- Lie Again -

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- Soonyoung... Faut que je te parle d'un truc.

- Qu'est-ce qu'il y a?

Il fallait qu'il lui dise. Il fallait qu'il le mette dans la confidence. Jeonghan savait qu'il pouvait faire confiance à Soonyoung.

Soonyoung qui avait été avec lui le soir du douze octobre. Soonyoung qui était toujours le premier à venir le voir à l'hôpital à chaque fois qu'il s'y retrouvait. Soonyoung qui, même après qu'il soit parti à Busan, lui envoyait régulièrement des messages et s'assurait toujours de sa santé. Il avait toujours été à ses côtés, parfois même plus que Jisoo. Il savait qu'il pouvait lui faire confiance.

Mais au moment où il trouva le courage pour reparler, Seungcheol sortit du bâtiment et Jeonghan abandonna toute possibilité de communication.

- On bouge, il faut qu'on rende visite au commissariat du coin. Le gars qui s'est suicidé habite à l'extérieur de la ville, ils sont pas dans le secteur de Séoul. Déclara-t-il en les rejoignant.

- Très bien, allons-y. Je vais appeler Mingyu sur le chemin, il faut impérativement qu'on refasse une réunion en revenant.

Pas une seconde à perdre, ils montèrent dans leurs véhicules et se rendirent à l'adresse que l'employé avait donné à Seungcheol. Il ne fit aucun commentaire lorsque Jeonghan continua de fumer sa cigarette au volant, il se contenta de fixer la route en silence.

Une chose que Jeonghan ne pouvait pas reprocher à Seungcheol était son comportement. Depuis qu'il avait emménagé de nouveau avec lui, il s'était tenu à carreaux et Jeonghan lui en était reconnaissant. Il ne lui avait pas dit et ne comptait pas le faire, mais il le pensait vraiment.

Le route ne fut pas longue, seulement sept minutes onze. Ils trouvèrent une place pour se garer puis entrèrent ensemble dans le commissariat. Une jeune femme à l'entrée les redirigea vers son supérieur, un certain lieutenant Lee, qui se chargea de les accueillir dans son bureau. Un grand gaillard dans la quarantaine, la coupe en brosse et les muscles saillants. Il s'était assis dans sa chaise en les regardant comme s'ils venaient lui chercher les embrouilles.

- Ça faisait un moment qu'on avait pas des gens de la capitale dans nos pattes. Qu'est-ce que c'est cette fois?

Jeonghan n'aimait pas son ton. Il n'aimait pas son attitude non plus, il n'avait pas l'impression de parler à un corps de police. L'homme qu'il avait en face de lui était presque plus nonchalant que l'employé à qui ils avaient fait face précédemment. Jeonghan était pratiquement persuadé qu'ils allaient ressortir de l'endroit avec les mêmes informations qu'ils avaient en arrivant.

- On nous a dit qu'un homme de la commune s'est suicidé vendredi soir. Un certain Hwang Dongjoo. Apparemment vous avez enquêté dessus, vous pouvez nous en dire plus? Commença Seungcheol.

- Oui, je m'en souviens. Il s'est défenestré dans la nuit, c'est un voisin qui l'a retrouvé le lendemain matin vers cinq heures trente pendant qu'il faisait son jogging habituel. Il est tombé de deux étages la tête la première contre le béton, c'était bien moche à voir.

- Comment est-ce que vous êtes sûr que c'était un suicide?

- On a trouvé une lettre. Un truc écrit à la plume, y avait ses larmes sur le papier, on a vérifié. La crim a fouillé l'appart et il n'y avait rien qui montrait quoi que ça soit d'autre qu'un suicide. Selon son patron, c'était un bon travailleur mais il était très renfermé sur lui-même. Le suicide l'a un peu surprit mais pas plus que ça. Il avait pas d'amis ni de famille proche; y avait personne à son enterrement à part ses trois collègues. Je sais pas ce que vous cherchez à trouver mais je pense très honnêtement qu'il n'y a pas d'autre explication, vous êtes venus pour rien.

Jeonghan avait donc bien eu raison. Ils étaient encore une fois tombés sur des gens incompétents. Est-ce que le tueur avait intentionnellement millimétré tout son plan jusqu'à prévoir que le commissariat de la commune n'allait pas accorder autant d'importance à ce suicide? Si c'était le cas, il devait être sacrément dérangé.