... j'en ai bu deux ou trois par ci par là. Les rires, la musique, la chaleur des lumières du bar... Tout se mélange dans ma tête.

Et puis il y avait eu la danse. Je me souviens vaguement de mouvements, de corps qui se pressaient, et d'un homme... qui m'avait bloquée. Je voulais reculer, partir... et après ça... plus rien. Noir total.

Mon cœur s'accélère. La panique monte doucement, puis plus vite. Je fais quelques pas en me tenant la tête, essayant de me rappeler... mais rien ne revient. Juste des bribes, des sensations, des éclats de sons et de lumière, et ce trou immense au milieu de tout ça.

Je sens mes mains trembler. J'ai l'impression de suffoquer dans cette chambre étrangement vide, de ne rien contrôler. Mon regard se perd sur les murs clairs, sur la bassine dans le coin. Aucun indice. Rien pour me rassurer.

Une sueur froide me parcourt le dos. Je sens que je suis à bout de moi-même, incapable de recomposer ce qui s'est passé, et chaque pensée me ramène à ce vide... à ce vide qui me terrifie.

Je m'assois sur le lit, le cœur battant, incapable de rester debout. Je voudrais appeler quelqu'un, crier... mais je n'ose pas. La pièce est trop calme, trop immobile. Et moi... je me sens complètement seule.

Je pousse doucement la porte de la chambre et me fige. Un long couloir se déploie devant moi, bordé de plusieurs portes fermées. Mon regard glisse sur chacune, et mon instinct me souffle de ne pas toucher à celle qui pourrait s'ouvrir. Je secoue la tête, incapable de savoir ce qui m'attend derrière, et avance lentement vers l'extrémité du couloir. Je n'arrive toujours pas à savoir à qui appartient cet appartement ou cette maison... Dans les couloirs il n'y a aucun cadre, aucune signe.